Svetlana Jitomirskaya

mathématicienne américaine d'origine ukrainienne

Svetlana Yakovlevna Jitomirskaya (russe : Светлана Яковлевна Житомирская), née le , est une mathématicienne ukrainienne qui travaille sur les systèmes dynamiques et la physique mathématique[1]. Elle enseigne et dirige ses recherches à l'université de Californie à Irvine depuis 2000[2].

Svetlana Jitomirskaya
Svetlana Jitomirskaya en 2012.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (58 ans)
KharkivVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Activité
Père
Iakov Isaakovich Zhitomirskii (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Fratrie
Michail Zhitomirskii (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Vladimir A Mandelshtam (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Directeur de thèse
Influencée par
Distinctions

Formation et carrière

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Jitomirskaya est née à Kharkiv, en Ukraine. Sa mère, Valentina Borok (1931–2004), et son père Yakov Zhitomirskii sont tous deux professeurs de mathématiques[3]. Sa mère est spécialiste des équations aux dérivées partielles et professeure à Kharkiv. Son frère aîné Michail est également mathématicien. Elle épouse son ami Wladimir Mandelstam , lui-même mathématicien, avec lequel elle travaillera plus tard.

Elle étudie à l'université d'État de Moscou, où elle rencontre, entre autres, Vladimir Arnold et Iakov Sinaï[3]. Elle y obtient son doctorat en 1991 sous la supervision de Iakov Sinaï[4], avec deux thèses intitulées Localization problems in the kicked rotator model (1987) et Spectral and statistical properties of lattice Hamiltonians (1990). Elle travaille avec son mari à l'Institut de géophysique de Moscou, avant de rejoindre le département de mathématiques à l'université de Californie à Irvine en 1991 comme maître de conférences, puis y devient assistant professor en 1994 et professeure en 2000[1]. Elle a été professeure invitée à Caltech, au MSRI et au Centre de physique théorique du CNRS à Marseille. Elle a la double nationalité, russe et américaine.

Elle est connue pour sa résolution du ten martini problem (en) avec le mathématicien Artur Avila[5]. Elle travaille également sur le spectre des opérateurs de Schrödinger quasi périodiques avec des connexions vers la théorie des effets Hall quantiques, les quasi-cristaux, les phénomènes de localisation et le chaos quantique.

Prix et distinctions

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Elle a reçu le prix Ruth-Lyttle-Satter en 2005 pour son travail pionnier sur la localisation quasipériodique non perturbative[6],[7]. Elle a reçu une bourse Sloan en 1996[8].

En 1994 elle est conférencière invitée au congrès international de physique mathématique à Paris, avec pour sujet Everything about the almost Mathieu Operator, et de nouveau au congrès de 2006 avec une conférence plénière. Elle est conférencière invitée en 2002 au congrès international des mathématiciens, à Pékin[9], avec une conférence intitulée Nonperturbative localization.

Le 2 juillet 2022, elle reçoit le Ladyzhenskaya Prize in Mathematical Physics[10] dans le cadre d'une session de (WM)², World Meeting for Women in Mathematics et de la Probability and Mathematical Physics conference à Helsinki.

Publications

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  • Svetlana Ya. Jitomirskaya, Metal-insulator transition for the almost Mathieu operator, vol. 150, coll. « Second Series », , 1159–1175 p. (DOI 10.2307/121066, MR 1740982).
  • Artur Avila et Svetlana Jitomirskaya, The Ten Martini Problem, vol. 170, coll. « Second Series », , 303–342 p. (DOI 10.4007/annals.2009.170.303, MR 2521117).
  • Svetlana Jitomirskaya et Yoram Last, Power-law subordinacy and singular spectra. I. Half-line operators, vol. 183, , 171–189 p. (DOI 10.1007/BF02392827, MR 1738043).

Notes et références

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(en)/(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « Svetlana Jitomirskaya » (voir la liste des auteurs) et en allemand « Svetlana Jitomirskaya » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b Son CV
  2. La page consacrée à ses recherches sur le site de l'université de Californie à Irvine
  3. a et b (en) John J. O'Connor et Edmund F. Robertson, « Svetlana Jitomirskaya », sur MacTutor, université de St Andrews.
  4. (en) « Svetlana Jitomirskaya », sur le site du Mathematics Genealogy Project
  5. Svetlana Jitomirskaya et Artur Avila, « The Ten Martini Problem », Mathematical Physics of Quantum Mechanics,‎ , p. 5-16 (DOI 10.1007/3-540-34273-7_2, lire en ligne, consulté le ).
  6. « 2005 Satter Prize », Notices of the American Mathematical Society, vol. 52, no 4,‎ , p. 447–448 (lire en ligne)
  7. Jitomirskaya Metal-Insulator transition for the almost Mathieu operator, Annals of Mathematics, n°150, 1999, p 1159, Jitomirskaya, Jean Bourgain Absolutely continuous spectrum for 1 dimensional quasiperiodic Operators, Inventiones Mathematicae, n°148, 2002, p 453
  8. « sloan.org/sloan-research-fello… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  9. « mathunion.org/db/ICM/Speakers/… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  10. (en) Davide Castelvecchi, « Ukrainian mathematician becomes second woman to win prestigious Fields Medal », Nature,‎ (DOI 10.1038/d41586-022-00470-3, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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