Théophile Jeusset
Théophile Jeusset (Rennes, - Nantes, [1]) est un écrivain nationaliste breton et un militant d'extrême-droite.
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(à 58 ans) Nantes |
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Biographie
modifierNé à Rennes le , Théo Jeusset, adoptant dès sa jeunesse le nationalisme breton, intégra d'abord le Parti autonomiste breton, avant de rompre avec celui-ci pour fonder le journal fasciste Breiz da zont et son aile politique : le minuscule Parti nationaliste intégral de Bretagne.
Jeusset se joignit ensuite à ses amis nationalistes Gwilherm Berthou et Célestin Lainé pour fonder Kentoc'h Mervel (Plutôt la mort), un groupuscule consacré à l'action directe. Lainé cependant insistait sur la nécessité de créer un groupe plus étroitement organisé, ce qui conduisit à la création de la cellule activiste Gwenn ha du. À la suite du premier attentat perpétré par Gwenn ha Du contre le "monument de la honte" à Rennes, Jeusset fut un des six militants arrêtés et détenus pendant cinquante-quatre jours de détention préventive, pour une action à laquelle il était étranger[2].
Jeusset liait étroitement nationalisme breton et antisémitisme. Il écrivait en 1931 :
« C'est en fonction de leur résistance particulière à la conquête du territoire français par les idées dissolvantes qui émanent plus ou moins des Juifs : maçonnisme, laïcisme, etc., que les Bretons ont été décimés au cours de la dernière guerre mondiale, plus de 200 000. Il est facile d'invoquer pour cette hécatombe des raisons militaires, mais rien ne fera contre ce fait que le répartiteur réel des troupes pendant toute la guerre fut le Juif Abrahami, né … dans le ghetto de Constantinople[3]. »
Jeusset s'associa ensuite à Olier Mordrel, le fondateur du Parti national breton.
Alors que les parlers de Haute-Bretagne étaient jusqu'ici défendues à l'échelle locale, Jeusset fut l'un des premiers à travailler et militer pour rapprocher ces variantes afin de créer une langue gallèse unifiée, ce qu'il expose notamment en 1937 dans son ouvrage Le parler gallot. Ceci explique qu'il soit parfois considéré aujourd'hui par certains militants du gallo comme un des « grands hommes »[4] digne de figurer au « panthéon »[4]de la langue gallèse.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Jeusset cessa sa collaboration avec Mordrel pour fonder une nouvelle fois son propre parti, le Mouvement ouvrier social-national breton sans obtenir beaucoup de soutien. Plus tard, tout en ayant un pied dans la Milice, il rejoignit la Bezen Perrot de Lainé, intégrée aux SS. Ayant fui vers l'Allemagne puis vers la Suisse qui l'expulse, Jeusset fut condamné aux travaux forcés à perpétuité, et libéré fin 1951.
En 1965, il publia sous le pseudonyme Jean-Yves Keraudren une autobiographie baptisée À Contre-courant, où il ne retire rien de ses convictions.
Consulter ici : http://bibliotheque.idbe-bzh.org/document.php?id=a-contre-courant-10963&l=fr
Publication
modifierSous le pseudonyme de Jean-Yves Keraudren : À contre-courant, éd. du scorpion, 1965, 189 p.
Notes et références
modifier- Relevé généalogique sur Filae
- Anna Youenou : Fransez Debauvais de Breiz Atao, tome II, p.21.
- Théophile Jeusset, Breiz da Zont, Juillet 1931,
- Fabien Lécuyer, « « Les grands hommes » », dans Le manifeste du gallo, Pornic, Le Temps Editeur, , 128 p., p. 85-86
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Georges Cadiou, « Jeusset, Théophile (1910-1968) », dans EMSAV : Dictionnaire critique, historique et biographique : Le mouvement breton de A à Z du XIXe siècle à nos jours, Spézet, Coop Breizh, , 439 p. (ISBN 978-2-84346-587-1), p. 221
Liens externes
modifier- Ressource relative à la littérature :