SOLEIL

Laboratoire de recherche de l'université Paris-Saclay et du CNRS
(Redirigé depuis Synchrotron soleil)

SOLEIL, acronyme de « Source optimisée de lumière d'énergie intermédiaire du LURE », est un synchrotron de troisième génération optimisé dans la gamme des rayons X moyens, situé au cœur de la technopôle Paris-Saclay, en banlieue parisienne, sur la commune de Saint-Aubin.

Le Synchrotron SOLEIL le 10 juin 2009.
Schéma illustrant le principe : on distingue bien les différentes lignes de lumière.
Aperçu de l'anneau et d'une ligne de lumière.
Accélérateur linéaire.
Appareils de mesure à l'extrémité d'une des lignes de lumière (DIFFABS)

Inauguré le par Jacques Chirac[1], il est la propriété conjointe du CEA et du CNRS et situé sur le plateau de Saclay, à Saint-Aubin (Essonne), au voisinage immédiat du centre de l'Orme des Merisiers du CEA. Il se trouve en plein cœur du regroupement technologique Paris-Saclay. Il fait partie des partenaires de l'Université Paris-Saclay.

SOLEIL rend service à un grand nombre de communautés scientifiques : physique, biologie, chimie, sciences de la terre et de l'univers… jusqu'à la science des matériaux du patrimoine[2].

Plus de 3000 utilisateurs[2] viennent travailler chaque année sur les lignes de lumières.

Fonctionnement

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Sa brillance et sa gamme spectrale de compromis, liée à l'énergie de la source (2,75 GeV) – de l'infrarouge lointain jusqu'aux rayons X durs – lui permettent de couvrir une large gamme expérimentale : tomographie, fluorescence, absorption et diffraction de rayons X, spectro-microscopie infrarouge, spectroscopie ultraviolet-visible, etc.

Les électrons sont émis par un canon à électrons dans l'accélérateur linéaire de 27 mètres (LINAC[3]) et rejoignent l'accélérateur circulaire (Booster) pour être accélérés jusqu'à une vitesse proche de celle de la lumière. Lorsqu'ils atteignent une énergie de 2,75 GeV, ils sont injectés dans l'anneau de stockage, presque circulaire, dans lequel ils tourneront en continu. Sous l'action des aimants de courbure (les dipôles), les électrons sont alors déviés de plusieurs degrés et émettent la lumière synchrotron, dans une direction tangente au rayon de courbure constituent ainsi une ligne de lumière. 29 lignes de lumières[4] sont opérationnelles à SOLEIL.

Une ligne de lumière est une zone d'expériences composée de :

  • d'un monochromateur
  • une cabane optique pour filtrer et focaliser le faisceau
  • une cabane d'expérience pour disposer un échantillon à observer et les instruments de mesure
  • une cabane de travail où se placent les utilisateurs pour contrôler l'expérience.

Historique

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Ce synchrotron remplace notamment les installations du LURE[5] (Laboratoire pour l'utilisation du rayonnement électromagnétique), situé à Orsay, qui ont fermé le .

Le nouveau synchrotron devait initialement être situé à Caen, au sein du GANIL, mais une décision du gouvernement de Lionel Jospin en 2000[6], a tranché en faveur de Saclay. Une vive polémique[7],[8] a eu lieu entre une partie de la communauté scientifique et le ministre de la recherche Claude Allègre, fortement opposé au projet, préférant participer au projet britannique Diamond Light Source.

Le premier faisceau du synchrotron a été stocké le et les premiers utilisateurs ont été accueillis début 2008[9].

Administrativement, le synchrotron SOLEIL est une entreprise publique créée sous la forme d'une société civile[10], dont les membres sont le CNRS (72 %) et le CEA (28 %). La Région Île-de-France, le Conseil général de l'Essonne ainsi que la Région Centre-Val de Loire sont également fortement impliqués dans le projet, notamment en finançant une grande partie de sa construction.

Très grand instrument de recherche au service de la communauté scientifique et de l'industrie, SOLEIL est aussi un lieu de diffusion de la culture scientifique. À ce titre, SOLEIL se visite[11] et propose également des animations pédagogiques pour les enseignants et leurs élèves.

Evolution vers SOLEIL II

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Le projet de mise à jour du Synchrotron Soleil a été initié en 2020[12] avec de multiples objectifs comme l'amélioration de ces performances, une plus grande rapidité des expériences ou une empreinte écologique diminuée[13]. Le démarrage de SOLEIL II est prévu pour 2028[14], avec une montée en puissance jusqu’en 2033.

Notes et références

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  1. « Plateau de Saclay : la bataille du Synchrotron Soleil », (consulté le )
  2. a et b « Essonne : de Van Gogh aux frites sans huile, les étonnantes découvertes faites au Synchrotron Soleil », (consulté le )
  3. https://accelconf.web.cern.ch/e96/PAPERS/THPG/THP100G.PDF
  4. « Les étonnantes applications du synchrotron SOLEIL, un laboratoire de recherche dédié à l’analyse de la matière », (consulté le )
  5. Abderrahmane Tadjeddine, « La transition Lure-Soleil et le démantèlement des accélérateurs de l’Installation nucléaire de base (INB) 106 », Histoire de la recherche contemporaine. La revue du Comité pour l’histoire du CNRS, no Tome III - N°1,‎ , p. 45–48 (ISSN 2260-3875, DOI 10.4000/hrc.501, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Declan Butler, « France finally picks Parisian site for new synchrotron », Nature, vol. 407, no 6801,‎ , p. 119–120 (ISSN 1476-4687, DOI 10.1038/35025255, lire en ligne, consulté le )
  7. Sylvestre Huet, « Synchrotron Soleil: le CNRS prend ses distances avec Allègre. », sur Libération (consulté le )
  8. « Mise à feu pour le synchrotron Soleil », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. SOLEIL: état d'avancement et premiers résultats
  10. Statuts de la société
  11. Site officiel : Visites
  12. (en) « A brief introduction to the Synchrotron SOLEIL and its upgrade programme », (consulté le )
  13. https://www.synchrotron-soleil.fr/fr/file/14025/download?token=dX_KN3Wt
  14. https://www.synchrotron-soleil.fr/fr/file/13803/download?token=OUzsp46P

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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