Syslog est un protocole définissant un service de journaux d'événements d'un système informatique. C'est aussi le nom du format qui permet ces échanges.

Syslog

Informations
Fonction Transmission de journaux
Port TCP 6514, UDP 514
RFC RFC 3164[1]
RFC 3195[2]
RFC 5424[3]
RFC 5425[4]
RFC 5426[5]

Historique

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Syslog a été développé dans les années 1980 par Eric Allman dans le cadre du projet Sendmail[6], et n'était initialement prévu que pour Sendmail. Il s'est avéré si utile que d'autres applications ont commencé à l'utiliser. Syslog est depuis devenu la solution de journalisation standard sur les systèmes Unix et Linux[7], il y a également une variété d'implémentations syslog sur d'autres systèmes d'exploitation (Windows notamment[8]) et est généralement trouvé dans les périphériques réseau tels que les commutateurs ou routeurs.

Le protocole Syslog

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Présentation générale

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En tant que protocole, Syslog se compose d'une partie cliente et d'une partie serveur. La partie cliente émet les informations sur le réseau, à destination du port TCP 6514 ou éventuellement UDP 514 était utilisé; seul le port UDP était présent dans la RFC 3164 aussi il reste souvent utilisé. Les serveurs collectent l'information et se chargent de créer les journaux. Un serveur syslog peut également se comporter comme un relai et retransmettre à nouveau l'information reçue du client, on le qualifie de serveur proxy.

L'intérêt du protocole Syslog est donc de centraliser les journaux d'événements, permettant de repérer plus rapidement et efficacement les défaillances d'équipements présents sur un réseau.

Il existe aussi un logiciel appelé Syslog, qui est responsable de la prise en charge des fichiers de journalisation du système. Ceci inclut aussi le démon klogd, responsable des messages émis par le noyau Linux.

Positionnement système

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Le protocole syslog utilise un socket afin de transmettre ses messages. Suivant les systèmes, celui-ci est différent:

Plate-forme Méthode
Linux Un SOCK_STREAM unix nommé /dev/log; certaines distributions utilisent SOCK_DGRAM
BSD Un SOCK_DGRAM unix appelé /var/run/log.
Solaris (2.5 et inférieurs) Un flux SVR4 appelé /dev/log.
Solaris (2.6 et supérieurs) En plus du flux habituel, une porte multithreaded appelée /etc/.syslog_door est utilisée.
HP-UX 11 et supérieur HP-UX utilise le Tube Unix nommé /dev/log de taille 2048 bytes
AIX 5.2 and 5.3 Un SOCK_STREAM ou un SOCK_DGRAM unix appelé /dev/log.

Une problématique nait de ce choix architectural, l'utilisation d'un point d'entrée unique crée des saturations système qui ont incité nombre de logiciels à utiliser leur propre système d'enregistrement.

Le format Syslog

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Un journal au format syslog comporte dans l'ordre les informations suivantes : la date à laquelle a été émis le log, le nom de l'équipement ayant généré le log (hostname), une information sur le processus qui a déclenché cette émission, le niveau de priorité du log, un identifiant du processus ayant généré le log et enfin un corps de message.

Certaines de ces informations sont optionnelles.

exemple :

Sep 14 14:09:09 machine_de_test dhcp service[warning] 110 corps du message

Le format de ces messages n'a été que formalisé que tard et ce format n'est qu'indicatif suivant la RFC 3164 initiale, tandis que la RFC 3195 suivante propose un formatage plus strict. Ce n'est que par la RFC 5424 qu'un format standard suivant une définition ABNF est normalisé. Il en résulte des problématique sur l’interprétation des données par les serveurs réceptionnant ces messages[9].

Niveau de priorité

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La priorité du message permet de déterminer la catégorie et la gravité du journal, elle est entre chevrons dans le journal syslog[7] : priorité = (catégorie × 8) + gravité.

Cette indication est particulièrement importante car elle normalise de fait la représentation de la catégorie et de la gravité d'un log, ce qui rend par exemple possible l'interopérabilité entre équipements de collecte de journaux et équipements de génération d'alertes.

Catégories

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Les messages sont orientés au regard de leur origine, dont les codes sont regroupés suivant 24 types ci-dessous énumérés[7] :

Codes de catégorie
Code Mot-clé Description
0 kern messages du noyau
1 user messages de l'espace utilisateur
2 mail messages du système de messagerie
3 daemon messages des processus d'arrière plan
4 auth messages d'authentification
5 syslog messages générés par syslogd lui-même
6 lpr messages d'impressions
7 news messages d'actualités
8 uucp messages UUCP
9 cron Taches planifiées (at/cron)
10 authpriv sécurité / élévation de privilèges
11 ftp logiciel FTP
12 ntp Synchronisation du temps NTP
13 security log audit
14 console log alert
15 solaris-cron Taches planifiées (at/cron)
16 local0 Utilisation locale libre 0 (local0)
17 local1 Utilisation locale libre 1 (local1)
18 local2 Utilisation locale libre 2 (local2)
19 local3 Utilisation locale libre 3 (local3)
20 local4 Utilisation locale libre 4 (local4)
21 local5 Utilisation locale libre 5 (local5)
22 local6 Utilisation locale libre 6 (local6)
23 local7 Utilisation locale libre 7 (local7)

Les catégories 9 et 15 sont toutes deux destinées à la gestion des tâches planifiées, aussi certains systèmes d'exploitation journalisent sur l'un ou l'autre, ou les deux catégories en même temps. Il en va de même pour les catégories auth, authpriv, log audit et log alert pour l'authentification et les autorisations utilisateurs.

Niveau de gravité

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Les niveaux de gravité Syslog, appelés Severity level en anglais sont au nombre de huit représentés par un chiffre de 0 (Emergency) à 7 (Debug)[7] :

Codes de gravité
Code Gravité Mot-clé Description
0 Emergency emerg (panic) Système inutilisable.
1 Alert alert Une intervention immédiate est nécessaire.
2 Critical crit Erreur critique pour le système.
3 Error err (error) Erreur de fonctionnement.
4 Warning warn (warning) Avertissement (une erreur peut intervenir si aucune action n'est prise).
5 Notice notice Événement normal méritant d'être signalé.
6 Informational info Pour information.
7 Debugging debug Message de mise au point.

L'écriture dans le journal syslog

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La journalisation dans syslog (local ou distant) se fait via

Fichier de configuration (syslog.conf)

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À l'origine, le fichier de configuration syslog était construit sur le mode ligne, chaque ligne était découpée en deux parties :

  • la première indique l'origine du message
  • la seconde la destination

Ce fichier de configuration permet de différencier les messages et de les orienter vers des destinations particulières.

Dans les versions récentes (rsyslog, syslog-ng, nxlog ...), la configuration est plus évoluée et permet des filtrages plus élaborés, bien que dans certains cas la configuration basique soit encore utilisée.

Origine

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Les origines peuvent être multiples et sont juxtaposées à l'aide d'un ';'.

Elles sont construites sous la forme :

facility.criticity

La criticité doit être comprise comme la criticité minimale, ainsi user.crit correspond au message d'origine utilisateur pour le niveau de criticité critical et les niveaux supérieurs, en l'occurrence alert et emergency.

Le mot clef "none" peut lui aussi être utilisé afin de filtrer les messages, il est alors utilisé en lieu et place de la criticité.

Destination

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Dans syslog classique, la destination peut être soit un fichier soit un serveur distant. La destination peut être précédé d'un - afin d'indiquer la finalité de celle-ci. Le signe « - » est utilisé devant les chemins de fichiers les moins critiques pour améliorer les performances en écriture (pas de synchronisation des fichiers) au risque de perdre des données en cas de crash du système.

Exemple

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Extrait d'une partie d'un fichier de configuration :

daemon.*                               -/var/log/daemon.log
user.crit                          @serveurdelog
kern.*                                 -/var/log/kern.log
lpr.*                                  -/var/log/lpr.log
mail.info		                     -/var/log/mail.info
mail.warn                              -/var/log/mail.warn
mail.err                               /var/log/mail.err
Auth/authpriv              ⇒ traces sécurité/identifiant ion
cron                       ⇒ traces d'un cron
daemon.*                   ⇒ trace d'un daemon
kern.*                     ⇒ traces du noyau
lpr.*                      ⇒ traces du système d'impression
mail                       ⇒ traces du système de messagerie
news                       ⇒ traces d'un service de news/réseau
syslog                     ⇒ traces du service syslog lui-même
user                       ⇒ trace des processus utilisateur
local0 à 7                 ⇒ traces issues des klogd

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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  1. (en) « The BSD syslog Protocol », Request for comments no 3164,
  2. (en) « Reliable Delivery for syslog », Request for comments no 3195,
  3. (en) « The Syslog Protocol », Request for comments no 5424,
  4. (en) « TLS Transport Mapping for Syslogl », Request for comments no 5425,
  5. (en) « Transmission of Syslog Messages over UDP », Request for comments no 5426,
  6. (en) « Syslog ... 20 Years Later -- Redmondmag.com », sur Redmondmag (consulté le ).
  7. a b c et d (en) Rainer Gerhards, « RFC ft-ietf-syslog-protocol : The Syslog Protocol », sur IETF Datatracker, (consulté le ).
  8. (en) « SolarWinds », sur kiwisyslog.com (consulté le ).
  9. « syslog parsing in rsyslog — rsyslog 8.18.0.master documentation », sur rsyslog.readthedocs.io (consulté le )
  10. logger est une commande Unix de terminal qui interagit avec syslog. Il est utilisé pour créer une entrée dans ces journaux depuis un terminal. Il peut aussi servir à ajouter des informations dans un journal par différents scripts ou logiciels. Par défaut, les messages sont enregistrés dans le fichier /var/log/messages.
  11. * NB : il existe 2 fonctions différentes qui s'appellent syslog() ; l'une est un appel système, l'autre est un appel d'une bibliothèque logicielle, c'est cette deuxième fonction qui permet l'écriture dans le fichier syslog (pour avoir la documentation de celui qui permet l'écriture dans les journaux syslog, il faut taper "man 3 syslog)