Tarcienne

section de Walcourt, Belgique

Tarcienne (en wallon Tårcene) est une section de la commune belge de Walcourt située en Région wallonne dans la province de Namur.

Tarcienne
Tarcienne
L'église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Namur Province de Namur
Arrondissement Philippeville
Commune Walcourt
Code postal 5651
Démographie
Gentilé Tarciennois(e)
Population 2 242 hab. (01/01/2020)
Densité 237 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 18′ nord, 4° 29′ est
Superficie 946 ha = 9,46 km2
Localisation
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Tarcienne

C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

Géographie

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Le village est bordé au nord par Gerpinnes (Hainaut), à l’est par Hanzinne et Thy-le-Bauduin, au sud par Somzée et à l’ouest par Nalinnes (Hainaut). La Nationale 5 Charleroi-Couvin traverse une partie du village.

Évolution démographique

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  • Source : DGS, 1831 à 1970 = recensements population, 1976 = habitants au 31 décembre.

Histoire

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Anciennement, le territoire était divisé en deux : Ahérée et Tarcienne.

Ahérée dépendait de la cour féodale de Morialmé, terre liégeoise. En 1372, cette seigneurie hautaine appartient à un certain Bastien de Berzée. Au XVIIIe siècle, le titre de vicomté lui était attaché. À cette époque, les propriétaires en étaient les de Maretz, qui possédaient une ferme-château de 45 bonniers et quelques autres dépendances. Il y avait une chapelle depuis au moins le XVIe siècle.

L’histoire ancienne de Tarcienne est peu connue. Deux alleux sont connus en 1228, l’un qui appartient à Lambert de Tarcienne et à ses frères, l’autre au prieuré d’Oignies. Le territoire fait partie de la seigneurie de Thy-le-Château, comté de Namur. En 1672, il est vendu par Ferdinand de Croÿ à Charles de Colins mais il y a contestation entre les ayants droit; néanmoins, les Colins gardent cette propriété jusqu’en 1741.

À la fin de l’Ancien Régime, la collation de la cure et la dîme étaient du ressort des chanoinesses de Moustier-sur-Sambre; toutefois, celles-ci durent partager cette dernière, en 1348, avec les bénéficiers et le curé de Gerpinnes jusqu’à la création d’une paroisse autonome en 1603 dans le village.

Village traditionnellement agricole, il s’est développé récemment par l’apport d’une population qui travaille dans l’agglomération de Charleroi, distante d’une dizaine de km seulement[1].

Situation en 1830

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On recense 360 habitants répartis dans 70 maisons et 5 fermes. On compte 86 chevaux, 29 poulains, 96 bovins, 59 veaux, 35 porcs et 400 moutons. On y extrayait du minerai de fer. Il existait un pressoir à huile mu par un manège ainsi qu'une brasserie, un horloger et un fabricant de bas. Ses dépendances étaient alors : Ahérée, Lumsonry, Prêle, Pont-de-Pierre, Trieu des Marais, Longue Vue et Gillaux[2].

Un cimetière militaire est situé «au Pavé» près de la route de Philippeville, non loin de l’endroit où fut tué le duc de Saxe-Meiningen, commandant la 39e brigade de réserve. Il contient les tombes de 321 Français (dont 158 n’ont pas été identifiés) et de 79 Allemands. Un combat violent s‘est en effet déroulé ici le et le lendemain matin entre les troupes allemandes de von Bülow et françaises de Lanrezac, juste après la bataille de la Sambre. Une stèle rappelle son souvenir sur une maison (au n° 32) tandis qu’un petit monument funéraire à sa mémoire se dresse dans le cimetière militaire[3].

Lors de l'occupation durant la Première Guerre mondiale, les Allemands s'étaient rendus dans Tarcienne, ils avaient érigé un poste de guet au point le plus haut du village, sur la route qui va vers Thy-le-Bauduin. De nombreux avions militaires alliés passaient au-dessus du village, l'un d'eux se fit descendre un soir près de la N5. Tarcienne possédait notamment une zone marécageuse peu connue à l'extérieur du village. Les Allemands avaient aussi capturé des personnes pour les envoyer en camps, et réquisitionné des maisons pour s'y établir, se loger, se soigner, se nourrir. Trois maisons connues, les 3 collées les unes aux autres ("La Maison des 3 Sœurs") ont servi à héberger des Allemands.

Patrimoine

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  • Le cimetière militaire du bois du Louvrois : accueille les tombes de 394 soldats français, 153 soldats allemands et 2 russes tombés au cours de la Première Guerre mondiale ainsi qu’un ossuaire recueillant les restes de soldats inconnus tant allemands que français. Le cimetière comprend également deux monuments : l’un dédié au caporal français André Jéramec, l’autre à l’officier allemand Frédéric-Jean de Saxe-Meiningen, tous deux tombés le 23 août 1914 pendant la bataille de Charleroi[8].

Galerie

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Notes et références

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  1. Françoise Jacquet-Ladrier, Communes de Belgique, Crédit Communal,
  2. Philippe Vander Maelen, Dictionnaire géographique de la province de Namur,
  3. André Lépine, « 80 monuments insolites d'Entre-Sambre-et-Meuse », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 520,‎
  4. Patrick Lemaire, « Quinze marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse admises au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco », L'Avenir (Belgique),‎ (lire en ligne)
  5. Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 9, p. 543.
  6. Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 9, p. 547.
  7. Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 9, p. 461-462.
  8. « Cimetière du bois du Louvrois », sur CM Tourisme (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Le patrimoine monumental de la Belgique : Wallonie, vol. 9, t. 1 et 2 : Namur, Arrondissement de Philippeville, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 694 p. (ISBN 2-8021-0040-8)