Maison de Stolberg

(Redirigé depuis Stolberg-Rossla)

La maison de Stolberg est une famille de la haute aristocratie allemande issue de la noblesse du Saint-Empire romain. Les comtes et princes de Stolberg ont dirigé à ce titre des États du Saint-Empire comme les comtés de Stolberg et Wernigerode ou les seigneuries de Schwarza et Gedern.

Maison de Stolberg
Description de cette image, également commentée ci-après
Armoiries de la maison de Stolberg, jusqu'en 1429.
Pays Drapeau de Saxe-Anhalt Saxe-Anhalt
Titres Comte de Stolberg
Comte de Wernigerode
Seigneur de Gedern
Seigneur de Schwarza
Fondation XIIIe siècle
Henri Ier (v. 1210)

Historique

modifier

Il existe plus d'une dizaine de théories sur l'origine des comtes puis princes de Stolberg, mais il est vraisemblable que cette maison remonte à une branche des comtes de Hohnstein en Saxe. Leur château, documenté pour la première fois vers l'an 1130, a été le centre d'un comté s'étendant sur les contreforts sud du massif de Harz. Vers 1201, il est fait mention d'un comte Henri de Voigtstedt (Vocstat) dont cette forteresse est le siège du comté. Plus tard, le comté transfère son siège au château de Stolberg. Ce château demeure pendant plus de six siècles en possession de la famille qui en est expropriée et expulsée par les autorités de la zone d'occupation soviétique en 1945.

Par un pacte successoral en 1429, les comtes de Stolberg obtiennent en plus le comté de Wernigerode au nord des montagnes de Harz et dès lors leur influence ne va cesser d'augmenter. En 1535, ils reçurent aussi en héritage le comté immédiat de Königstein dans le Cercle du Haut-Rhin ; sous la pression de l'archevêque de Mayence, Daniel Brendel von Homburg, les Stolberg ont dû renoncer à la plus grande partie de leurs acquisitions, mais ils gardèrent la seigneurie de Gedern.

 
Armes des Stolberg après 1742.

En 1645, la famille se divise en deux branches: les Stolberg-Wernigerode (branche aînée) et les Stolberg-Stolberg (branche cadette). De la branche aînée sont également issues au début du XVIIIe siècle deux autres branches, les Stolberg-Gedern (jusqu'en 1804) et les Stolberg-Schwarza (jusqu'en 1748). La branche cadette est également divisée en deux branches en 1706, les Stolberg-Stolberg et les Stolberg-Rossla. La branche Stolberg-Gedern obtient le titre de prince du Saint-Empire (« Fürst ») par l'empereur Charles VII de Wittelsbach en 1742.

Au milieu du XVIIIe siècle, les territoires des comtes de Stolberg-Wernigerode sont médiatisés au profit du royaume de Prusse et de l'électorat de Hanovre, tandis que ceux du comtes de Stolberg-Stolberg et de Stolberg-Roßla le sont au profit de l'électorat de Saxe. Lorsque le Saint-Empire romain disparaît en 1806, la famille perd ses privilèges de Reichsgrafen et entre dans les rangs de la noblesse de Prusse comme Standesherren. Ainsi ils ont conservé leur statut, leur égalité avec les maisons souveraines restantes et certains droits politiques spéciaux en leur qualité de « Standesherren » (« seigneurs de rang »), créés par l' Acte confédéral allemand. Ils siègent à partir de 1815 à la chambre des seigneurs du Parlement prussien.

Le , l'empereur allemand Guillaume II octroie aux chefs des trois lignées restantes de la famille (Stolberg-Stolberg, Stolberg-Wernigerode et Stolberg-Roßla) le titre de prince (« Fürst ») en primogéniture, par lequel le fils aîné et héritier présomptif du titre de Fürst peut utiliser le titre de Prinz, tandis que tous les autres agnats de la maison conservent le titre de comte et comtesse.

La lignée Stolberg-Roßla s'est éteinte dans la lignée masculine avec Johann Martin (1917-1982), 4e prince, et a été héritée par son fils adoptif Alexandre de Stolberg-Wernigerode (né en 1967).

Les trois lignes ont perdu la plupart de leurs biens en 1945 avec la dépossession communiste dans la Zone d'occupation soviétique en Allemagne. Ils ne conservèrent que les châteaux de Gedern et Ortenberg, qui étaient situés dans la zone ouest (le land du Hesse).

Possessions et châteaux

modifier
 
Vue du château de Stolberg, résidence des comtes de Stolberg.
 
Le château de Wernigerode vers 1860 (collection Duncker).
 
Le château de Rossla.

Territoires

modifier

Domaines

modifier

Personnalités

modifier
 
Portrait d'Anne III de Quedlindbourg, comtesse de Stolberg, abbesse impériale
  • Henri de Stolberg, évêque Henri V de Mersebourg de 1341 à 1357
  • Botho de Stolberg l'Aîné (1375-1455), obtient en plus de Stolberg, le comté de Wernigerode
  • Catherine de Stolberg (1463-1535), abbesse de Drübeck
  • Henri de Stolberg le Jeune (1467-1508), gouverneur de Frise
  • Botho de Stolberg (1467-1538), comte de Stolberg, de Wernigerode et de Hohnstein
  • Wolfgang de Stolberg (1501-1552), rector magnificus de l'université de Wittemberg
  • Comtesse Anne de Stolberg (1504-1574), abbesse impériale Anne II de Quedlinbourg
  • Comtesse Anne de Stolberg (1565-1601), abbesse impériale Anne III de Quedlinbourg
  • Comte Ludwig zu Stolberg (1505-1574)
  • Comtesse Juliana de Stolberg (1506-1580) aïeule des Orange-Nassau
  • Comte Heinrich zu Stolberg (1509-1572), frère de la précédente, adopte la Réforme protestante

Branche Stolberg-Wernigerode

modifier

Branche Stolberg-Gedern

modifier

Branche Stolberg-Stolberg

modifier

Notes et références

modifier

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • (de) Konrad Breitenborn, Graf Otto zu Stolberg-Wernigerode. Deutscher Standesherr und Politiker der Bismarckzeit. Ausgewählte Dokumente, Jüttners Buchhandlung, Wernigerode, 1993, (ISBN 3910157017)
  • (de) Jörg Brückner, Zwischen Reichsstandschaft und Standesherrschaft. Die Grafen zu Stolberg und ihr Verhältnis zu den Landgrafen von Thüringen und späteren Herzögen, Kurfürsten bzw. Königen von Sachsen (1210 bis 1815) (= Veröffentlichungen des Landesheimatbundes Sachsen-Anhalt e. V. zur Landes-, Regional und Heimatgeschichte. Bd. 2). Verlag Janos Stekovics, Dößel 2005, (ISBN 3-89923-119-8) (Chemnitz, Techn. Univ., Diss., 2003).
  • (de) Michael Schroeder, Schloß Ortenberg. Ein Führer zu Burg und Schloß Ortenberg sowie zur Familiengeschichte des Fürstlichen Hauses Stolberg-Roßla, Ortenberg, 2010.

Article connexe

modifier

Liens externes

modifier