Syndrome de Williams

l’association d’un retard mental, d’une cardiopathie congénitale, d’un faciès et d’un comportement hypersocial caractéristiques de l’individu affecté

Le syndrome de Williams (SW), ou syndrome de Williams et Beuren ou syndrome de Williams-Beuren, décrit en 1961, est une maladie dont l'origine génétique chromosomique monosomique, liée à une microdélétion (perte d’un petit fragment d'un chromosome) a été démontrée en 1993. Elle est caractérisée par un retard mental dans la plupart des cas ; associé à une malformation cardiaque, fréquemment ; à un faciès particulier (très discrets dans la petite enfance) et à un comportement hypersocial, variables caractéristiques de l'individu affecté. Il existe aussi presque toujours des anomalies diverses du tissu conjonctif, et parfois une hypercalcémie à la naissance, dans environ 20 % des cas, se résorbant spontanément entre 18 et 24 mois), un retard de croissance in utero et/ou dans l'enfance, et des troubles psychomoteurs et souvent une hypersensibilité aux bruits.

Syndrome de Williams
Description de l'image Williams syndromeCCBY.jpg.
Symptômes Sténose aortique supravalvulaire (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Traitement
Spécialité Génétique médicale et pédiatrieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CIM-10 Q93.8
CIM-9 758.9
OMIM 194050
DiseasesDB 859
MedlinePlus 001116
eMedicine 893149
MeSH D018980

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

La recherche sur les gènes impliqués dans le syndrome de Williams a permis de comprendre leurs rôles dans les comportements prosociaux chez l'homme et chez d'autres animaux.

Historique

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Poor little birdie teased, par l'illustrateur d'époque victorienne Richard Doyle. Un elfe y est dessiné sous les traits faciaux du syndrome de Williams[1].

Cette maladie génétique porte les noms du cardiologue néo-zélandais J. C. P. Williams, qui le premier identifia en 1961[2] cette maladie réunissant une malformation cardiaque (sténose aortique congénitale supra valvulaire), une déficience intellectuelle et des traits faciaux « elfiques » caractéristiques, et du pédiatre allemand A.J. Beuren (de l'université de Göttingen) qui décrivit indépendamment cette association en 1962[3].

Sa cause fut initialement attribuée à un surdosage en vitamine D[4] mais son origine génétique est suspectée au début des années 1990[5]. Il est alors démontré que la maladie correspond, non pas à une mutation, mais à une délétion d'au moins un gène[6].

Microdélétion hémizygote de 1 500 000 paires de base du locus q11.23 du chromosome 7 retrouvé dans 95 % des cas.

Cette microdélétion vient indifféremment du chromosome paternel ou maternel. Elle entraîne jusqu'à la suppression de plus de 17 gènes. La zone microdélétée correspond à une zone où sont situés de nombreux gènes (ou pseudo-gènes) dupliqués, ce qui expliquerait la plus grande probabilité d'erreur au cours de la méiose[7]. Les gènes les plus souvent impliqués sont :

L'essentiel des cas est sporadique (le père et la mère portant des versions normales du chromosome 7). La maladie ne compromettant pas la fertilité, une transmission de type autosomique dominante reste possible[9].

En 2018, les scientifiques ont pu mettre en évidence que le syndrome résulte d'une délétion de 26 à 28 gènes[10].

Épidémiologie

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Sa prévalence exacte est mal évaluée et inconnue dans certains pays, elle concernerait environ 1 naissance sur 7 500 à 1 naissance sur 12 000 selon Orphanet (2024)[11]; voire sur 20 000[12].

Diagnostic

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Clinique

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L'enfant est souvent né avant terme, relativement petit et léger[13]. La postmaturité est, elle aussi, en surrisque et souvent associée à un retard relatif de croissance staturo-pondérale intra-utérine[14]. Le jeune enfant présente souvent des troubles digestifs avec vomissements, douleurs abdominales responsables de pleurs fréquents, signes pouvant évoquer une maladie de Hirschsprung. Il est souvent hypotonique, avec une hernie ombilicale (chez deux enfants sur cinq)[11] et un strabisme. Souvent, le langage est tardivement acquis mais de bonne qualité[15]. Un retard modéré à la marche est fréquent[15].

Le diagnostic du syndrome de Williams se fait cliniquement sur l'association de plusieurs signes.

Le comportement caractéristique est celui d'une personne hypersociable, très gentille, serviable, souriante, mais avec un moindre discernement entre les liens sociaux et émotionnels, parfois rendus problématiques par une désinhibition, source de vulnérabilité. La personnes est souvent hypersensible au bruit[16] (hyperacousie dans environ 95 % des cas, qui s'atténue avec l'âge)[17]. Bien qu'elles soient réputées douées pour apprendre la musique, leur réputation d'« oreille musicienne » n'est pas scientifiquement étayée[18]. Chez l'adulte, il existe fréquemment une anxiété, des troubles de l'attention[19].

Certains cas de syndrome de Williams montrent une affinité particulière pour les rythmes et l'expression lyrique des émotions et ont été qualifiés de savants. Bien que la capacité attentionnelle de ces personnes soit éphémère, elles peuvent passer des heures à écouter ou produire de la musique. Un taux élevé d'oreille absolue existe dans cette population, caractère commun aux plus grands compositeurs. Un garçon atteint de ce syndrome était capable de synchroniser des rythmes différents (un pour chaque main) dans le même espace de temps[20].

Gloria Lenhoff est une chanteuse soprano atteinte du syndrome de Williams. Elle est capable de chanter plus de 2 500 airs, en 25 langues différentes, avec un accent rapporté comme étant parfait, et possède aussi l'oreille absolue. Son QI rapporté est d'environ 55, et elle ne peut pas réaliser une opération arithmétique de base[20].

Une cardiopathie congénitale est présente chez 75 % des enfants atteints. L'anomalie cardiaque la plus fréquente est une sténose supra-valvulaire de l'aorte détectée ou suspecté après la naissance sur un souffle cardiaque, et très rarement in utero à partir de l'imagerie médicale (échographie)[11]. Le rétrécissement peut atteindre également d'autres artères[7]. Le rapport « intima/media » mesuré au niveau d'une artère carotide semble constamment augmenté[21]. Il peut exister également des anomalies des valves cardiaques[22]. Une hypertension artérielle est constatée dans près de la moitié des cas[23].

Le faciès est caractéristique bien qu'assez discret (surtout chez le jeune enfant) : habituellement décrit comme le visage d'un elfe (ou lutin), le faciès associe tête déformée plutôt ronde puis allongée, profil plat, long cou et grand front, joues pleines et proéminentes ou dites bajoues avec plus ou moins d'hypoplasie malaire, grande bouche avec lèvre inférieure éversée pouvant être hypotonique, pointe du nez retroussée à bulbeuse ou nez court et rond dit en bouton, petit menton, cas de gonflement du contour oculaire, d'œdème orbitaire ou yeux un peu bridés[24], comblement orbitaire[25], parfois iris étoilés[26] (zone de transition chromatique avec la pupille) surtout[13] chez les personnes aux yeux bleus et gris[27] et motifs oculaires en dentelle, plus rarement tortuosité des vaisseaux rétiniens[28], écartement peu ou pas normal des yeux, long philtrum, peau fine, délicate, parfois oreilles déformées, décollées, cheveux plutôt bouclés. Une microcéphalie modérée peut être mesurée[29]. Les personnes familières de ces traits en reconnaîtront mieux les manifestations parfois franches et accentuées avec l'âge, souvent légères, non pas frappantes isolément mais relativement communes à l'ensemble des variations individuelles[13].

Un retard mental existe dans 75 % des cas environ[30]), et divers troubles sont possibles, notamment psychomoteurs globaux et fins, visuo-spatiaux, mathématiques ou de compréhension de certains énoncés. Parfois, le profil global est de haut niveau sauf dans ces domaines[31].

Le quotient intellectuel moyen des personnes atteintes reste environ de 40-50 à 70-85[32], ce qui correspond au maximum à une moyenne basse, mais avec des meilleurs résultats qui peuvent surprendre aux tests verbaux, un contraste plus ou moins important avec certains problèmes de perception, des aptitudes quantitatives relativement préservées sur ce plan[7], voire des aptitudes verbales d'un niveau de subtilité exceptionnel y compris par rapport à la moyenne générale[24], une intelligence musicale et socio-émotionnelle aussi particulière et élevée, une certaine mémoire auditive, visuelle, et même une hypermnésie à long terme, en dépit des difficultés[24].

Souvent, ces personnes ne peuvent pas faire d'opérations mathématiques ou reproduire des dessins simples, une difficulté dont le niveau est très variable et souvent proportion des autres résultats intellectuels. Il est fréquent qu'un rythme et une éloquence verbaux entre la moyenne basse et le surdon contrastent avec des capacités de dessin médiocres ou mauvaises[14]. L'acquisition de la lecture ne pose pas de problèmes mais celle de l'écriture et du calcul est notamment compliquée par l'aspect graphique de la dyspraxie.

Le diagnostic est souvent posé entre 3 et 6 ans en raison de l'impossibilité d'avoir une scolarité ordinaire à cause de ce léger retard intellectuel.

Il peut également exister des troubles visuels, une myopie.

L'examen neurologique peut montrer des signes extrapyramidaux, une hyper-réflexivité.

Au niveau biologique, une hypercalcémie peut être détectée : elle serait présente chez 5 à 50 % des personnes atteintes du syndrome[7]. Elle s'accompagne d'une fuite urinaire de calcium. Le mécanisme de ces anomalies n'est pas clair. Le diabète semble être plus fréquent que dans la population générale[33], l'intolérance glucidique moyenne être plus marquée[29]. Une hypothyroïdie souvent modérée n'est pas rare[34].

Les patients qui souffrent du syndrome de Williams et de Beuren peuvent être dans de rares cas sujets à de l'hypersensibilité accrue et à une dépression. Surtout en cas de compétences intellectuelles développées, l'empathie peut se conjuguer à un trouble d'anxiété[31] et l'enfant au profil hypersociable, rencontrant des difficultés dans les interactions et apprentissages sociaux et éducatifs, devenir surtout hypersensible émotionnellement ou anxio-dépressif, critères psychiatriques qui peuvent s'ajouter aux problèmes somatiques lors des cas de diagnostic tardif chez des adultes souvent en isolement social mais à l'autonomie déficitaire, le comportement caractéristique de douce expansivité dit hypersocial pouvant s'effacer, dans ses manifestations, vers l'adolescence[35]. En outre, l'intérêt pour la musique peut paradoxalement entrer en conflit avec une hypersensibilité sensorielle, acoustique (le port de protections auditives être nécessaire pour sortir). La station debout et la marche peuvent poser quelques difficultés dans la continuité du retard psychomoteur et de la dyspraxie parfois d'origine physique[29], même en l'absence de déficit intellectuel. La posture est alors caractéristique, les épaules sont tombantes[26]. L'incurvation de la colonne vertébrale est d'origine psychomotrice et associée à un manque de mobilité articulaire, ou à des anomalies[35] du tissu conjonctif comprenant la voix (inhabituellement rauque et grave) et la tête déformées, l'allongement du cou, la hernie inguinale, l'hyperlaxité primaire des articulations (avec parfois malposition des pieds), susceptible d'évoluer vers un enraidissement, éventuellement en rapport avec les problèmes de structure au niveau gastrique et digestif, prolapsus rectal, diverticulose colique ou vésicale[31]. Des atteintes plus profondes sont en surrisque aux niveaux musculosquelettique[36], métabolique et endocrinien[37]. Associés au déficit d'attention, des troubles du sommeil ne sont pas rares[38]. Le diagnostic comprend aussi fréquemment des problèmes alimentaires y compris d'ordre psychique (hypersensibilité émotive)[39]. La bouche et le visage sont très sensibles[26], l'émail dentaire est fragile[40].

Méthode de diagnostic

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La recherche de la microdélétion se fait habituellement par la technique de FISH permettant de prouver l'absence d'une allèle du gène ELN[7]. Une autre méthode est la recherche de copie par PCR des trois gènes les plus impliqués dans la région critique soit ELN, LIMK1 et GTF21. La dernière méthode est la recherche de perte allélique par étude chromosomique des deux parents.

Pronostic et hérédité

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La puberté intervient tôt dans la moitié des cas, mais rarement de façon vraiment précoce[41],[42], par exemple avec un développement vers 7-8 ans de la poitrine des filles (avance pubertaire)[26]. Peu d'adultes restent autonomes[7], mais des cas légers existent et une relative autonomie des adultes aux difficultés modérées n'est plus rarissime[13]. Le déficit intellectuel ne s'aggrave pas mais l'attention limitée demeure problématique, la démarche raide avec les genoux pliés, une taille moyenne de 70 à 80% de la valeur générale, proche du troisième percentile ou de 1,5 m (pour les femmes) à 1,6 m (pour les hommes)[43], un développement pondéral souvent faible[26] y compris relativement à cette stature et un suivi rigoureux d'autant plus nécessaire en cas de dérèglement métabolique aux conséquences inverses, avec la prévention indispensable de la constipation et de l'obésité[44]. Outre les complications vasculaires, il semble exister un vieillissement prématuré, notamment dermatologique et capillaire[7], une ménopause précoce fréquente. L'espérance de vie est inconnue, et le facteur déterminant est probablement l'atteinte cardiovasculaire[45]. Il n'est pas certain qu'elle soit nettement limitée, des longévités élevées sont avérées[14]. Mais l'évolution de l'hypercalcémie si elle persiste reste aussi un risque à l'âge adulte. Elle peut être à l'origine de douleurs intenses et brusques dans le bas du dos du fait de calculs (lithiase) logés dans les cavités des reins (néphrocalcinose ou néphrolithiase). Environ la moitié des personnes développent en outre une hypertension artérielle (HTA) à l'adolescence ou à l'âge adulte, généralement du fait d'un rétrécissement (sténose) à caractère progressif d'une ou des deux artères rénales[26]. Le potentiel verbal est élevé mais, parfois inhibé par les troubles ORL, dont une voix souvent rauque et grave[46].

Les jeunes enfants présentent plutôt une hyperlaxité articulaire (avec parfois malposition des pieds) qui les prédispose à des entorses ou foulures ; des contractures articulaires apparaissent ensuit, qui accentuent la maladresse de la démarche. La lordose, surtout la cyphose et la scoliose sont toutes trois relativement fréquentes. Les autres caractéristiques courantes sont des anomalies oculaires, auditives et dentaires, dont des otites et caries à répétition, une micrognathie plus ou moins légère et des dents anormalement espacées (concernant les dents de lait), des problèmes gastro-intestinaux, également un prolapsus rectal, des diverticuloses (coliques ou vésicales), des diverticules de la vessie, des malformations des voies urinaires, des infections urinaires et une énurésie psychosomatique affectant la qualité du sommeil[30].

Le syndrome est d'origine génétique non héréditaire mais « chromosomique » dans la mesure où ce n'est pas le contenu qualitatif transmis d'une information génétique qui la cause mais en l'occurrence, au contraire, une suppression aléatoire d'une séquence de gènes en une certaine quantité et susceptible de toucher n'importe qui même en l'absence de caractère de cette nature chez le père, la mère ou dans la généalogie (on parle de « néomutation » dans ce dernier cas). Aucun facteur de risque n'est identifié, et il n'y a de dépendance affectant dans aucun sens la probabilité d'avoir plusieurs enfants atteints. Cependant, les hommes et femmes atteints par les divers degrés de gravité du syndrome, qui, y compris au niveau du décalage des limites de l'âge fertile et des conformations génito-urinaires affectées, ne constituent pas d'obstacle biologique à l'existence d'une descendance, transmettent la délétion à l'enfant dans environ la moitié des cas[14].

Diagnostic différentiel

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Cette maladie doit être distinguée des autres pathologies associant visage caractéristique, cardiopathie congénitale et retard mental :

et, selon les Protocoles Nationaux de Diagnostic et de Soins (PNDS) français, au moins 4 maladies différentes, dites « alléliques », car elles résultent de mutations génétiques situées dans la région critique du SWB, mais sont de nature différente[47].:

  1. délétion - plus petite , de gènes contigüs de la même région (incluant le gène ELN). C'est alors souvent une forme familiale de Sténose aortique supra-valvulaire (SASV), plutôt qu’un SW classique, mais des symptômes du SW peuvent exister, dont difficultés de construction visuo-spatiale[47] ;
  2. SASV à transmission autosomique dominante : elle provient de mutations ou délétions intra-géniques du gène ELN Olson et al 1993, Morris & Mervis 2000]. Seuls les symptômes de l’atteinte du tissu conjonctif existent (sans atteinte

neuro-comportementale)[47] ;

  1. Cutis laxa autosomique dominante : elle est due à des mutations non-sens du gène ELN, à effet dominant négatif sur la structure des fibres élastiques[47] ;
  2. syndrome de duplication de la région du SWB : il est dû à une microduplication de la région délétée dans le SWB. Une déficience intellectuelle avec retard sèvère du langage est alors constatée, sans signe morphologique très spécifique[47].

Diagnostic prénatal

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Le diagnostic prénatal est possible par prélèvement du trophoblaste ou d'amniocentèse.

Conseil génétique

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La nécessité d'un diagnostic prénatal nécessite une consultation de génétique, si possible avant la grossesse souhaitée.

Traitement

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Il n'existe pas de traitement spécifique. Les rétrécissements vasculaires peuvent être corrigés chirurgicalement. Les perturbations endocriniennes (diabète, thyroïde…) doivent être traitées. Une prise en charge psychologique et/ou sociale doit être envisagée au cas par cas.

En cas d'hypercalcémie, hypercalciurie, néphrocalcinose, l'apport en vitamine D est contre-indiqué (de même que les produits multivitaminés s'ils contiennent de la Vitamine D [48].

Aspects sociaux et psychologiques

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Malgré leurs déficits physiques et cognitifs[49], les personnes atteintes du syndrome de Williams présentent des capacités sociales, et - comme dans certaines formes d'autisme[50] - verbales, impressionnantes[51]. Parmi leurs traits distinctifs figurent :

  • une aptitude verbale inattendue par rapport à leur QI. Un enfants atteints du syndrome de Williams à qui on demande de nommer un ensemble d'animaux, peut ainsi énumérer un assortiment très étoffé de créatures, tel que koala, tigre à dents de sabre, vautour, licorne, lion de mer, yack, bouquetin et brontosaure, soit un ensemble verbal beaucoup plus important que ce qu'on attendrait d'un enfant ayant un QI autour de 60[52]. Souvent, malgré un certain déficit d'abstraction comme d'inhibition, ces enfants répètent les propos d'autrui en adoptant un registre adulte d'expressions sophistiquées. Mais ils le font de façon rigide, stéréotypée et inadaptée aux situations (abstraites ou concrètes[53],[54], notamment sociales et enfantines)[38]. Leur compréhension du langage et de ses tournures complexe peut être fine, et par exemple influencée par la musique et les mélodies, et/ou par une expansion socio-émotionnelle parfois intense[51].
    L'hypersociabilité de ces enfants est surtout orientée vers des adultes.
    Le langage utilisé par les personnes atteintes du syndrome de Williams diffère sensiblement de celui des populations non touchées, notamment de personnes dont le QI est apparié. Les personnes atteintes du syndrome de Williams utilisent un langage riche en descripteurs émotionnels, en prosodie (rythme et intensité émotionnelle exagérés, en rapport avec le lyrisme musical), et qui comporte des termes inhabituels et des expressions idiomatiques étranges[55].
  • un manque apparent d'inhibition sociale. Dykens et Rosner (1999) notent que 100 % des personnes atteintes du syndrome de Williams étaient aimables, 90 % recherchaient la compagnie des autres, 87 % compatissaient à la douleur des autres, 84 % étaient attentionnées, 83 % étaient désintéressées et indulgentes, 75 % ne passaient jamais inaperçues dans un groupe et 75 % étaient heureuses lorsque les autres réussissaient[56]. De 73 à 93 % des répondants ont déclaré qu'ils n'avaient aucune réserve à l'égard des étrangers[56].
    Les nourrissons atteints du syndrome de Williams ont un contact visuel en apparence normal et fréquent ; et dès qu'ils ont appris à marcher, ils ont des élans spontané et chaleureux vers des étrangers, qu'ils peuvent par exemple embrasser. Les personnes atteintes du syndrome de Williams montrent généralement une grande empathie, elles lisent dans les yeux des autres les intentions, émotions et états mentaux[57]. Dans une expérience, un groupe d'enfants atteints du syndrome de Williams n'a montré aucun signe de préjugé racial, contrairement aux enfants qui n'ont pas le syndrome. Leur niveau de préjugés sexistes était cependant similaire à celui des enfants sans le syndrome, ce qui suggère des mécanismes distincts pour ces préjugés[58].
  • une souffrance due à des niveaux de sensibilité, et de sociabilité spontanée, excessifs (i.e. dépassant souvent ce qui est considéré comme socialement approprié chez les adolescents et adultes).

Ces personnes sont confrontés à des réactions de rejet conduisant à l'isolement social, à la frustration voire à une grande solitude, alors même qu'elles éprouvent, de manière innée, un désir d'établir des liens avec autrui bien plus intense que la moyenne[55]. Si les jeunes enfants porteurs de ce syndrome semblent souvent heureux, leur façon d'agir et leur disposition empathique, émotionnelles et verbale, spontanées, expansives et singulières les prédisposent peu à peu à des réactions de rejet par leurs pairs, pas toujours bienveillants à leur égard. Ces enfants ont conscience de leur maladresse dans la réciprocité ; ils se sentent « incompris, rejetés dans leur expressivité » et isolés : « 76-86 % de ces enfants ont déclaré qu'ils n'avaient pas d'amis, avaient peu d'amis ou des problèmes avec leurs amis ».
La difficulté à interagir avec autrui, combinée à un besoin inhabituel de communication et à un haut niveau d'intelligence émotionnelle, de spontanéité, de sincérité et de sensibilité lucide ainsi que de compassion, peut devenir source d'intenses frustrations ou de tristesse[56],[59],[60],[61],[62].

Ce dernier point est un problème important. Les personnes atteintes du syndrome de Williams sont souvent très confiantes et veulent plus que tout se faire des amis, ce qui les amène à pouvoir être manipulés ou à se soumettre à des demandes qui, dans des circonstances normales, seraient rejetées, symétriquement mais de façon plus profondément problématique que leur tendance inverse à précisément provoquer de part et d'autre la non-réciprocité des attentes : 67 % se disent très sensibles au rejet[56]. Selon Orphanet : « ils s’angoissent facilement. Ils peuvent chercher du réconfort auprès de leur entourage. Beaucoup ont des problèmes de sommeil. Ils s’inquiètent souvent pour leur santé et celle de leur entourage. Les échecs peuvent les plonger dans de véritables paniques. Ils tolèrent difficilement les frustrations »[11]. Dans quelques rares cas la personne peut alors devenir aigrie, mais généralement sans exprimer ses émotions, et encore moins en manifestant une agressivité physique, mais plutôt avec « une forte sensibilité lucide extrêmement passive et douce »}.

  • certains traits autistiques :
    • le syndrome de Williams (SW) inclut, comme l'autisme[63],[64], un trouble de la familiaritée, de la proxémie et de l'attraction interpersonnelle, lié à une difficulté ou incapacité innée à réguler ou gérer la distance interpersonnelle (une régulation cruciale pour les interrelations sociales chez les personnes neurotypiques), sans doute en raison d'un fonctionnement atypique de l'amygdale, du contrôle inhibiteur et de l'anxiété sur le comportement réel de ces groupes socialement vulnérables[65].
      Une étude qui a exploré et comparé la conscience de l'espace personnel dans le syndrome de Williams (WS) et dans les troubles du spectre autistique (TSA), en la comparant à celle observée chez les personnes neurotypiques, a conclu que les personnes avec SW ou TSA sont « significativement plus susceptibles que celles qui se développaient habituellement d'envahir l'espace personnel des autres »[65]. Le SW correspondant aux personnes les moins conscientes des limites de l'espace personnel des autres[65].
    • le SW est aussi un trouble de la communication sociale, associé à une cognition sociale atypique[49], qui rappellent certains des comportements observés dans l'autisme, mais avec des différences concernant par exemple la motivation sociale (renforcée dans le SW, alors qu'elle est diminuée dans l'autisme)[66]. Par ailleurs l'autisme et le SW, partagent tous deux des caractéristiques avec le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH), tout en s'en différentiant fortement en termes de symptômes[67].
      Là où l'autiste serait « Trop renfermé » (en raison de d'une distance interpersonnelle "trop" grande)[68], le WS serait en quelque sorte « trop amical » et intrusif.. ce qui est dans les deux cas source d'une vulnérabilité sociale[69]
  • Willfors et al. (2024) ont étudié[51] les similitudes et différences transdiagnostiques des symptômes autistiques et du fonctionnement social, ainsi que leurs trajectoires de développement chez trois types de jumeaux et personnes (âgés de 9 à 53 ans) : 1) atteintes du SW, 2) diagnostiquées avec un autisme idiopathique, 3) diagnostiquée avec un TDAH idiopathique (sans autisme). Tous ont effectué des tests évaluant l'autisme, le fonctionnement social, le QI et d'éventuels problèmes psychiatriques[66]. 12,5 % des membres du groupe WS satisfaisaient aussi les critères d'un diagnostic d'autisme, mais pour la plupart avec des difficultés distinctes en matière de communication sociale, de cognition sociale, de comportements répétitifs et de réactivité sensorielle atypique ressemblant à l'autisme. Et inversement, une motivation sociale élevée et un grand nombre d'initiatives sociales accompagnaient ces caractéristiques. Les trajectoires développementales des symptômes de l'autisme étaient comparables dans les 3 groupes[66]. L'étude confirme que « les traits autistiques sont plus fréquents chez les personnes atteintes de TDAH que chez les personnes atteintes de TDAH idiopathique, et soulignent la nécessité d'une prise en charge clinique de ces comportements.(…) Certaines caractéristiques du TDAH sont partagées avec l'autisme, et les deux troubles ont des variations neuropsychologiques sous-jacentes similaires (c'est-à-dire les fonctions exécutives, la vitesse de traitement, le retard de langage, la perception et la régulation des émotions)[66].
  • trouble de l'attention, hyperactivité : 91-96 % des interrogés font preuve d'inattention ou de déficit de la concentration avec ou sans hyperactivité, 75 % d'attitudes impulsives socialement et verbalement mal mesurées et réfléchies, 59-71 % d'hyperactivité en général, 46-74 % de crises de colère, 32-60 % de désobéissance et 25-37 %, tout de même de bagarres et de comportements agressifs avec un aspect physique de la spontanéité désinhibée potentiellement déclenchée ou aggravée par le rejet de l'innocence sociale et verbale quantitative et qualitative ou de l'empathie franche et maladroite mal interprétées[56],[59],[70].
  • vulnérabilité : la difficulté à nouer des liens réciproques durables et profonds contraste avec la volonté constante, mais souvent vaine, de plaire à autrui ; cette tension accentue vainement et l'intérêt angoissé pour des évènements ou des individus distants, ce qui peut causer des comportements sociaux déplacés.
    Quand vient l'intérêt amoureux, pour les personnes de leur âge ou non, il est aussi une source de problème, plus importante encore que la difficulté à se faire des amis.
    Une vulnérabilité au harcèlement et aux agressions existe d'autre part[38]. 65 % étaient susceptibles d'être taquinés et les statistiques sur les abus et la violence envers ces enfants ne sont pas disponibles

Recherche comportementale

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Les scientifiques ont utilisé le syndrome de Williams pour étudier l'influence des gènes impliqués sur les comportements sociaux chez l'humain et les animaux[10].

Des souris modifiées génétiquement ont été capables de reproduire des aspects cruciaux du syndrome de Williams humain, y compris une sociabilité accrue, à divers degrés. Les scientifiques ont pu montrer que de multiples gènes dans la région de délétion entière donnent lieu à ce comportement d'hypersociabilité[10].

Chez l'humain, les polymorphismes communs du gène GTF2I (en), trouvé dans la région de délétion du syndrome de Williams, sont plutôt associés à une réduction de l'anxiété dans la population générale et à un comportement chaleureux, bien que ce syndrome puisse avoir aussi des manifestations opposées.

Une étude sur la base génétique des diverses caractéristiques associées à la domestication des chiens a révélé que cette domestication du chien s'est accompagné d'une délétion génétique dans la région génomique équivalente à celle liée au syndrome de Williams chez les humains. Cela expliquerait le comportement très social des chiens, notamment par rapport aux loups[10].

Dans la culture populaire

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Le film Gabrielle de Louise Archambault met en vedette un personnage atteint du syndrome de Williams.

Le Sumo qui ne pouvait pas grossir de Éric-Emmanuel Schmitt met en scène un personnage dont la mère est atteinte du syndrome de Williams.

Dans l'épisode 4 de la saison 9 de la série New York, unité spéciale: « La Voix du plus fort », une petite fille, seul témoin d'un meurtre, est atteinte de ce syndrome.

Dans l'épisode 13 de la saison 4 de la série Dr House : « Trop gentil pour être vrai », le patient trop gentil est d'abord suspect de syndrome de Williams.

Dans l'épisode 8 de la saison 2 de la série Chicago Med : Libre arbitre, la patiente du Dr Rhodes est atteinte du syndrome de Williams.

Le livre Williams et nous de l'écrivaine Moka à L'École des loisirs met en scène une petite fille atteinte du syndrome de Williams.

Dans le roman policier Monteperdido d'Agustín Martínez, le personnage de Pilar est une femme atteinte de ce syndrome.

Le récit destiné à la jeunesse Through Starburst eyes, écrit et illustré par la Britannique Eloise Bonner, évoque en s'inspirant d'un petit garçon prénommé Alfie et du point de vue de cette personne la vie d'une personne porteuse du syndrome (qui a, trait fréquent dans ce cas, un motif plus sombre aux contours étoilés entre ses pupilles et ses iris clairs, d'où le titre poétique de l'ouvrage).

Notes et références

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  1. (en) Nursery realms: children in the worlds of science fiction, fantasy, and horror. Gary Westfahl, George Edgar Slusser, University of Georgia Press (en), 1999, (ISBN 978-0-8203-2144-8), page 153. lire en ligne sur google books.
  2. (en) Williams JC, Barratt-Boyes BG (en), Lowe JB, « Supravalvular aortic stenosis » Circulation 1961;24:1311-8.
  3. (en) Beuren AJ, Apitz J, Harmjanz D. « Supravalvular aortic stenosis in association with mental retardation and a certain facial appearance » Circulation 1962;26:1235-40.
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Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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