Sonia Wieder-Atherton
Sonia Wieder-Atherton est une violoncelliste et compositrice française[1] et américaine née en 1961 à San Francisco.
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Maurice Gendron, Mstislav Rostropovitch, Jean Hubeau, Natalia Chakhovskaïa (en) |
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Biographie
modifierSonia Wieder-Atherton est la fille de Ioana Wieder, réalisatrice française d’origine juive roumaine, et de John Atherton, universitaire américain. Elle grandit à New York puis à Paris. Sa sœur est la monteuse Claire Atherton.
Après ses études au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris dans les classes de violoncelle de Maurice Gendron et de musique de chambre de Jean Hubeau, elle étudie avec Mstislav Rostropovitch, puis deux ans au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou avec Natalia Chakhovskaïa (en).
En 1986, elle obtient une mention[2] au concours de violoncelle Rostropovitch.
Dès lors, elle joue en soliste avec l’Orchestre de Paris, l'Orchestre national de France, l'Orchestre national de Belgique, l'Orchestre philharmonique royal de Liège, l'Orchestre philharmonique d'Israël, l'Orchestre Gulbenkian de Lisbonne, l'Orchestre de chambre de Lausanne, l'Orchestre philharmonique du Luxembourg. Elle est invitée régulièrement par de grands festivals internationaux.
Des compositeurs lui dédient des œuvres : Henri Dutilleux, Georges Aperghis (Le reste du temps, Profils pour le duo qu'elle forme avec Françoise Rivalland), Pascal Dusapin (entre autres un concerto pour violoncelle, Celo), Betsy Jolas, Ivan Fedele, Olivier Penard.
En musique de chambre, avec les pianistes Imogen Cooper, Jean-Claude Pennetier, Laurent Cabasso, les violonistes Raphaël Oleg et Silvia Marcovici (en), l’altiste Gérard Caussé, la percussionniste Françoise Rivalland. En 1999, l'Académie des beaux-arts (France) lui décerne le grand prix Del Duca.
Elle est aussi compositrice et occasionnellement arrangeuse, notamment pour son disque Un divan à New York, de sa compagne pendant des années, Chantal Akerman[3]. Elle compose la musique originale du film L'Amour conjugal de Benoît Barbier (1995).
En , elle reçoit le prix des arts de la Fondation Renée-et-Léonce-Bernheim pour les arts, les sciences et les lettres[4], qui désigne chaque année trois lauréats dont l'œuvre a valeur créatrice dans chacun des domaines des arts.
Le , elle participe à l'édition 2014 de Nuit blanche à Paris.
En 2015, elle est nommée chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres.
Le , elle joue des œuvres de Gabriel Fauré, David Zahavi, Max Bruch, Ludwig van Beethoven, Sergueï Rachmaninov, ainsi que la Sarabande de la 2e Suite pour violoncelle seul de Jean-Sébastien Bach à l'occasion de la cérémonie d'entrée au Panthéon de Simone Veil et de son mari Antoine[5].
Le , sur France Musique, Elsa Fottorino, Jean-Charles Hoffelé et Yves Riesel élisent la Sonate Arpeggione de Franz Schubert par Sonia Wieder-Atherton & Imogen Cooper ©RCA, comme la version de référence.
Créations
modifierCes dernières années[Quand ?], Sonia Wieder-Atherton est à l’origine de nombreux projets qu’elle conçoit et met en scène :
- Chants juifs, un cycle pour violoncelle et piano ou elle s’inspire de l’art des hazzan.
- Chants d’Est, pour violoncelle et ensemble instrumental, conçu tel un voyage de la Russie à la Mitteleuropa.
- Vita, pour violoncelle seul et trois violoncelles, où elle raconte la vie d’Angioletta-Angel à travers deux génies hors de leur temps, Monteverdi et Scelsi.
- Odyssée pour violoncelle et chœur imaginaire, une femme seule avec son violoncelle accompagnée d’une bande-son, se confronte aux éléments, vent, vagues, chaos, tempêtes...
- Little Girl Blue, from Nina Simone, avec piano et percussions.
- Exil, pour violoncelle, piano et huit voix.
- Chantal?, une installation qui interroge face à l’œuvre protéiforme de Chantal Akerman.
S’ajoutent des projets tels que :
- D’Est en musique, spectacle conçu avec les images du film D’Est de Chantal Akerman.
- Danses nocturnes, avec Charlotte Rampling, où se rencontrent les œuvres de Benjamin Britten et de Sylvia Plath.
- Navire Night, de Marguerite Duras, avec Fanny Ardant.
Décorations
modifier- Officière de l'ordre des Arts et des Lettres (2020)[6] ; chevalière en 2015.
Discographie
modifier- Little Girl Blue, from Nina Simone, Naïve, 2014, avec Bruno Fontaine et Laurent Kraif
- Vita Monteverdi Scelsi, Naïve, 2011
- Chants juifs, Naïve, 2010
- Chants d'Est sur le sentier recouvert, Naïve, 2009
- Brahms - Bach, Sony-BMG, 2007
- En Concerto, Sony-BG, 2006
- Rachmaninov : après un rêve, avec Imogen Cooper, Sony-BMG, 2002
- Au commencement Monteverdi, Sony-BMG, 2001
- Schubert Trios / Arpeggione Sonata, Sony-BMG, 1998
- L'Ecclesiaste, avec Sami Frey, RCA, 1996
- Un Divan à New York (B.O.F), RCA, 1996
Participation
modifier- « Château de sable », sur l'album Beau Repaire de Jacques Higelin, 2013
Notes et références
modifier- « Conversations avec la violoncelliste Sonia Wieder-Atherton », Le Monde, 13 juin 2016.]
- « Concours Rostropovich », sur civp.com (consulté le )
- « Sonia Wieder-Atherton, violoncelliste : « La virtuosité peut écraser le sens et la beauté » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « Fondation Renée et Léonce Bernheim - Prix des Arts, des Lettres et des Sciences », sur fondationjudaisme.org/fr (consulté le 12 juillet 2018)
- « Simone Veil au Panthéon : revivez la cérémonie d’hommage à l’ancienne ministre et rescapée de la Shoah », sur Le Monde, (consulté le ).
- Décret du 18 décembre 2020 portant nomination et promotion
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Pierre Gervasoni, « La violoncelliste qui joue avec les mots », Le Monde,
- L'Atelier de Sonia Wieder-Atherton, violoncelliste, France Inter, [audio]
- Sonia Wieder-Atherton : « Une œuvre me reste et est réussie si elle m'amène ailleurs », dans l'émission Les Masterclasses sur France Culture, [audio] [MP3] [vidéo]
- [entretien] Solenn de Royer, « Sonia Wieder-Atherton, violoncelliste : « La virtuosité peut écraser le sens et la beauté » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).