Skoura

ville marocaine

Skoura (en Tachelhit: Skura et ⵙⴽⵓⵔⴰ, arabe : سكورة ) est une importante palmeraie de 25 km2, située à 40 km de Ouarzazate dans le Sud du Maroc. C'est l'une des rares palmeraies du pays encore habitée et cultivée. On y recense environ trente mille habitants et cent trente huit mille palmiers. Skoura est un village marocain appartenant à la confédération tribale Skoura Ait ou Ahl Al Ouast et dont le nom viens du berbère Askur ou Skur qui veut dire perdrix ou bien perdraux.

Skoura ⵙⴽⵓⵔⴰ سكورة
Skoura
Skoura, rue principale
Administration
Pays Drapeau du Maroc Maroc
Région Drâa-Tafilalet
Province Ouarzazate
Géographie
Coordonnées 31° 03′ 37,77″ nord, 6° 33′ 20,35″ ouest
Altitude 1 220 m
Localisation
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Skoura ⵙⴽⵓⵔⴰ سكورة
Géolocalisation sur la carte : Maroc
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Skoura ⵙⴽⵓⵔⴰ سكورة
Au marché de Skoura
Scène à Skoura

Présentation

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Kasbah Amerhidil

Célèbre pour ses nombreuses kasbahs au milieu des palmiers, dont celle d'Amerhidil qui figure sur les anciens billets de 50 Dirhams, Skoura est le premier point de passage sur la route du Dadès qui mène à Kelaat-M'Gouna, les gorges du Dadès, Boumalne et la vallée du Toudra. Il s'agit en fait d'un lieu caractéristique de l'architecture des oasis[1].

La palmeraie compte de nombreux douars (villages), dont les habitants vivent essentiellement de l'agriculture : olives, amandes, cultures fourragères comme la luzerne, orge et autres arbres fruitiers (pommiers, abricotiers, figuiers, grenadiers...). L'irrigation puise dans l'oued Skoura, et emploie encore principalement le système traditionnel des khettaras en réponse aux sécheresse dans les années 1980-2000[2],[3]. Certains artisans perpétuent des traditions ancestrales comme les potiers et les vanniers.

Souffrant de la sécheresse depuis de nombreuses années comme tout le Maroc et en particulier le Sud, Skoura bénéficie de nouveaux revenus avec le tourisme. Plusieurs gîtes et hôtels se sont ouverts ces dernières années, tenus par des étrangers ou des habitants de la région. Les kasbahs caractéristiques de la zone sont également transformées en hôtels de luxe à la fin du XXe siècle, bien que cela remette en question la notion de patrimoine[4].

Enfin, dans la culture populaire, Skoura a été le théâtre de différents films marocains et étrangers[réf. nécessaire].

Notes et références

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  1. Henri Terrasse, Kasbas berbères de l'Atlas et des oasis: les grandes architectures du Sud marocain, Éditions des Horizons de France, , p. 94
  2. Mhamed Mahdane, Sylvain lanau, Thierry Ruf et Marie-Jeanne Valony, « La gestion des galeries drainantes (khettaras) dans l'oasis de Skoura, Maroc », dans Pouvoirs, sociétés et nature au Sud de la Méditerranée, édition Karthala, (ISBN 9782811105648, lire en ligne), p. 209-234
  3. J. Aguadé, M. Elyaacoubi et F. Rodríguez Mañas, « Recherches sur une ḫeṭṭāra dans la palmeraie de Skūra : Contribution à l'étude des techniques traditionnelles d'irrigation au Maroc », Die Welt des Orients, vol. 27,‎ , p. 87-103
  4. Brahim El Fasskaoui, « La mise en tourisme du patrimoine architectural dans le Sud-Est du Maroc. Quelle authenticité pour quel tourisme ? », dans Jean-Marie Breton, Patrimoine, tourisme, environnement et développement durable, édition Karthala, (ISBN 9782811133009, lire en ligne), p. 262-265

Voir aussi

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Articles connexes

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Filmographie

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  • Où est l'amour dans la palmeraie ?, film documentaire de Jérôme Le Maire, Belgique, 2006, 85'

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