Maladie du cri du chat

maladie génétique
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La maladie du cri du chat, ou syndrome de Lejeune, est un trouble génétique rare chez l'être humain dû à une délétion d'une partie du chromosome 5. Le nom de cette maladie vient du cri monochromatique aigu qui permet le diagnostic de cette maladie. La plupart des décès prématurés ont lieu durant la petite enfance. Les survivants ont habituellement un profond retard mental. Jérôme Lejeune est le médecin français ayant décrit cette affection en 1963[1].

Maladie du cri du chat
(syndrome de Lejeune)
Description de cette image, également commentée ci-après
Visage à différents âges d'un même patient atteint de la maladie du cri du chat : à l'âge de 8 mois (A), 2 ans (B), 4 ans (C) et 9 ans (D).

Traitement
Spécialité Génétique médicaleVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CIM-10 Q93.4
CIM-9 758.31
OMIM 123450
DiseasesDB 29133
MedlinePlus 001593
eMedicine 942897
MeSH D003410
Patient UK Cri-du-chat-syndrome-pro

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Autres noms

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  • Syndrome du Cri du chat,
  • Monosomie 5p
  • Délétion 5p

Étiologie

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  • Délétion du bras court du chromosome 5. Cette délétion peut être très petite ou impliquer la totalité du bras court. La caractéristique du cri du chat est en rapport avec la délétion du gène TERT, codant la sous-unité transcriptase inverse du complexe de la télomérase, situé sur le locus p15.2.
  • Il semble exister une certaine corrélation entre l'importance de la délétion et l'expression clinique de la maladie.

Mise en évidence expérimentale

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Pour comprendre l'origine de la maladie du cri du chat, les chercheurs ont supprimé une portion de chromosome de cellules germinales de souris, pour reproduire l'anomalie observée chez l'Homme[2].

Après leur naissance, ils ont constaté que ces souris ne fabriquaient plus de delta-caténine : ils ont donc appelé ce morceau de chromosome le gène delta-caténine ; il porte l'information génétique permettant la fabrication de la delta-caténine.

Les capacités d'apprentissage de ces souris ont été testées : elles ont subi un entraînement au cours duquel le temps qui leur était nécessaire pour retrouver un objet caché, toujours au même endroit a été mesuré[3].

Incidence et prévalence

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Cette délétion est une des délétions chromosomiques les plus fréquentes. L'incidence est de 1 sur 20 000 à 1 sur 50 000 naissances. Toutes les populations sont atteintes de façon égale.

La prévalence chez les personnes avec un quotient intellectuel inférieur à 50 serait de 1 sur 350 et inférieur à 20 serait de 1 pour 100[réf. souhaitée].

Description

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  • Le pleur du nourrisson est très caractéristique, permettant souvent d'évoquer le diagnostic. Ce cri, souvent comparé à un chaton miaulant, est dû à une hypoplasie du larynx. L'aspect caractéristique du cri tend à s'atténuer avec l'âge (vers 3 ans).
  • Le poids à la naissance est légèrement inférieur à la moyenne.
  • La microcéphalie est prononcée.
  • L'hypotonie à la naissance va peu à peu être remplacée par une hypertonie.
  • Le faciès des nourrissons comporte :

Diagnostic

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Le caryotype standard permet dans la majorité des cas la mise en évidence de la délétion, les microdélétions seront mises en évidence par une hybridation in situ par fluorescence (FISH).

Les tests les plus récents de dépistage prénatal non invasif (DPNI) réalisés par un simple prélèvement de sang maternel pour les femmes enceintes visent à isoler l'ADN fœtal et à identifier des anomalies chromosomique et notamment les risques de maladie du cri du chat[4].

Mode de transmission

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  • 90 % des délétions sont des délétions de novo.
  • Le reste est en rapport avec une ségrégation, une translocation ou une inversion péricentrique.

Conseil génétique

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  • Le risque de récurrence en cas de délétion de novo est inconnu.
  • En cas de remaniement chromosomique, le risque de transmission est de 50 %. Un diagnostic anténatal est possible.
  • Une étude des caryotypes des frères et sœurs du proposant est demandée à ceux qui ont recours au conseil génétique.

Notes et références

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  1. Lejeune J, Lafourcade J, Berger R, Vialatte J, Boeswillwald M, Seringe P, Turpin R, « Trois cas de délétion partielle du bras court d'un chromosome 5 » CR Acad Sci (D) 1963;257:3098-3102.
  2. (en) Matter C, Pribadi M, Liu X, Trachtenberg JT, « Delta-catenin is required for the maintenance of neural structure and function in mature cortex in vivo », Neuron, vol. 64, no 3,‎ , p. 320-7. (PMID 19914181, PMCID PMC2840037, DOI 10.1016/j.neuron.2009.09.026, lire en ligne [html], consulté le ) modifier
  3. (en) Tucci V, Kleefstra T, Hardy A, Heise I, Nolan PM et al., « Dominant β-catenin mutations cause intellectual disability with recognizable syndromic features », J Clin Invest, vol. 124, no 4,‎ , p. 1468-82. (PMID 24614104, PMCID PMC3973091, DOI 10.1172/JCI70372, lire en ligne [html], consulté le ) modifier
  4. (en) « Nifty Test »

Liens externes

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  • Page spécifique sur Orphanet
  • (en) Online Mendelian Inheritance in Man, OMIM (TM). Johns Hopkins University, Baltimore, MD. MIM Number:123450 [1]
  • (en) Paola Cerruti Mainardi, « Cri du Chat syndrome » Orphanet Journal of Rare Diseases 2006, 1:33. doi:10.1186/1750-1172-1-33