Téoz
Corail Téoz, puis Téoz, était un service voyageurs de la SNCF, entre 2003 et 2012, utilisant des rames Corail aptes à 200 km/h redécorées, réaménagées et modernisées, sur les grandes lignes commerciales du réseau intérieur français non desservies par TGV. Ce nom désignait aussi la société filiale de la SNCF gérant le service.
Téoz | |
Création | |
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Disparition | |
Forme juridique | Marque commerciale |
Slogan | Téoz, il suffit d'une fois |
Actionnaires | SNCF |
Activité | Chemin de fer |
Société mère | SNCF |
Effectif | 430 voitures |
Site web | Site officiel |
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Ces trains faisaient partie des Trains d’Équilibre du Territoire depuis la signature le d’une convention entre l’État et la SNCF.
Le , la SNCF annonce la disparition de la marque Téoz et le regroupement des trains Téoz, Lunéa, Corail et Intercités sous l’appellation unique « Intercités »[1].
Histoire
modifierLa marque Téoz (ex Corail Téoz), fut créée par la SNCF afin de permettre à certains voyageurs des axes de grandes lignes classiques de pouvoir bénéficier d'un service ferroviaire « haut de gamme », par rapport au Corail classique assuré par des voitures Corail « Plus », mais cependant plus cher. Pour cela la SNCF a réquisitionné toutes les voitures Corail restantes non rénovées en livrée Corail plus, afin de créer une nouvelle livrée et de nouveaux aménagements intérieurs pour la marque.
Le programme de rénovation, qui s’est déroulé de 2003 à 2006, a concerné au total 430 voitures pour un coût de 140 millions d’euros. La transformation des voitures Corail quasi complète, à partir des chaudrons complètement déshabillés, a été assurée par les ateliers SNCF de :
- Hellemmes (Nord-Pas-de-Calais) ;
- Romilly (Champagne-Ardenne) ;
- Établissement de maintenance du matériel de Bordeaux (pour le démantèlement des anciennes voitures bar) ;
- Périgueux (Aquitaine) ;
- Ateliers de Construction du Centre (A.C.C.) qui est une entreprise privée de Clermont-Ferrand spécialisée dans le domaine ferroviaire.
Les études de design de rénovation des voitures Corail dessinées à l’origine par Roger Tallon en 1975, ont été confiées après concours à l'agence MBD Design. Les nouveaux Corail affirmaient le nouveau souffle de modernité que la SNCF voulait donner à ses trains. Le projet de MBD Design redonnait une part d'intimité contemporaine à l'environnement voyageur. L'organisation, les services, les fonctions, pensées en termes d'attention et de prévenance améliorent la qualité de l'environnement. Les harmonies couleurs sont construites autour de deux camaïeux de tons naturels, quant aux matériaux, le naturel prévaut : jersey de coton, laine, cuir, bois, verre.
Les études techniques ont été totalement réalisées par une société privée espagnole TEMOINSA, ainsi que la confection des pièces constitutives des dossiers.
Les voitures Téoz ont été présentées pour la première fois au grand public en mai- à l’occasion de la manifestation « Train Capitale » qui s'est tenue sur les Champs-Élysées à Paris. Elles ont même circulé sur une voie ferrée posée « sur les Champs » dans la journée du .
La première mise en service commerciale des rames Téoz a débuté le , sur la relation Paris - Nevers - Clermont-Ferrand. Elles ont ensuite circulé sur les lignes Paris - Nancy - Strasbourg, Paris - Limoges - Toulouse (le ), avec un service quotidien Paris - Toulouse - Cerbère, et Bordeaux - Toulouse - Marseille - Nice (le ). Depuis , cette dernière est assurée à 100 % par Téoz.
En , les rames Téoz ont quitté la ligne commerciale Paris - Nancy - Strasbourg, en raison de la mise en service commerciale du TGV Est. Ces rames seront alors utilisées sur les lignes commerciales Paris - Nevers - Clermont-Ferrand et Paris - Limoges - Toulouse. Depuis , les lignes Paris - Limoges - Toulouse et Paris - Nevers - Clermont-Ferrand sont assurées à 100 % par Téoz, ce qui a pour conséquence la suppression d'arrêts jugés peu fréquentés et la mise en correspondance des trains Corail au sud de Clermont-Ferrand : le Cévenol et l’Aubrac.
Le , a été créée la marque Téoz Éco.
Le , la marque Téoz a été remplacée par Intercités[2].
Matériel
modifierUne rame Téoz forme un ensemble indissociable de sept voitures :
- 2 voitures de première classe, l'une est de type à couloir central (A8tu), l'autre mixte compartiments/couloir central avec petit salon (A5t2u). Les fauteuils sont revêtus de cuir et dotés d'appuie-tête réglables ;
- 1 voiture Services B3Su placée au centre de la rame, dotée de compartiments ;
- 4 voitures de seconde classe à couloir central (trois B9tu et une B7tu) (en 2017, les rames Intercités anciennement Téoz de la ligne Paris – Clermont-Ferrand sont composés de 4 voitures B9tu et non de trois B9tu et une B7tu). Les sièges de deuxième classe sont revêtus de tissu bleu.
Elle offre une capacité de 401 places assises (plus 4 strapontins) et peut être jumelée si nécessaire pour former des trains de 14 voitures proposant 802 places. Dotées d’un espace famille, d’un espace vélo et d’un service de restauration ambulante d’un nouveau type (coffrets-gourmets proposés à la place), les rames Téoz offrent un confort plus raffiné que les voitures Corail. Ce matériel est homologué pour une circulation à des vitesses allant jusqu’à 200 km/h.
Réseau et gares desservies
modifierLe service Téoz desservait quarante gares via trois grandes lignes commerciales :
- ligne[3] : Paris-Bercy - Nevers - Moulins - Clermont-Ferrand ;
- ligne[3] : Paris-Austerlitz - Limoges-Bénédictins - Toulouse-Matabiau - (Cerbère) ;
- ligne[3] : Bordeaux-Saint-Jean - Toulouse-Matabiau - Marseille-Saint-Charles - Nice-Ville.
Téoz Éco
modifierLes Téoz Éco (depuis début 2012 sous le nom de Intercités 100 % Éco) étaient les trains de nuit du réseau français SNCF qui circulaient le jour (1 aller-retour entre Paris-Austerlitz et Toulouse-Matabiau).
Galerie
modifier-
Voiture Services B3Su en gare de Toulouse-Matabiau.
-
Corail Téoz à la gare de Paris-Lyon.
-
Intérieur d'une voiture de 1re classe A8tu.
Notes et références
modifier- « SNCF : il n'y aura plus que des Intercités », sur mobilicites.com, (consulté le ).
- Un article de presse, dans le magazine Rail Passion no 201, retrace cette disparition.
- La carte du réseau Téoz sur le site officiel Téoz.
Bibliographie
modifier- Julien Chanier, « Des Grand Sud oscillant entre Téoz et Corail », LOC MAG, N.M. La Vie du Rail, no 7, , p. 92-93
- Julien Chanier, « Téoz : Carmillon m'a tuer », RAIL PASSION, La Vie du Rail, no 201, , p. 42-43