Théobald de Lixheim
Théobald de Lixheim, Thiébaud de Lixheim ou Diebold von Lixheim, est un peintre-verrier originaire de Lixheim, né vers 1455, et mort vers 1505 au cours d'un voyage en Saxe.
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Biographie
modifierThéobald de Lixheim est très probablement originaire de Lixheim.
Il a été un des quatre peintres-verriers qui ont été associés à Pierre Hemmel d'Andlau, entre 1477 et 1481, comme Hans von Maursmünster. Il est difficile de reconnaître ses œuvres dans toute la production des ateliers de verriers strasbourgeois.
Paul Frankl qui a fait une étude de ses œuvres lui a attribué des vitraux à :
- l'église Sainte-Walburge de Walbourg,
- l'église Saints-Pierre-et-Paul d'Obernai, des textes le citent en 1494,
- les vitraux du chœur de la collégiale Saint-Rémy de Fénétrange.
Françoise Gatouillat a remis en cause ces attributions.
Le seul ouvrage connu avec certitude est la verrière monumentale de la baie nord (baie 15) du croisillon nord du transept de la cathédrale Saint-Étienne de Metz qu'il a signée :
- HOC OPUS PER THEOBALDUM DE LYXHEIM VITRIARIUM PERFECTUM EST ANNO DOMINI MCCCCCIV
qu'on peut traduire par : « Cette œuvre par Théobald de Lixheim, verrier, est achevée l’an du Seigneur 1504. »
Cette verrière a été très transformée en 1879 et 1906-1909 par la maison Shmitz-Reuters d'Aix-la-Chapelle, puis par Fritz Geiges de Fribourg-en-Brisgau.
La partie de cette verrière qui lui est attribuable comprend des vitraux du tympan, le registre intermédiaire représentant huit saintes avec l'inscription de Théobald de Lixheim et le registre supérieur représentant huit saints. Le tympan comprend les quatre évangélistes, le couronnement de la Vierge, des anges musiciens, des anges portant les instruments de la Passion dans la rose.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- (de) Paul Frankl, « Der Glasmaler Theobald von Lixheim », dans Zeitschrift für Kunstwissenschaft, XI, 1-2, Berlin, 1957, p. 55-90
- Louis Grodecki, « Le peintre verrier Thibaud de Lixheim », dans Bulletin Monumental, 1958, tome 116, no 2, p. 153-154 (lire en ligne)
- Françoise Gatouillat, « Contribution à l'étude des vitraux strasbourgeois dans la seconde moitié du XVe siècle : Thiébaud de Lixheim et les panneaux de l'ancienne église Saint-Pierre-le-Vieux de Strasbourg retrouvés au musée de l'Œuvre Notre-Dame », dans Corpus vitrearum-Akten des 16 internationalem Kolloquiums in Bern, Berne-Stuttgart, 1991, p. 54-57
- Jean-Marc Berns, « Les vitraux anciens de la cathédrale de Metz. Étude d'iconographie, XIIIe – XVIe siècles », Mémoire de maîtrise de l'université de Metz, 1991
- Michel Hérold, Françoise Gatouillat, Les Vitraux de Lorraine et d'Alsace, éditions du CNRS (Corpus Vitrearum, Recensement des vitraux anciens de la France, V), Paris, CNRS et Inventaire général, 1994 (compte-rendu d'Albert Châtelet dans Bulletin Monumental, 1996, tome 154, no 2, p. 193-195)
- Michel Hérold, « Les vitraux de la cathédrale de Metz », dans Congrès archéologique de France. 149e session. Les Trois évêchés et l'ancien duché de Bar. 1991, Société française d'archéologie, Paris, 1995, p. 477-494