Tatsuo Suzuki (karatéka)

chef instructeur du wado-ryu en Europe et président de la United Kingdom Karate-do
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Tatsuo Suzuki (鈴木 辰夫) (-), né à Yokohama au Japon et mort à Londres au Royaume-Uni, est une des plus grandes figures du karaté. Gradé 8e dan[2] Hanshi[3], il était chef instructeur du wado-ryu (和道流, l'école de la voie de la paix) en Europe et président de la United Kingdom Karate-do.

鈴木 辰夫
Tatsuo Suzuki
Sensei Tatsuo Suzuki, âgé de 47 ans,
lors d'un stage d'été à Cap-d'Ail en 1975.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
鈴木辰夫Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Conjoint
Eleni Labiri (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Sports
Grade
8e dan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Maître
Distinction
Hanshi ()Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de 鈴木 辰夫 Tatsuo Suzuki
Signature
Eleni Labiri Suzuki, 6e dan[1], son épouse et assistante.

Biographie

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En 1942, à l’âge de 14 ans, il commence la pratique du karaté. Il s'entraine jusqu'à ses 16 ans sous la tutelle de maître Kimura[4]. Puis, de 1945 à 1956, sous l’instruction directe de maître Hironori Ōtsuka, fondateur du style Wado ryu[5] dont il fut le Jikideshi. En six ans il devint 3e dan et en 1958 il fut décidé de lui donner le plus le haut grade[6] de karaté, alors le 5e dan. Il étudia également la doctrine Zen[7] avec des moines tels que Genpo Yamamoto (1866-1961) et Sōen Nakagawa (1907–1984). En 1952, il obtint un diplôme en sciences économiques à l’Université Nihon. En 1965, il fut nommé 7e dan, le plus haut grade de la Zen Nippon Karaté. En 1975, il reçut le titre de Hanshi, délivré par la famille impériale (皇室)[8]. Installé en Grande-Bretagne et marié à Eleni Labiri, il fut jusqu'à sa mort un des principaux acteurs de la propagation du karaté en général et du style wado ryu en particulier, en Angleterre et dans le monde.

Autres disciplines

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Au sujet des grades

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Maître Suzuki refusa plusieurs fois le 10e dan qu'on lui proposait considérant que seul le fondateur de l'école, Hironori Ōtsuka , était en droit de lui accorder ce grade et il était décédé. Ce cas n'est pas unique dans le monde des arts martiaux traditionnels. Ainsi, Nobuyoshi Tamura, 8e dan d’aïkido, refusa le 9e dan qu'on lui proposait car maître Kisshōmaru Ueshiba était décédé. Tsutomu Ōshima qui reçut quant à lui le 5e dan de karaté de Maître Funakoshi, juste avant de mourir en 1957, le conservera comme grade maximum atteignable et refusera les grades honorifiques par respect pour son maître.

Ohyo Kumite

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Les Ohyo Kumite, à ne pas confondre avec les Kihon Kumite de maître Hironori Otsuka, ont été créés par Tatsuo Suzuki quand il est arrivé en Europe au milieu des années 1960. Ce sont des techniques se travaillant par deux composées d'enchainement de plusieurs mouvements. Au nombre de 8 ils sont le fruit de son expérience des combats libres dans les défis de l'Université japonaise.

Propagation du wado-ryu

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Jusque dans les années 1960, le karaté Wado Ryu (ainsi que les arts martiaux en général), était resté sur les petites îles du Japon. Il était à peine connu en dehors de l'Orient. Cela allait bientôt changer. Maître Hironori Ōtsuka, dont les premiers étudiants furent : M. Mochizuki, T. Kono, T. Suzuki, A. Yamashita et Y. Toyama, leur confia, en 1963, la mission de transmettre et de divulguer le Wado-Ryu en Europe.

Succession de maître Ōtsuka

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Avant sa mort, des échanges eurent lieu entre Hironori Otsuka et Eiichi Eriguchi (président de la Wado Kai), durant lesquels Otsuka Sensei exprima clairement sa volonté de voir Tatsuo Suzuki lui succéder. Maître Suzuki déclina cet honneur, considérant qu’il revenait au fils de Hironori Otsuka, Jiro. Celui-ci changea, à la mort de son père, en 1982, son nom personnel et se fit appeler Hironori Ōtsuka II.

Citations

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« De nos jours trop de gens arrêtent l'entraînement une fois qu'ils ont passé le 2e ou 3e dan, ils ne réalisent pas que les ceintures ne sont pas importantes. Les grades ne signifient rien, tout ce qui importe est de s'entraîner dur. Beaucoup de gens se prévalent du 10e ou même 12e dan, mais la plupart d'entre eux sont sans valeur. »

« Avec l'âge, l'entrainement devient différent, mais l'esprit doit être de plus en plus fort. »

Bibliographie

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Vie privée

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Il se maria deux fois. En 1961, il épouse, à l'âge de 33 ans, Mineko (ミネコ), de nationalité japonaise, dont il eût deux filles et un fils, Takako (貴子), Ririko (リリコ) et Tekka (テッカ)[10]. Le , il épouse, à l'âge de 69 ans, Eleni Labiri (Ελένη Λαμπίρη).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Ce qui fait d'elle, en karaté de style wado-ryu, la femme la plus haut gradé au monde.
  2. Élevé au grade de 8e dan en 1975 par maître Otsuka en personne.
  3. Hanshi est un titre de maîtrise (Shogo) attribué a un expert qui a mis son art au cœur de sa vie, au centre de son univers, et qui est une référence à suivre. Il est rarement accordé et n'est décerné en principe qu'à partir de Hachi-dan (8e dan). Dans la langue française on pourrait l’assimiler à maître d'armes de l'école.
  4. Qui était un assistant de maître Ōtsuka.
  5. L'un des styles majeurs du karaté. Au Japon, il est surtout répandu dans les milieux universitaires. Le Wado-Ryu est considéré comme ayant été le tout premier style spécifiquement japonais de karaté (par opposition aux styles d'Okinawa). Wado Ryu signifie école de la voie de la paix ou de la voie de l'harmonie.
  6. Anciennement le 5e dan était le plus haut grade accordé.
  7. Afin de se consacrer pleinement à cette étude il se coupa de la vie active pendant des mois en se retirant dans un monastère.
  8. Représentée par le prince Naruhiko Higashikuni, demi-frère du prince Yasuhiko Asaka et oncle de l'empereur Shōwa, qui devint, en 1957, président honorifique de la Fédération Internationale des Arts martiaux.
  9. Illustration de la couverture avec sensei Yamanashi comme partenaire.
  10. SUZUKI by Tatsuo Suzuki, The Fulness Of A Life in Karate.
  11. (ja + en) Nombreuses illustrations sur Bushinkai International
  12. Les examens de grade (dan) des professeurs et ceintures noires de la section karaté (wado-ryu) du dojo Yama Arashi, anciennement installé au Sablon (Bruxelles), étaient délivrés principalement lors des stages effectués par les maîtres Suzuki et Ishikawa.