Sierne (Genève)
Sierne est un hameau de la commune de Veyrier à Genève.
Sierne | ||||
Vue aérienne de Sierne | ||||
Administration | ||||
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Pays | Suisse | |||
Canton | Genève | |||
Commune | Veyrier | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 46° 10′ 39″ nord, 6° 10′ 56″ est | |||
Divers | ||||
Langue | français | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton de Genève
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Géographie
modifierLe hameau est construit sur une colline entourée de champs cultivés et de bosquets, lovés contre l'Arve qui forme frontière avec les communes de Chêne-Bougeries et de Thônex au Nord. La route menant de Genève à Veyrier par le pont de Sierne est à l'Ouest du hameau. À l'Est se trouve la frontière avec la France. La ville de Veyrier est au Sud, au-delà du « Petit-Veyrier ».
Histoire
modifier« Sierne » est une variante de « Cierne », dont l'étymologie renvoie aux pâturages, prairies ou clairières, défrichés en cercles. On trouve « Sernie » en 1295[1]. « Forêt défrichée »[2].
Un cimetière du haut Moyen Âge a été trouvé à Sierne.
En 1357, une reconnaissance féodale faite à la demande du Chapitre de la cathédrale permet de se faire une idée précise de ce qui était alors un village[3]. Il y a 15 « feux » (ou familles, environ 75 personnes), dont la famille Patry qui exploite quarante parcelles et jouera un rôle important à Sierne jusqu'au XVIIIe siècle. Des moulins fonctionnent au fil de l'Arve, et le village est doté d'une église[4]. La localité ne compte plus que huit feux en 1518.
À la suite de la Réforme, et comme les terres de Sierne dépendaient auparavant du Chapitre cathédral, le hameau devient une enclave genevoise et protestante entourée par la Savoie[3].
De grandes propriétés y ont été construites aux XVIIe et XVIIIe siècles, les familles aisées de Genève investissent dans ces terres (développement de l'agronomie) et viennent y passer l'été. Sierne cesse d'être genevoise en 1754 lors d'un échange de terres avec le royaume de Sardaigne[3]. La seigneurie de Sierne est acquise en 1770 par Pierre-Claude de La Fléchère, qui unifie ainsi ses terres qui forment désormais le comté de Veyrier. Le premier pont sur l'Arve est construit en 1778, dans le cadre d'une stratégie des ducs de Savoie visant à contourner Genève pour le commerce avec la Suisse, via le port construit à Bellerive et le lac Léman.
Lors de l'entrée de Genève dans la Confédération en 1815, Sierne redevient genevoise au sein de la nouvelle commune de Veyrier. Au XIXe siècle le hameau a pris un aspect résidentiel, il est constitué de trois maisons de maîtres avec fermes et dépendances[4].
Bibliographie
modifier- Corinne Walker, Histoire d'un hameau genevois : Sierne à travers les siècles, Georg éditeur, Genève, 2010 (ISBN 978-2-8257-0967-2)
Notes et références
modifier- Henri Suter : Noms de lieux en Suisse romande, Savoie et environs : Glossaire, 2000-2009 en ligne.
- Maurice Bossard et Jean-Pierre Chavan, Nos lieux-dits : Toponymie romande, Payot Lausanne, 1986.
- Étienne Dumont : « 1357 Sierne compte ses habitants », article dans la Tribune de Genève du 27 février 2010, concerne le livre de Corinne Walker, Histoire d'un hameau genevois.
- Corinne Walker Weibel et Gérard Deuber, « Le hameau de Sierne entre archéologie et histoire », in Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de Genève, tomes 32-35, 2002-2005, p. 194-195.