Sphagneticola trilobata
Sphagneticola trilobata, aussi appelé Gazon japonais ou Gazon tahitien, ou encore Herbe soleil, Patte à canard, Herbe à femme dans les Petites Antilles[3], est une espèce de plantes à fleurs dicotylédones de la famille des Asteraceae, originaire des tropiques Américains.
Règne | Plantae |
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Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Asteridae |
Ordre | Asterales |
Famille | Asteraceae |
Genre | Sphagneticola |
Clade | Angiospermes |
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Clade | Dicotylédones vraies |
Clade | Astéridées |
Clade | Campanulidées |
Ordre | Asterales |
Famille | Asteraceae |
- Acmella brasiliensis Spreng.
- Acmella spilanthoides Cass.
- Buphthalmum repens Lam.
- Buphthalmum strigosum Spreng.
- Complaya trilobata (L.) Strother
- Polymnia carnosa Poir.
- Polymnia carnosa var. aspera (Rich.) Poir.
- Polymnia carnosa var. glabella (Rich.) Poir.
- Polymnia carnosa var. triloba (Rich.) Poir.
- Seruneum paludosum (DC.) Kuntze
- Seruneum trilobatum (L.) Kuntze
- Silphium trilobatum L. - basionyme
- Sphagneticola ulei O.Hoffm.
- Stemmodontia carnosa (Rich.) O.F. Cook & G.N. Collins
- Stemmodontia trilobata (L.) Small
- Thelechitonia trilobata (L.) H.Rob. & Cuatrec.
- Verbesina carnosa M.Gómez
- Verbesina carnosa var. aspera (Rich.) M.Gómez
- Verbesina carnosa var. triloba (Rich.) M.Gómez
- Verbesina tridentata Spreng.
- Wedelia brasiliensis (Spreng.) S.F.Blake
- Wedelia carnea Rich.
- Wedelia carnosa Rich. ex Spreng.
- Wedelia carnosa var. aspera Rich.
- Wedelia carnosa var. glabella Rich.
- Wedelia carnosa var. triloba Rich.
- Wedelia crenata Rich.
- Wedelia paludicola Poepp. & Endl.
- Wedelia paludosa DC.
- Wedelia triloba (Rich.) Bello
- Wedelia trilobata (L.) Hitchc.
- Wedelia trilobata var. hirtella O.E. Schulz
- Wedelia trilobata var. pilosissima S.F. Blake[1],Catalogue of Life (12 septembre 2016)[2]
Considérée comme envahissante, cette plante a été classée par l'UICN dans la liste des « Cent espèces envahissantes parmi les plus nuisibles du monde »[4].
Description
modifierAspect général
modifierC'est une plante herbacée[5] rampante et radicante, aux branches souvent ascendantes, et qui se propage par stolons[6].
Elle ressemble à Tridax procumbens avec laquelle elle ne doit pas être confondue.
Feuilles
modifierLes feuilles, un peu épaisses, subcharnues et gaufrées sont généralement trilobées (lobe central large et obtus, les latéraux plus petits), mesurant de 2 à 6 (-12) de long sur 2 à 4 (-6) cm de large.
Fleurs
modifierLe capitule jaune est porté par un pédoncule pubescent de 2 à 14 cm de long. La dizaine de ligules jaunes du pourtour font 10-15 mm, les fleurons du disque sont environ 25. La floraison a lieu toute l'année et surtout en septembre-novembre[Où ?].
Les fleurs sont mellifères[6].
Fruit
modifierLe fruit est un akène comprimé, portant une aigrette d'écailles irrégulières.
Distribution et habitat
modifierL'herbe soleil est originaire de Floride, des Antilles, du Mexique, de l'Amérique Centrale, et du nord de l'Amérique du sud.
C'est une plante très ubiquiste et très commune aux Petites Antilles dans les savanes humides, dans les champs, au bord des chemins et en arrière plage.
Cette espèce préfère les zones humides et de mi-ombre[7].
Caractère envahissant
modifierCette espèce a été largement disséminée du fait de son utilisation comme plante de couverture, plante fixatrice de talus et plante ornementale[6],[7]. Elle a été classée par l'UICN dans la liste des « Cent espèces envahissantes parmi les plus nuisibles du monde »[4], et fait partie également des 300 espèces envahissantes majeures de l'Australie[7].
En Nouvelle-Calédonie, elle se retrouve fréquemment sur la partie est de la Grande Terre et notamment dans la vallée de Tiwaka[7]. Elle aurait été introduite sur le territoire en 1974[8]. Le Code de l'environnement de la Province Sud interdit l’introduction dans la nature de cette espèce ainsi que sa production, son transport, son utilisation, son colportage, sa cession, sa mise en vente, sa vente ou son achat[9].
Composition chimique
modifierLes parties aériennes contiennent des dérivés terpéniques : β-sitostérol, squalène aux propriétés bactéricides et antispasmodiques[10].
La racine contient des dérivés soufrés.
Utilisation
modifierLes Caraïbes employaient les feuilles écrasées, associées à d'autres plantes, pour expulser le placenta après accouchement[10].
Dans les petites Antilles, elle est employée pour traiter les insuffisance ou douleurs des règles, le rhume, les fièvres, les douleurs inflammatoires, les plaies[3].
Cette plante est connue des herboristes guadeloupéens sous le nom d' « herbe à femme » car elle est réputée abortive et calmer les douleurs menstruelles[11],
En Martinique, cette plante est utilisée dans les descentes de matrice (malvant dérangé), de rougeole et de dermatose.
La plante serait toxique pour le bétail en provoquant des avortements[10].
Dénomination
modifierNoms vernaculaires
modifierAux Antilles françaises, l'espèce est connue sous le nom d'« herbe soleil » ou « patte à canard »[12].
Étymologie
modifierLe nom scientifique du genre provient du nom de genre Sphagnum et des suffixes latins -etum (lieu) et -cola (qui habite)[13]. Ces plantes vivent dans des milieux humides, au milieu des mousses.
Notes et références
modifier- (en-US) « Name - Sphagneticola trilobata (L.) Pruski - synonyms », Tropicos, Saint Louis, Missouri, Missouri Botanical Garden (consulté le )
- Catalogue of Life Checklist, consulté le 12 septembre 2016
- Michel Galtier et André Exbrayat, FLORAMÉDICA : Plantes médicinales de Martinique, Guadeloupe et des Petites Antilles, Exbrayat, , 408 p. (ISBN 978-2-35844-354-8)
- S. Lowe, M. Browne, S. Boudjelas, M De Poorter, « 100 Espèces exotiques envahissantes parmi les plus néfastes au monde. Une sélection de la Global Invasive Species Database », Groupe de spécialistes des espèces envahissantes (Invasive Species Specialist Group – ISSG), (consulté le )
- Jacques Fournet, Flore illustrée des phanérogames de Guadeloupe et de Martinique, Gondwana éditions, Cirad,
- Bernard Suprin, Mille et une plantes en Nouvelle-Calédonie, Nouméa, Editions Photosynthèse, , 382 p. (ISBN 9782952731638), p. 184
- Groupe espèces envahissantes, Plantes envahissantes pour les milieux naturels de Nouvelle-Calédonie, Nouméa, Agence pour la prévention et l'indemnisation des calamités agricoles ou naturelles (APICAN), , 222 p., pp. 54-55
- Vanessa Hequet, Mickaël Le Corre, Frédéric Rigault, Vincent Blanfort, Les espèces exotiques envahissantes de Nouvelle-Calédonie, IRD, Institut de Recherche pour le Développement, , 87 p. (lire en ligne), p. 17, 46
- Code de l'environnement de la Province Sud, Nouméa, , 346 p. (lire en ligne), p. 147
- Jean-Louis Longuefosse, 100 plantes médicinales de la Caraïbe, Gondwana Éditions,
- Sastre C., Breuil A., Plantes, milieux et paysages des Antilles françaises. Écologie, biologie, identification, protection et usages., Biotope, Mèze,
- en créole zèb soley, pàt a kanna
- (es) José A. Mari Mut, Etimología de los géneros de plantas fanerógamas en Cuba, edicionesdigitales.info, , 122 p. (lire en ligne), p. 106
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Glossaire de botanique
- Liste d'espèces invasives classées parmi les plus nuisibles au XXIe siècle
- Tridax procumbens
Liens externes
modifier- (en) Référence GISD : espèce Sphagneticola trilobata (L.C. Rich.) Pruski
- (en) Référence Flora of North America : Sphagneticola trilobata
- (en) Référence Catalogue of Life : Sphagneticola trilobata (L.C. Rich.) Pruski
- (fr) Référence Tela Botanica (Antilles) : Sphagneticola trilobata (L.) Pruski
- (fr + en) Référence ITIS : Sphagneticola trilobata (L.C. Rich.) Pruski
- (en) Référence NCBI : Sphagneticola trilobata (taxons inclus)
- (en) Référence GRIN : espèce Sphagneticola trilobata (L.) Pruski