Thicourt
Thicourt est une commune française située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-Est, en région Grand Est.
Thicourt | |
Église Saint-Denis. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Forbach-Boulay-Moselle |
Intercommunalité | Communauté de communes du District urbain de Faulquemont |
Maire Mandat |
Myriam Reslinger 2020-2026 |
Code postal | 57380 |
Code commune | 57670 |
Démographie | |
Gentilé | Thicourtois |
Population municipale |
132 hab. (2021 ) |
Densité | 24 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 59′ 23″ nord, 6° 33′ 24″ est |
Altitude | Min. 234 m Max. 336 m |
Superficie | 5,5 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Metz (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Faulquemont |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
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Géographie
modifierThicourt est un petit village niché dans un cadre rural et paisible, il se trouve au cœur de la région naturelle du Pays Messin. Le village est entouré de champs agricoles et de forêts qui témoignent de l’importance de l’agriculture dans la région.
Thicourt est traversé par des routes secondaires qui le relient aux communes voisines (Thonville, Brulange, Many, Eincheville), offrant un accès facile tout en conservant son caractère tranquille. La topographie légèrement vallonnée de la zone ajoute au charme pittoresque du village, typique des paysages mosellans.
Accès
modifierCommunes limitrophes
modifierHydrographie
modifierLa commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Manchebach[Carte 1].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 861 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lesse_sapc », sur la commune de Lesse à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 694,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,7 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Thicourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (78,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,5 %), forêts (6,4 %), prairies (5,3 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifier- Diederstroff alias Thicourt = troupe de Teutons, synonyme de germanophones[13].
- Tiedresdorf (1018), Tiheicurt (1050), Thiederesdorf (1142), Thihecort (1225), Dyderstorf (1349)[14], Diederstorff (1404)[15], Diederstroff et Diderstorff (1544), Théoncourt (1553), Dietersdorff (1586), Thiecourt (1594), Ticourt (1636), Thicourt (1793)[16].
- En lorrain roman : Thico. En allemand : Diderich[17], Diedersdorf (1871-1918).
Histoire
modifierThicourt était le siège d'une seigneurie, fief mouvant du duché de Lorraine sous la châtellenie d'Amance en 1594, puis de l'évêché de Metz en 1683.
Il était une ancienne cure de l'archiprêtré d'Haboudange.
En 1093 fut fondé un prieuré de Cluny qui dura jusqu'en 1602.
Il existait à Thicourt un château qui appartint au comte de Dabo, aux Varsberg, puis aux Fénétrange.
Diane de Dommartin, petite-fille de Jean de Fénétrange, était dame de Thicourt. Elle épousa Charles-Philippe de Croÿ. Ce dernier y fit bâtir un nouveau château qui, selon Dom Calmet, « passait pour un des plus magnifiques de ce temps-là ». Cet édifice fut incendié en 1635.
Au milieu du XVIIIe siècle, le village fut rattaché au bailliage de Boulay et appartenait encore à la famille de Croÿ-Havré[17].
Thicourt fut érigé en 1790 en siège d'un canton du district de Morhange.
Thicourt fut libéré le 4 décembre 1944 par les américains de son occupation allemande, présente depuis l'annexion de la Moselle par l'armée nazie en 1939.
Dès 1950, Thicourt a bénéficié d'une position altimétrique favorable pour l'installation d'une station militaire radio, par excellence le Détachement Air 81/128 rattaché à la base aérienne de Metz. Cette station avait pour but d'assister l'atterrissage des avions à réaction de Metz-Frescaty quand nécessaire. Elle a fermé en 1966.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].
En 2021, la commune comptait 132 habitants[Note 3], en évolution de −8,97 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Passage de la voie romaine de Metz à Keskastel entre Thicourt et Chémery.
- Vestiges du château de Thicourt, mentionné en 1206 ; nouveau château, fin XVIe siècle. Incendié en 1635 par Bernard de Saxe-Weimar. Les ruines furent démolies vers 1848 ; subsiste le colombier garni de canonnières.
- Ancien moulin de Manchelbach.
- Église Saint-Denis : chœur et absidiole circulaire roman, XIIe siècle ; nef, XVIIIe siècle, reconstruite après 1950. Le chœur de l'église de Thicourt, située au centre du village, est classé monument historique.
- Chapelle Sainte-Ursule, datant de 1778.
Personnalités liées à la commune
modifier- Diane de Dommartin, baronne de Fontenoy et de Fénétrange, dame d’Ogéviller, Neufviller, Thicourt.
- Charles-Philippe de Croÿ, qui y fit construire un château.
Héraldique
modifierBlason | D'argent à trois fasces de gueules, à la nef d'or mouvant de la fasce de pointe. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Thicourt » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Thicourt et Lesse », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Lesse_sapc », sur la commune de Lesse - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Lesse_sapc », sur la commune de Lesse - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Thicourt ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Metz », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Paul Auguste Piémont, Origine des frontières linguistiques en occident
- International Centre of Onomastics-Onoma-Volume 36 (2001).
- Die Fränkischen und Alemannischen Siedlungen in Gallien - Adolf Schiber
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Augustin Calmet, Notice de la Lorraine, Mme George, (lire en ligne), p. 360-361
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.