Sonate pour piano et alto de Charles Koechlin

œuvre de Charles Koechlin

La Sonate pour piano et alto, op. 53, est une sonate de Charles Koechlin. Composée à partir de 1902, achevée en 1915, elle est dédiée à Darius Milhaud et fut créée par son dédicataire à l'alto et Jeanne Herscher-Clément au piano à Paris, le .

Sonate pour alto et piano
op. 53
Genre sonate
Nb. de mouvements 4
Musique Charles Koechlin
Effectif alto et piano
Durée approximative 30 min
Dates de composition 1902-1915
Dédicataire Darius Milhaud
Création
Paris, salle des Agriculteurs
Interprètes Darius Milhaud (alto) et Jeanne Herscher-Clément (piano)

Présentation

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La Sonate pour alto et piano est composée entre 1902 et 1915[1],[2].

Dans ses Notes détaillées sur diverses de mes œuvres, Charles Koechlin écrit à son sujet[3] : « On pourrait commenter la Sonate pour alto et piano [...] par la poésie de Robert d'Humières sur laquelle j'ai écrit une des mélodies de mon second recueil (Sur la grève [op. 28 no 1 ; 1902]) — d'ailleurs le final n'est que la transposition de cette mélodie en langage symphonique. C'est la nature même du timbre de l'alto qui a déterminé le caractère général, plutôt sombre de cette sonate. Il n'y a d'éclaircies que vers la fin du premier morceau ; dans le final, le passage pour l'alto en sourdine ; et l'andante. Au contraire, le scherzo a (ou doit avoir) quelque chose de diabolique, ou dans tous les cas de très amer. Dans le scherzo, emporté et sauvage, il m'a paru impossible d'éviter d'écrire des passages à deux ou trois tonalités superposées [...][3] ».

La partition est publiée par Senart en 1923 (rééditée par Salabert)[1].

La Sonate, dédiée à Darius Milhaud, est créée par le dédicataire à l'alto et Jeanne Herscher-Clément au piano le à Paris, salle des Agriculteurs, lors d'un concert donné au bénéfice du Foyer Franco-Belge[1],[4].

Structure et analyse

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Michel Dimitri Calvocoressi relève que par rapport à la Sonate pour violoncelle et piano du compositeur, à celle pour flûte et piano ou à celle pour violon et piano, la Sonate pour alto et piano « occupe une place à part [...], en raison de son ton plus dramatique[5] ».

L'œuvre, d'une durée moyenne d'exécution d'une trentaine de minutes environ[4], comprend quatre mouvements[1],[2],[5] :

  1. Adagio, mouvement sous forme d'introduction qui « fixe [...] l'atmosphère générale de l'œuvre[5] » et « contient en germe les thèmes des mouvements suivants[2] » ;
  2. Scherzo : Allegro molto animato e agitato, scherzo « d'une énergie presque démoniaque[2] » ;
  3. Andante (presque adagio), qui s'enchaîne au scherzo sans interruption et procède « d'un sentiment très uni[2] » ;
  4. Final : Allegro très modéré mais sourdement agité, final aux deux thèmes contrastés, le deuxième évoquant l'Andante, et qui s'achève dans « un apaisement « céleste »[2] ».

La pièce porte le numéro d'opus 53 dans le catalogue des œuvres de Charles Koechlin.

Enregistrements

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  • Christoph Keller, piano ; Christoph Schiller, alto ; éd. Accord, 1990.
  • Charles Koechlin : Musique de chambre, CD 4, Paul Pesthy (alto) et Chia Chou (piano), SWR Music SWR19047CD, 2017[6],[7].

Notes et références

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  1. a b c et d Orledge 1989, p. 348.
  2. a b c d e et f Tranchefort 1989, p. 510.
  3. a et b Nies 2017, p. 87.
  4. a et b (en) Adrian Corleonis, « Sonate pour piano et alto de Charles Koechlin » (fiche composition), sur AllMusic (consulté le )
  5. a b et c Calvocoressi 1999, p. 838.
  6. Michel Tibbaut, « Charles Koechlin : enfin la reconnaissance, grâce au SWR de Stuttgart », sur ResMusica,
  7. Stephen Greenbank, « KOECHLIN Chamber Music SWR MUSIC SWR19047CD [SG] Classical Music Reviews », sur MusicWeb International,

Bibliographie

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Ouvrages généraux

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Monographies

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Notes discographiques

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  • (de + fr + en) Otfrid Nies, « Charles Koechlin : Un aperçu de sa vie et de son œuvre » : Musique de chambre, p. 76-91, SWR Music (SWR19047CD), 2017 .

Liens externes

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