Temple protestant de Thionville

temple protestant situé en Moselle, en France

Le temple protestant de Thionville est un édifice religieux inauguré en 1888 et situé passage du Temple à Thionville en Moselle. La paroisse est membre de l'Union des Églises protestantes d'Alsace et de Lorraine.

Temple de Thionville
Présentation
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Histoire

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En 1871, les protestants arrivent à Thionville. En 1876, ils sont 800 sans compter les militaires ; les cultes se font dans le beffroi de Thionville.

La paroisse devenant de plus en plus grande, la construction d'un lieu de culte s’avère indispensable. Le a lieu la pose de la première pierre. Le un décret provenant de Strasbourg signé par l'empereur de Prusse Frédéric III stipule : « J'autorise la création d'une paroisse réformée à Thionville et j'autorise son rattachement au Consistoire Réformé de Metz ».

Le temple est inauguré le . A 11 heures, les cloches du temple appelent la communauté à se rassembler. Un grand cortège part de l’hôtel de ville (l'actuel beffroi qui était le lieu de prière) jusqu'au temple.

Liste des Pasteurs titulaires

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Liste des pasteurs[1]
1871-1883 Horstmann (aumônier militaire)
1883-1886 Carsted (aumônier militaire)
1886-1894 Voelstzel
1894-1897 Wendland
1897-1919 Hallier (docteur en Théologie)
1919-1927 Josselin
1927-1940 Lobstein
1940-1944 Différents pasteurs ou aumôniers militaires allemands dont : Von der Heyden, Fischer
1945-1946 Lobstein
1947-1968 Kuntzel
1969-1988 Barbéry Roger
1988-1996 Royet Aimé
1997 Hecky Marc
1997-2000 Roerig Michel
2000-2001 N.Tamack Théodore
2001-2009 Plouviet Philippe
2010-2020 Rajaonson Fidi
2020-2023 Mentanga Koukolo Alexis (Suffragant)
2023- Clauss Bertrand

Architecture

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chaire du temple faite par le menuisier Griebel
 
Chœur du temple avec les vitraux, la croix, l'autel et l'on peut voir discrètement les fonts baptismaux à la droite de l'autel

L'architecte est Wilhelm Hermann.

La façade est ornée d'un portail, et de tourelles d'escaliers qui ont été largement agrandies et percées par de larges baies. La rosace est éclaire la tribune de l'orgue. Elle est surmontée d'une horloge.

À l'intérieur, le vaisseau central de cinq travées ainsi que le chœur sont voûtés d'ogives, tandis que les étroits bas-côtés ont un couvrement plat. Alors que les baies géminées éclairant les bas-côtés et les grandes hautes fenêtres de la nef sont d'un dessin bien maîtrisé, les grandes arcades en revanche, sont d'une certaine maladresse à mettre au compte de la modification du projet initial qui comportait des tribunes. Deux portes (dont l'une est murée) donnent l’accès au bas-côté de la nef.

Les aménagements en bois tels la tribune et la chaire placée à l'avant de l'arc triomphal sont l'œuvre du menuisier Griebel. L'intérieur du temple est peint par l'architecte Malsh, professeur à l'école des arts décoratifs de Strasbourg.

Dans le chœur, les trois vitraux sont dans l'esprit stylistique du néogothique. Sur le mur est accroché une croix. L'autel surélevé est en pierre tout comme les fonts baptismaux.

Les matériaux utilisés sont la pierre de Jaumont. Le temple est caractéristique des recherches sur l'architecture protestante à la fin du XIXe siècle[2]. Durant les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, le temple a subi des dommages[3].

 
L'orgue.
 
Console de l'orgue.
 
Orgue électrique.

L'orgue est de la propriété de la paroisse réformée de Thionville dont la protection et l'entretien lui incombe. L’acoustique est d'environ de 3 secondes de réverbération.

Un premier orgue est construit par Dalstein-Haerpfer est inauguré en 1889. C'est l'opus 76 des facteurs de Boulay, riche de 22 registres. De 1956 à 1957, l'orgue est reconstruit par Haerpfer-Erman ; il enlève la partie supérieure du buffet néogothique pour faire place à une façade libre.

La maison Kern de Strasbourg se charge de diverse réparations de 1981 à 1983. En 2020, l'orgue est à bout de souffle, en mauvais état ; depuis quelques années, il est remplacé par un modèle électrique de la marque Johannus[4].

Composition de l'orgue mécanique
Grand-orgue Récit expressif Pédalier
Bourdon 16' Bourdon 8' Contrebasse 16'
Montre 8' Flûte 4' Sousbasse 16'
Bourdon 8' Flûte 2' Octavebasse 8'
Flute 8' Larigot 1'1/3 Bombarde douce 16'
Salicional 8' Cymbale 3 rangs
Prestant 4' Cromorne 8'
Flûte 4'
Nazard 2'2/3
Doublette 2'
Cornet V rangs
Plein jeu III-V rangs
Trompette 8'
Accessoire
II/I (accouplement des claviers manuels)
I/P (accouplement du pédalier avec le clavier de Grand-orgue )
II/P (accouplement du pédalier avec le clavier de Récit
3 combinaison fixe (piano, forte, tutti)
Trémolo (Récit)

Cloches

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Sonnerie du Plenum.

Les trois anciennes cloches ont disparu et ont été remplacées. On pouvait lire sur les cloches d'origine :

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la Terre » ; « C'est un rempart que notre Dieu » ; et sur la troisième « J'appelle les protestants pour qu'ils soient une communauté, que la paroisse se rassemble pour la louange et la gloire de Dieu ».

Les trois cloches actuelles sonnent le do 4 - ré 4 - mi 4. Elles ont été fondues en 1922 par la fonderie Farnier de Robécourt dans les Vosges et pèsent en tout environ 575 kg

Notes et références

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  1. Centenaire du Temple de Thionville, Thionville, , 24 p.
  2. Christiane Pignon-Feller et Nicolas Pinier, Architecture protestante : Moselle XVIIe : XXe siècle, Metz, Éd. Serpenoise, , 238 p. (ISBN 2-87692-700-4 et 978-2-87692-700-1, OCLC 237129504, lire en ligne)
  3. Le Républicain lorrain édition Thionville-Hayange, « Journal "Notre temple, un lieu de foi, de partage et d’amitié »
  4. « Les amis de l'orgue de Thionville et sa région »