Sonia Terrab
Sonia Terrab (en arabe : صونيا التراب), née en 1986, est une romancière et une réalisatrice marocaine. Elle a étudié, entre autres, à Sciences Po Paris.
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Lycée Paul-Valéry (baccalauréat littéraire) (jusqu'en ) Université Al Akhawayn (baccalauréat universitaire) (jusqu'en ) |
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Biographie
modifierNée en 1986 à Meknès au Maroc, elle effectue des études dans son pays natal et en France, et est diplômée en sciences politiques et communication[1] .
Elle publie un premier roman, Shamablanca, en 2011, suivi de La révolution n’a pas eu lieu en 2015[2]. Elle est également journaliste dans différents magazines. Puis elle devient réalisatrice, avec un premier documentaire à son actif, Shakespeare à Casablanca, sorti en 2016, et une minisérie Web de vidéos, Marokkiates, donnant la parole à des femmes marocaines, en 2017 et 2018[3],[4],[5].
En 2020, elle sort son deuxième documentaire : L7sla (L'impasse), une immersion d’un an auprès d'une jeunesse marginalisée d’un quartier populaire et mythique de Casablanca, entre traces du passé et poids du présent. Une jeunesse dans l’impasse. Le film a fait débat au Maroc lors de sa diffusion le sur la chaine nationale 2M (3 millions de téléspectateurs)[6],[7],[8].
Le statut de la femme dans la société marocaine, l'hypocrisie vis-à-vis du corps et de la sexualité, ainsi que la jeunesse, sont des thèmes récurrents dans son œuvre[9],[10].
Mouvement Moroccan Outlaws
modifierSonia est la fondatrice, avec Leila Slimani, du mouvement des « Hors-la-loi » (Moroccan Outlaws) pour la dépénalisation des libertés individuelles au Maroc, dont le manifeste a réuni plus de 15 000 signatures à son lancement en [11],[12].
Ce mouvement citoyen et social est axé sur la jeunesse, en faveur des libertés individuelles, des droits des femmes et de la communauté LGBT+, et compte aujourd'hui une forte communauté sur les réseaux sociaux, ouvrant le débat et libérant ainsi une parole longtemps taboue[13].
Ce collectif, dit des 490, a été récompensé par le « Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes », prix qui a été remis à Paris à Sonia Terrab et Leila Slimani, au nom du mouvement, le à Paris[14].
Références
modifier- « Shakespeare à Casablanca, de Sonia Terrab », sur le site de l'Institut du monde arabe
- Anaïs Lefébure, « La Révolution n'a pas eu lieu, de Sonia Terrab : Amour, printemps arabe et illusions perdues », HuffPost, (lire en ligne)
- Salma Khouja, « Avec Marokkiates, Sonia Terrab fait descendre les Marocaines dans la rue », HuffPost, (lire en ligne)
- « Des Marocaines racontent harcèlement et agressions sexuelles dans une minisérie web », Le Monde, (lire en ligne)
- AFP, « Au Maroc, une mini-série web libère la parole des femmes », RTL, (lire en ligne)
- Le 360, « "L7sla": à la rencontre des jeunes de Hay Mohammadi, un film de Sonia Terrab »
- Yabiladi, « L7sla, le documentaire de Sonia Terrab qui déstigmatise les jeunes des quartiers [Interview] »
- L'économiste, « Un film pour décrypter les rêves des jeunes désœuvrés »
- Jean Zaganiaris, Queer Maroc : sexualités, genres et (trans)identités dans la littérature marocaine, Lulu.com, (lire en ligne), « Amours et révoltes : les colères intimes de Shama à Casablanca », p. 137-149
- Fouad Laroui, « Maroc : A qui appartient l’espace public ? », Jeune Afrique, (lire en ligne)
- Collectif, « « Nous, citoyennes et citoyens marocains, déclarons que nous sommes hors la loi » », Le Monde, (lire en ligne , consulté le ).
- https://www.liberation.fr/planete/2019/09/23/maroc-l-ecrivaine-leila-slimani-et-la-cineaste-sonia-terrab-ont-denonce-l-hypocrisie-des-autorites-m_1753159
- https://www.leconomiste.com/article/1051800-hors-la-loi-un-veritable-mouvement-est-ne
- https://www.liberation.fr/planete/2020/01/11/collectif-des-hors-la-loi-si-vous-nous-mettez-tous-en-prison-qui-va-faire-rayonner-votre-maroc_1772104