Tempora
Tempora est un programme de surveillance électronique du GCHQ, qui permet à l'agence britannique d'intercepter les données transitant par les câbles en fibre optique entre l'Europe et les États-Unis.
Programmes
Avant 1978 Depuis 1978 Depuis 2001 Depuis 2007 Bases de données, outils, etc. Collaboration avec le GCHQ Lois
Poursuites
Divers
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Présentation
modifierLe , Edward Snowden affirme au Guardian que les autorités et les services secrets britanniques espionneraient les liaisons téléphoniques et informatiques transitant par des câbles sous-marins de télécommunications utilisant la fibre optique[1],[2],[3] qui relient les États-Unis à l'Europe.
Baptisé Tempora, ce projet testé en 2008 serait en place depuis la fin 2011[1]. Selon Edward Snowden, Tempora a deux principaux composants appelés « Mastering the Internet (en) » (MTI) et « Global Telecoms Exploitation (en) » (GTE), visant à collecter le plus grand volume possible de données issues du trafic internet et des télécommunications sur ces câbles[4]. Plus de deux cents câbles sous-marins de télécommunications seraient concernés, ce qui pourrait représenter jusqu'à 21 pétaoctets de données par jour.
Les données interceptées seraient ainsi conservées dans une zone tampon durant trente jours, ce qui permettrait au GCHQ d'y « puiser » les données (courriels, messages Facebook, historiques de recherches d'internautes, etc.)[1].
Certains résultats de ces écoutes seraient transmis à l'Agence nationale de la sécurité américaine, la NSA[5].
En , 300 analystes du GCHQ et 250 analystes de la NSA avaient été assignés pour trier les données collectées par le programme Tempora.
Réactions
modifierÀ la suite de la révélation d'Edward Snowden, le gouvernement allemand a demandé à Londres des explications sur Tempora[6].
Notes et références
modifier- (en) « GCHQ taps fibre-optic cables for secret access to world's communications », The Guardian, (lire en ligne)
- (en) « Mastering the internet: how GCHQ set out to spy on the world wide web - Project Tempora – the evolution of a secret programme to capture vast amounts of web and phone data », The Guardian, (lire en ligne)
- (en) « The legal loopholes that allow GCHQ to spy on the world - William Hague has hailed GCHQ's 'democratic accountability', but legislation drafted before a huge expansion of internet traffic appears to offer flexibility », The Guardian, (lire en ligne)
- « « Operation Tempora » : comment les Britanniques dépassent les Américains pour espionner Internet » , L'Expansion.com avec AFP, 22 juin 2013
- Chloé Woitier, Les États-Unis négocient à Hongkong l'extradition d'Edward Snowden , Le Figaro.fr avec les agences AFP, AP, Reuters, 22 juin 2013
- Frédéric Lemaître, « Berlin demande à Londres des explications sur son programme d'espionnage "Tempora" », Le Monde, (lire en ligne)
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierProgrammes de surveillance révélés par Edward Snowden :
- Boundless Informant (États-Unis)
- Bullrun (États-Unis)
- ICREACH (États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande)
- Levitation (Canada)
- Muscular (Royaume-Uni)
- Optic Nerve (Royaume-Uni)
- PRISM (États-Unis)
- XKeyscore (États-Unis)
Commission d'enquête européenne à la suite des révélations d'Edward Snowden :
Autres Programmes de surveillance :
- Echelon (États-Unis)
- INDECT (Europe)
- Room 641A dit "Upstream program (en)" (États-Unis)