Susan Gasser
Susan Gasser (Susan Margaret Gasser), née le , est une biologiste suisse, professeure de biologie moléculaire à l'Université de Bâle et directrice de l’Institut Friedrich Miescher de recherche biomédicale (en) à Bâle de 2004 à 2019. Elle dirige l'Institut suisse de recherche expérimentale sur le cancer (ISREC) depuis 2021. Elle est spécialiste d'épigénétique et explore les mécanismes qui régulent, influencent et transmettent les informations des gènes actifs dans l'ADN humain pour donner naissance à l'infinie complexité du vivant.
Naissance | |
---|---|
Nom dans la langue maternelle |
Susan M. Gasser |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
A travaillé pour |
Université de Lausanne (depuis le ) Université de Bâle ( - FMI (en) (depuis ) Université de Genève ( - Université de Bâle |
---|---|
Membre de | |
Directeur de thèse |
Gottfried Schatz (en) |
Distinctions |
Biographie
modifierSusan Margaret Gasser est née le 29 mars 1955[1]. Après des études de biologie et de biophysique à l'Université de Chicago, elle obtient, en 1982, un doctorat en biochimie sous la direction de Gottfried Schatz (en) à l'Université de Bâle[2]. Elle effectue ensuite un post-doctorat dans le groupe d'Ulrich Laemmli (en) à l'Université de Genève, pendant lequel elle étudie la structure et l'organisation des chromosomes humains, puis dirige son propre groupe de recherche à l'Institut suisse de recherche expérimentale sur le cancer à Lausanne entre 1986 et 2001 qui étudie l'organisation et réplication de la chromatine[3],[4],[5].
Elle est ensuite nommée, en 2001, professeure de biologie moléculaire à l'Université de Genève, puis, en , elle prend la direction de Institut Friedrich Miescher à Bâle où elle reste jusqu'en 2019[6].
Elle est également professeure de biologie moléculaire à l'Université de Bâle[5].
Depuis 2021, elle dirige l'Institut suisse de recherche expérimentale sur le cancer (ISREC)[7].
Dans ses recherches, elle s’intéresse à la manière dont le génome est ordonné dans le noyau cellulaire et aux mécanismes influençant la stabilité des chromosomes pendant la duplication et la division des cellules. Elle reçoit de nombreuses récompenses pour ses travaux dont le prix International de l'INSERM en 2011[8],[9].
Susan Gasser est membre de l'Académie des sciences à l'Institut de France[10] et du Conseil suisse de la science (CSS)[1]. Elle siège au Conseil de l'Organisation européenne de biologie moléculaire (EMBO) et à l'Académie suisse des sciences médicales[5],[11].
Susan Gasser est l'autrice de plus de 250 articles et critiques primaires[12].
Par ailleurs, elle soutient les jeunes chercheuses, ce qui a été souligné par le prix Women in Science de l'Organisation européenne de biologie moléculaire[13].
Recherches
modifierSusan Gasser s’intéresse à l’organisation structurelle de l’ADN, à la manière dont les chromosomes sont ordonnés dans le noyau cellulaire. Elle optimise les techniques d'imagerie en direct avec l'imagerie par fluorescence qui lui permet d'étudier le mouvement du matériel génétique ainsi que d’autres composants du noyau cellulaire, au cours de la différenciation de divers types cellulaires et tissus. Elle recherche comment les nouvelles cellules héritent du même modèle de régulation environnementale des gènes que les cellules parentales et peuvent ainsi se développer en cellules du même type. Elle découvre que l'enzyme topoisomérase II joue un rôle structurel dans l'organisation des chromosomes en métaphase. Elle étudie comment le contexte nucléaire et chromosomique établit et maintient des modèles héréditaires d'expression génique. De l'effet de position des télomères chez la levure à l'hérédité de gènes spécifiques aux tissus réprimés chez C. elegans, ses études examinent comment le regroupement et l'organisation spatiale de l'hétérochromatine contribuent à l'inactivation héréditaire des gènes. Chez les vers, elle montre que les modifications des histones déterminent directement l'organisation spatiale de la chromatine[12],[14],[15].
« Le décodage du génome humain montre clairement qu’il n’est pas suffisant de connaître la séquence génétique de notre génome. L’information génétique à elle seule ne permet pas d’expliquer pourquoi des jumeaux monozygotes ne sont pas parfaitement identiques, pourquoi nous développons certaines maladies en particulier ou encore, pourquoi diverses personnes réagissent différemment au stress ou aux influences de l’environnement. »[13]
Prix et distinctions
modifier- 2005 : Membre de l'académie des sciences[16].
- 2006 : Prix Otto Nägeli[4]
- 2011 Prix International Inserm[17]
- 2012 Women in Science Award de l'organisation européenne de biologie moléculaire[18],[13]
- 2013 Weizman Women in Science Award[19]
- 2014 Doctorat Honoris Causa de l'université de Lausanne[20]
- 2016 Doctorat Honoris Causa de l'université Charles de Prague[21]
- 2021 Doctorat Honoris Causa de l'université de Fribourg (Suisse)[15]
Notes et références
modifier- « Prof. Dr. Susan M. Gasser », sur wissenschaftsrat.ch (consulté le ).
- Biographie sur le site du Friedrich Miescher Institute
- (en) « Gasser lab », sur unil.ch (consulté le ).
- (en) « Susan Gasser », sur Crick (consulté le ).
- (en-US) « Susan Gasser | Falling Walls »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur falling-walls.com (consulté le ).
- « Prof. Dr. Susan M. Gasser, Directrice de l’Institut Friedrich Miescher à Bâle », sur gensuisse.ch, (consulté le ).
- ISREC, « Organisation de l'ISREC », sur isrec.ch, (consulté le ).
- CV sur le site de l'Institut Friedrich Miescher.
- « Les prix Inserm 2011 refont leur show ! », sur Le Point.fr, (consulté le ).
- « Susan Gasser | Liste des membres de l'Académie des sciences / G | Listes par ordre alphabétique | Listes des membres | Membres | Nous connaître », sur academie-sciences.fr (consulté le ).
- « Find people in the EMBO Communities », sur people.embo.org (consulté le ).
- « Susan Gasser | B·DEBATE », sur bdebate.org (consulté le ).
- « Susan Gasser recevra en septembre 2012 le prix « Women in Science Award 2012 », délivré par EMBO »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur GEN SUISSE., (consulté le ).
- « L’épigénétique? - Susan Gasser - Epigenome NOE »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur epigenome.eu (consulté le ).
- « Susan Gasser reçoit le titre de docteure honoris causa de l’Université de Fribourg | Conseil des EPF »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur ethrat.ch (consulté le ).
- « Susan Gasser, Élue associé étranger le 21 juin 2005 », sur academie-sciences.fr (consulté le ).
- « Grand prix Inserm 2011 : Alain Prochiantz récompensé », Sciences et Avenir, (lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) « FEBS|EMBO Women in Science Awardees – Awardees – EMBO » (consulté le ).
- « Signs of Success | Weizmann USA », American Committee for the Weizmann Institute of Science, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « Susan Gasser, Docteur honoris causa de l'UNIL - News », sur news.unil.ch (consulté le ).
- (en) « Promoce », Univerzita Karlova, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la recherche :