Société des Missions-Étrangères du Québec

société de vie apostolique pour hommes

La Société des Missions-Étrangères du Québec (Societas pro missionibus exteris provinciae Quebecensis) est une société cléricale de vie apostolique de droit pontifical. Les membres de la société ajoutent à leur nom P.M.E.[1]

Histoire

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Mgr de Montmorency-Laval, premier évêque du Canada, qui avait précédemment contribué à la fondation de la Société pour les missions étrangères de Paris, voulait que le premier séminaire construit au Québec fût appelé Séminaire pour les missions étrangères[2].

Les premières tentatives de fonder une société missionnaire originaire du Canada francophone remontent à 1889 de la part de Mgr Fabre, archevêque de Montréal, mais c'est véritablement Mgr Bégin, archevêque de Québec, qui le est à l'origine de l'accomplissement de l'œuvre, afin de répondre à l'appel lancé par le pape Benoît XV par sa lettre apostolique Maximum illud du , concernant l'urgence de la mission[3]. Le , Mgr Bruchési, archevêque de Montréal, nomme le premier supérieur général de la société en la personne du chanoine Joseph-Avila Roch, chanoine de la cathédrale de Joliette[3], et le le premier séminaire est béni à Pont-Viau, près de Laval[4].

La première mission confiée aux pères des missions de Québec est en Mandchourie en 1925, accueillis par Mgr Jean-Marie Blois M.E.P. La société est érigé canoniquement par Mgr Georges Gauthier, archevêque de Québec, le et ses constitutions sont approuvées définitivement par le Saint-Siège, le [4]. En 1937, la préfecture apostolique de Lintong en Mongolie-Intérieure leur est confiée.

Activité et diffusion

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Juridiquement, la société dépend de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples. Les membres de la société se dévouent essentiellement à l'œuvre d'évangélisation des non-chrétiens[1].

Les pères des missions de Québec sont présents en Afrique (Kenya, à Nairobi et notamment en territoire Masaï)[5], dans les Amériques (au Canada, depuis 1992 au Brésil à Manaus et ses environs, depuis 1962 au Chili, depuis 1955 au Honduras, depuis 1956 au Pérou), en Asie[6] (depuis 1995 au Cambodge, en Chine notamment à Hong Kong, depuis 1937 aux Philippines, depuis 1948 au Japon)[7],[8]. La maison généralice se trouve à Laval[1].

Au , la société comptait 207 membres[3]. Au , la société comptait 12 maisons et 171 membres, dont 143 prêtres[1]. Au , elle comptait 11 maisons et 125 membres, dont 118 prêtres avec quatre séminaristes (un originaire du Brésil, un originaire du Venezuela et deux originaires du Salvador). Les séminaristes sont envoyés faire leurs études à Nairobi au Kenya. Depuis 2003, la société intègre des missionnaires associés pour des durées déterminées. En 2013, ils sont au nombre de 47 (45 laïcs et 2 prêtres)[9].

Supérieurs généraux

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  • Joseph-Avila Roch ()
  • Edgar Larochelle (藍德) ()
  • Gilles Joseph Napoléon Ouellet () (plus tard évêque)
  • Viateur Allary ()
  • André Vallée () (plus tard évêque)
  • Jean-Louis Martin () (plus tard évêque)
  • Pierre Samson ()
  • François Lapierre () (plus tard évêque)
  • Roland Laneuville (1998 – )
  • Guy Charbonneau () (plus tard évêque)
  • Martin Laliberté, P.M.E. ( - 2019) (plus tard évêque)
  • Roland Laneuville (depuis 2019)

Notes et références

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  1. a b c et d Ann. Pont. 2010, p. 1486.
  2. (it) Gli istituti missionari di America
  3. a b et c Encyclopédie canadienne
  4. a et b M. Dionne, DIP, vol. VIII (1988), coll. 1661-1662.
  5. La société a été présente au Soudan de 1984 à 2012.
  6. La société a quitté la Thaïlande
  7. La Société des Missions Étrangères. Nos destinations
  8. Fiche sur le site Justice et Paix
  9. Statistiques au 25 mars 2013

Bibliographie

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  • Annuaire pontifical (2010), Libreria editrice vaticana, Città del Vaticano, 2010. (ISBN 978-88-209-8355-0).
  • (it) Guerrino Pelliccia et Giancarlo Rocca, Dizionario degli istituti di perfezione (DIP), 10 vol., Edizioni paoline, Milan, 1974-2003.

Articles connexes

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Liens externes

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