Thermes de Bath

thermes romains et musée dans la ville anglaise de Bath
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Le complexe des thermes de Bath est un site d'intérêt historique dans la ville anglaise de Bath. Le lieu est un site de baignade publique romain bien conservé.

Thermes de Bath
Roman Baths
Les thermes de Bath
Présentation
Type
Style
classique de l'Empire romain
Architecte
John Wood, l'aîné (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Construction
Ier siècle apr. J.-C. (ces thermes existaient déjà au temps des Romains)
Ouverture
Patrimonialité
Monument classé de Grade I (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Localisation
Pays
Commune
Coordonnées
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Coordonnées 51° 22′ 52″ nord, 2° 21′ 34″ ouest
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Drapeau de l'Autriche Autriche
Drapeau de la Belgique Belgique
Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau de la Tchéquie Tchéquie
Type Culturel
Critères (ii)(iii)
Superficie 7 014 ha
Zone tampon 11 319 ha
Numéro
d’identification
1613
Région Europe et Amérique du Nord **
Année d’inscription (44e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Les thermes romains eux-mêmes sont au-dessous du niveau de la rue moderne. Ils comportent quatre points d'intérêts principaux : la source sacrée ; le temple romain ; les thermes et le musée regroupant les artéfacts trouvés lors de fouilles. Les bâtiments situés au niveau de la rue datent du XIXe siècle.

Les thermes sont une attraction majeure du tourisme en Angleterre, en particulier, le Grand Pump Room (en) reçoit plus d'un million de visiteurs par an[1] dont 1 037 518 personnes en 2009[2]

Les visiteurs peuvent visiter le musée et les thermes, mais ne peuvent entrer dans l'eau.

Ces bains étaient considérés comme un traitement pour beaucoup de maladies chroniques.

Ses sources sont les plus chaudes du Royaume-Uni et selon certaines définitions du terme source chaude, les seules.

Sources d'eau

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L'eau qui bouillonne dans le sous-sol de Bath provient des précipitations tombées sur les collines de Mendip. Elle s'infiltre à travers un aquifère calcaire jusqu'à une profondeur de 2 700 à 4 300 m où l'énergie géothermique élève sa température entre 64 °C et 96 °C. Sous la pression, l'eau chaude remonte à la surface le long de fissures et de failles dans la roche calcaire.

Environ 1,17 million de litres d'eau, à une température de 46 °C, s'écoulent chaque jour de la faille géologique de Pennyquick[3].

Histoire

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Statue du roi Bladud

Les Celtes sont les premiers à construire un sanctuaire sur le site des eaux chaudes[4]. Ils le dédient à la déesse Sulis que les romains identifient à leur déesse Minerve.

Geoffroy de Monmouth, dans son Historia regum Britanniae, décrit comment la source est découverte en 836 av. J.-C. par Bladud, le roi des Bretons insulaires, qui y construit les premiers bains[5].

Au XVIIIe siècle, la légende obscure de Geoffroy prend une grande importance et s'embellit pour donner une caution royale à la qualité des eaux. La boue et la source d'eau chaude sont censées avoir guéri Bladud et ses porcs de la lèpre[6].

Époque romaine

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Plan des thermes romains.

Le nom « Sulis » continue à être utilisé après l'invasion romaine, donnant le nom romain de la ville, Aquae Sulis, les eaux de Sulis. Le temple est construit vers 60-70, tandis que le complexe thermal est construit progressivement durant les 300 années suivantes[7].

Durant l'occupation romaine et peut-être à l'initiative de l'empereur Claude[8], les ingénieurs ont planté des pieux de chêne pour fournir une base stable dans la boue et entouré la source avec un bassin, de forme irrégulière, en pierre cerclée de plomb.

Au IIe siècle, il est enclos d'un bâtiment en bois à voûte[4] qui comprend un caldarium, un tepidarium et un frigidarium[9].

Après le départ des Romains dans la première décennie du Ve siècle, les bâtiments ont été abandonnés et ont été enfouis dans la vase[10] par les inondations[11]

La Chronique anglo-saxonne suggère que les bains romains originels ont été détruits au VIe siècle[12]

Parmi les 130 tablettes de défixion de Bath retrouvées, beaucoup d'entre elles maudissent les voleurs de vêtements alors que les victimes étaient aux bains[13].

Reconstructions 

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Les thermes ont été modifiés à plusieurs occasions, notamment au XIIe siècle quand Jean de Tours construit un bassin curatif et au XVIe siècle quand la corporation de la ville construit un nouveau bassin (le bain de la reine) au sud de la source[14].

La source est désormais dans des bâtiments du XVIIIe siècle, conçus par les architectes John Wood, l'Ancien (en) et John Wood le Jeune, le père et le fils. Les visiteurs peuvent prendre les eaux au Grand Pump Room (en), salon à l'architecture néo-classique toujours utilisé. Le Grand Pump Room est commencé en 1789 par Thomas Baldwin. En 1791, John Palmer continue la construction jusqu'à son achèvement en 1799[14].

À l'époque victorienne, le développement du complexe thermal a continué dans la tradition néo-classique établi par les Wood. L'entrée des visiteurs se fait par la salle de concert construit en 1897 par J.M. Brydon qui est un prolongement vers l'Est du Grand Pump Room[15].

En 1810, les eaux chaudes diminuent, William Smith découvre que la source ne faiblit pas mais se déverse par un autre canal. Smith rétablit le cours originel de la source[16].

Le musée abrite des artefacts datant de l'époque romaine dont les objets jetés dans la source sacrée en offrande à la déesse. En particulier, 12 000 pièces de monnaie romaine qui sont la plus importante collection d'offrande votive d'Angleterre[17].

Une tête en bronze doré de la déesse Sulis Minerve, découverte à proximité en 1727, y est visible[18]

Recherche scientifique

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En 2024, une équipe de chercheurs de l'université de Plymouth au Royaume-Uni, a analysé des échantillons d'eau provenant de bassins qui alimentent les bains.

Les échantillons prélevés ont révélé la présence de plus de 300 espèces bactériennes dont 15 qui produisent des substances actives aux capacités anti-microbiennes. Certaines espèces, comme celles appartenant au genre Streptomyces, permettent notamment d'inhiber la croissance de pathogènes bactériens tels que Escherichia coli ou encore Staphylococcus aureus[19],[20].

Notes et références

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  1. « Conservation in Action at the Roman Bath », Roman Baths Museum Web Site (consulté le )
  2. « Visits made in 2009 to visitor attractions »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Association of leading visitor attractions
  3. « Sacred Spring », Roman Baths Museum Web Site (consulté le )
  4. a et b « The Roman Baths », Somerset Tourist Guide (consulté le )
  5. (en) Geoffrey of Monmouth et Lewis Thorpe, The History of the Kings of Britain, Harmondsworth, England, Penguin, , 373 p. (ISBN 0-14-044170-0), p. 80
  6. (en) Peter Borsay, The Image of Georgian Bath, 1700-2000 : Towns, Heritage, and History, Oxford, England, Oxford University Press, , 49–55 p. (ISBN 0-19-820265-2)
  7. « City of Bath World Heritage Site Management Plan » [archive du ], Bath and North East Somerset (consulté le )
  8. « The History of Plumbing — Roman and English Legacy »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Plumbing World (consulté le )
  9. « The Roman Baths », TimeTravel Britain (consulté le )
  10. « The Roman Baths », BirminghamUk.com (consulté le )
  11. (en) Michael Havinden, The Somerset Landscape, Londres, Hodder and Stoughton, coll. « The making of the English landscape », (ISBN 0-340-20116-9), p. 67
  12. Stephen Bayley, « Is Bath Britain's most backward city? », The Observer,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Roger Tomlin (1988), Tabellae Sulis: Roman inscribed tablets of tin and lead from the sacred spring at Bath, Oxford.
  14. a et b « City of Bath World Heritage Site Management Plan — Appendix 3 » [archive du ], Bath and North East Somerset Council (consulté le )
  15. « Concert Hall », Images of England (consulté le )
  16. « William Smith — A brief survey of his work in the Bath » [archive du ], Bath Royal Literary and Scientific Instituition (consulté le )
  17. « Objects from the spring », Roman Baths Museum Web Site (consulté le )
  18. « Minerva's Head », Roman Baths Museum Web Site (consulté le )
  19. Henry Laurie, « Des bactéries découvertes dans les bains romains pourraient révolutionner la lutte contre la résistance aux antibiotiques », sur science-et-vie.com, Sciences & Vie, (consulté le )
  20. Enus Fina, Michele Kiernan, Bonnie Whatmough, Nathaniel J. Clark, Jazmin Conway, Iga W. Wieczorek, Laura Carey, Zofia Matyjaszkiewicz, Philip J. Warburton, Mathew Upton et Lee P. Hutt, « Physicochemical and metagenomic analysis of samples from the Roman Baths (Bath, UK) reveals high bacterial and archaeal diversity and a potential for antimicrobial discovery », sur sciencedirect.com, Science Direct, (DOI 10.1016/j.microb.2024.100075, consulté le )

Voir aussi

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