La société Ramond, aujourd'hui association loi de 1901, est une société savante dont les buts sont l’étude scientifique des Pyrénées sous tous les aspects. Son siège est à Bagnères-de-Bigorre.

Société Ramond
Portrait de Louis Ramond de Carbonnières.
Histoire
Fondation
Cadre
Zone d'activité
Type
Forme juridique
Association déclaréeVoir et modifier les données sur Wikidata
Domaines d'activité
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (France), enseignement supérieurVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège
Pays
Langue
Organisation
Fondateurs
Émilien Frossard, Charles-Louis Frossard (d), Charles Packe, Henry RussellVoir et modifier les données sur Wikidata
Président
Jean-Christophe Sanchez
Vice-président
Philippe Guitton
Secrétaire général
Francis Beigbeder
Trésorier
Dominique Strade
Affiliation
Fédération historique de Midi-Pyrénées (d), Comité des travaux historiques et scientifiquesVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Identifiants
RNA
SIREN
OpenCorporates

Fondation de la société

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Le , le pasteur Émilien Frossard et ses deux fils (Charles-Louis[1] et Émilien Sigismond[2],[3]) ainsi que Charles Packe et Henry Russell[4] se retrouvent à l’hôtel des Voyageurs de Gavarnie. Tous ont parcouru les montagnes et en ont ramené des échantillons de roche, des plantes, et beaucoup d’émotions et d’impérissables souvenirs. C’est de cette discussion animée que naît l’idée de mettre en commun ces expériences multiples dans une société, comme l’Alpine club fondé à Londres en 1857. La légende ultérieure incorporera aux fondateurs « historiques » de l’hôtel des Voyageurs des membres illustres, comme Farnham Maxwell-Lyte qui ne sera présent qu'à la deuxième réunion.

Quelques jours plus tard, ils se retrouvent à Bagnères-de-Bigorre, chez Frossard. Russell propose que l’accès à la Société soit réservé à ceux qui ont gravi un « 3000 ». Frossard refuse cette sélection sportive, préférant privilégier l’aspect scientifique. Russell voulait l’appeler Club des Isards, Frossard propose de se placer plutôt sous l’égide d’un grand nom, celui de Ramond de Carbonnières, premier des grands découvreurs des Pyrénées, qui s’est intéressé à la géologie, à la botanique, à la faune, grand littérateur, historien… Les arguments de Frossard sont sans appel. La société Ramond vient de naître. S’y joignent rapidement de grands noms comme le géologue Cordier (neveu de Ramond), et d’autres. La Société accueille des non-Pyrénéens dont l'autorité scientifique est incontestée : le géographe Élisée Reclus, le chimiste Henri Sainte-Claire Deville, etc. Le comité se compose ainsi : Frossard, président. Maxwell-Lyte, vice-président. Russell, secrétaire. Packe, secrétaire adjoint. Docteur Costallat, Ch. Martins, Lézat.

En 1874, la société fut chargée d'alimenter les collections du muséum d'histoire naturelle de Bagnères-de-Bigorre, créé en 1837, puis d'en assurer la gestion. Les Frossard y contribuèrent avec leurs apports en minéralogie, paléontologie et préhistoire.

Activités

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La société édite un bulletin, Explorations pyrénéennes, dans lequel Adrien Baysselance, Lucien Briet, Cordier, Maurice Gourdon, Bertrand de Lassus, Lequeutre, Charles Packe, Henry Russell, Aymar de Saint-Saud, Paul Edouard Wallon publient des articles. Le premier bulletin paraît en 1866. Packe ouvre, avec un article en anglais, Camps on the Maladetta. Puis Russell, avec Le pic Cotieilla. Frédéric Soutras, « par permission exceptionnelle dans une revue qui n'est pas spécialement littéraire », continue avec une ode à Henry Russell, Les sommets vierges.

Elle est à l’origine de la création de l’observatoire du Pic du Midi. Le Dr Costallat est un des créateurs en 1854 de l'hôtellerie de Sencours, sur le pic du Midi. « On peut dire que, le jour où la société Ramond est fondée, dont Costallat est membre, virtuellement l'observatoire du pic du Midi est fait[5] ». Cette opération est une réussite, mais la gestion très lourde ruine les finances de la société, qui doit se résoudre à céder l’observatoire à l'État.

La guerre de 1914-1918 ralentit les activités de la Société, et celle de 1939-1945 faillit lui être fatale. Elle reprit la publication du bulletin en 1968 et elle repartit avec de nouvelles générations de chercheurs.

Personnalités liées

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Galerie

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Notes et références

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  1. Martine François, « Charles-Louis Frossard », sur Comité des travaux historiques et scientifiques, màj 23/10/2009 (consulté le ).
  2. Patrick Cabanel et Franck Keller, « Émilien Sigismond Frossard », dans Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours D-G, t. II, Paris, Max Chaleil, (ISBN 978-2-8462-1288-5), p. 684.
  3. Martine François, « Émilien Sigismond », sur Comité des travaux historiques et scientifiques, màj 23/10/2009 (consulté le ).
  4. Martine François et Francine Fourmaux, « Russell-Killough Henry Patrice Marie, comte dit Henry Russell », sur Comité des travaux historiques et scientifiques, màj 27/09/2022 (consulté le ).
  5. Henri Beraldi, Cent ans aux Pyrénées, t.  III, p. 75

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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