Suite pour violon, clarinette et piano de Milhaud
La Suite pour violon, clarinette et piano, op. 157b, est une œuvre de musique de chambre pour trio de Darius Milhaud composée en 1936.
Suite pour violon, clarinette et piano op. 157b | |
Genre | suite pour trio |
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Nb. de mouvements | 4 |
Musique | Darius Milhaud |
Effectif | violon, clarinette et piano |
Durée approximative | 11 min |
Dates de composition | 1936 |
Dédicataire | M.D.M. |
Publication | Salabert |
Création | Paris, concert La Sérénade |
Interprètes | Yvonne Astruc (violon), André Vacellier (clarinette) et Jacques Février (piano) |
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Présentation
modifierComposée à Paris en novembre 1936, la Suite pour violon, clarinette et piano trouve son origine dans la musique de scène (op. 157a) écrite par Milhaud, à la demande de Georges Pitoëff, pour Le Voyageur sans bagage de Jean Anouilh[1],[2].
Dédiée à M.D.M., l'œuvre est créée à Paris aux Concerts de La Sérénade le , avec Yvonne Astruc au violon, André Vacellier à la clarinette et Jacques Février au piano[3],[4],[5].
Structure et analyse
modifierLa Suite, d'une durée moyenne d'exécution de onze minutes environ[6], est constituée de quatre mouvements :
- Ouverture, à
, « Vif et gai », ouverture « éclatante de vie[6] » ; - Divertissement, à
, « Animé », qui fait d'abord dialoguer violon et clarinette, le piano n'entrant que plus tardivement[6] (« Moins animé ») ; - Jeu, à
, « Vif », que violon et clarinette « mènent et miment avec entrain[6] », rappelant « un peu le Stravinsky de L'Histoire du soldat avec ses nombreuses doubles cordes au violon et son caractère populaire et âpre[7] », tandis que le piano se tait[7] ; - Introduction et Final, à
, « Modéré », puis
, « Vif », final constitué d'une « Introduction grave enchaînant sur une Ronde joyeuse qui conclut[6] » en présentant « deux éléments principaux : un thème dans le style d'une chanson française au caractère de rengaine bientôt suivi d'une musique jetant un clin d'œil vers le blues[7] ».
Pour Colin Mason et Edwin Evans, l'œuvre « constitue une compagne attrayante pour la nomenclature spécifique des Contrastes de Bartók et de la suite tirée de L'Histoire du soldat de Stravinsky[8] ».
La partition est publiée par Salabert[3],[2]. Dans le catalogue des œuvres de Darius Milhaud, la Suite pour violon, clarinette et piano porte le numéro d'opus 157b[1],[2].
Discographie sélective
modifier- Darius Milhaud : musique de chambre – Tedi Papavrami (violon), Paul Meyer (clarinette) et Éric Le Sage (piano) – RCA Red Seal 74321 801032, 2000.
- Milhaud : Suite for clarinet, violin and piano, Scaramouche, Violin Sonata No. 2, Frédéric Pélassy (violon), Jean-Marc Fessard (clarinette) et Eliane Reyes (piano), Naxos 8.572278 , 2010.
Notes et références
modifier- Collaer 1982, p. 398.
- Tranchefort 1989, p. 606.
- Collaer 1982, p. 399.
- ↑ Tranchefort 1989, p. 606-607.
- ↑ André Schaeffner, « Concerts divers : La Sérénade », Le Ménestrel, , p. 47 (lire en ligne)
- Tranchefort 1989, p. 607.
- Hugon 2009.
- ↑ Mason et Evans 1999, p. 962.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Paul Collaer, Darius Milhaud : Nouvelle édition revue et augmentée, accompagnée du catalogue des œuvres et d'une discographie, Genève-Paris, Éditions Slatkine, , 617 p. (ISBN 2-05-100375-0).
- François-René Tranchefort, « Darius Milhaud », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 995 p. (ISBN 2-213-02403-0), p. 597–610.
- Colin Mason et Edwin Evans, « Milhaud, Darius », dans Walter Willson Cobbett et Colin Mason (dir.), Dictionnaire encyclopédique de la musique de chambre, vol. II : K–Z, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », (1re éd. 1929), 1627 p. (ISBN 2-221-07848-9), p. 955-963.
- (fr + en) Gérald Hugon, « Darius Milhaud (1892–1974) », Naxos (8.572278), 2010 (Lire en ligne) .
Liens externes
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