Casale Monferrato
Casale Monferrato (en français Casal) est une ville italienne d'environ 32 000 habitants, située dans la province d'Alexandrie, dans la région du Piémont, dans l'Italie nord-occidentale.
Casale Monferrato | |
Armoiries |
Drapeau |
Noms | |
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Nom français | Casal |
Nom piémontais | Casal Monfrà ou Ël Casal |
Administration | |
Pays | Italie |
Région | Piémont |
Province | Alexandrie |
Code postal | 15033 |
Code ISTAT | 006039 |
Code cadastral | B885 |
Préfixe tel. | 0142 |
Démographie | |
Gentilé | casalesi (fr) casalasque |
Population | 32 217 hab. (01-01-2024[1]) |
Densité | 374 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 08′ 00″ nord, 8° 27′ 00″ est |
Altitude | Min. 116 m Max. 116 m |
Superficie | 8 621 ha = 86,21 km2 |
Divers | |
Saint patron | Saint Evasio |
Fête patronale | 12 novembre |
Localisation | |
Localisation dans la province d'Alexandrie. | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Géographie
modifierCasale Monferrato se trouve au bord du Pô dans une plaine au pied des collines du Montferrat.
Histoire
modifierL'évêque d'Asti, saint Evasio (en), christianisa le petit bourg de Casal, qui s'appela ensuite Casale di Sant'Evasio, et commença d'être cité aux archives du chapitre en l'an 988.
Il resta sous les Alérame (Aleramici) jusqu'en 1305, ayant subi un assaut qui le mit en ruine en 1215 sous l'attaque des cités de Verceil, Alexandrie et Milan.
Conquise par les Visconti en 1370[2], la ville est rendue au marquis en 1404 et le bourg devient la capitale du marquisat de Montferrat, sous les Paléologue de Byzance et, en 1474, elle devient une commune.
En 1559, le traité du Cateau-Cambrésis la transfère au pouvoir des Gonzague (Gonzaga) de Mantoue, qui s'emploient à la fortifier. Ils vont construire une nouvelle enceinte et une citadelle hexagonale vers 1590. La nouvelle enceinte permet d'englober la Ville Neuve qui est alors entre l'enceinte médiévale et la nouvelle enceinte. Au XVIIe siècle, les Gonzague continuent à renforcer les défenses de l'enceinte. L'ingénieur italien Fernando Carlo intervient sur l'enceinte entre 1668 et 1674.
En 1628, la ville est assiégée une première fois, c'est le début de la guerre dite de succession de Mantoue. Alors défendue par le maréchal de France Toiras, elle sera assiégée une seconde fois, en 1630[3] (ce siège est le fil conducteur de la mini-série Le Chevalier Tempête diffusée en 1970 par l'ORTF).
En 1681, le duc de Mantoue, Charles III Ferdinand de Mantoue, vend la ville et la citadelle au roi de France. Vauban visite la place et produit un mémoire dans lequel il présente les faiblesses de la place qui est alors renforcée. Le général Catinat, ami de Vauban, est nommé gouverneur de la place. Les premiers chantiers se sont terminés en 1686, puis ils reprennent en 1686, puis entre 1691 et 1693.
Pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, la ville est prise par les Piémontais. Elle est assiégée en 1695 par les Français sous le commandement de Vauban. Les fortifications sont démolies par les Français lors de la restitution de la ville au duc de Mantoue en 1696.
Tout au long du XVIIe siècle, elle est l'objet de sièges et d'assauts de la part des Espagnols et des Français, jusqu'au Traité d'Utrecht de 1713, où elle perd son rôle de capitale en passant à la Maison de Savoie.
Les ingénieurs savoyards reconstruisent l'enceinte de la ville à la fin du XVIIe siècle, début du XVIIIe siècle, mais pas la citadelle qui est remplacée par un couronné[4]. L'occupation de 1745 fut l'occasion de saccages dans les églises et les couvents.
Sur le plan artistique, elle subit des influences baroques et françaises, mélange apprécié encore aujourd'hui. Par reconnaissance de Napoléon Bonaparte, furent construits quelques édifices publics (tribunal, lycée, caserne). L'enceinte de la ville est détruite pendant le Premier Empire. Elle est rétablie en 1848 au moment de la première guerre d'indépendance italienne.
À la suite de la défaite de Novare (1849), elle résista courageusement aux troupes autrichiennes et pendant la Seconde guerre d'Indépendance, elle eut un rôle hautement stratégique.
Située dans le triangle industriel, la ville de Casale Monferrato devint la « capitale du ciment » à la fin du la fin du XIXe siècle en raison de la richesse de ses collines. Au XXe siècle, elle hébergea de nombreuses entreprises dans les domaines des machines d'imprimerie et de l'industrie du froid.
Casale Monferrato est, des villes italiennes concernées par l'énorme procès de l'amiante à Turin, la plus touchée avec environ 1 500 morts estimés[5]. Le procès de deux ex-dirigeants d'Eternit responsables, selon l'accusation, de la mort de 2 900 personnes, ouvert à Turin en décembre 2009, s'est achevé le 13 février 2012 par la condamnation des deux prévenus à 16 ans de prison[6]. Les indemnités octroyées aux parties civiles atteignent 25 millions d’euros pour la ville de Casale-Monferrato[7].
Culture
modifierMonuments et patrimoine
modifier- Cathédrale de Casale Monferrato
- Église Saint-Dominique (Casale Monferrato) (it)
- Église Sainte-Catherine (Casale Monferrato) (it)
- Église Saint-Michel (Casale Monferrato) (it)
- Casale Monferrato possède l'une des plus importantes parmi les synagogues baroques du Piémont.
Administration
modifierCasale Popolo, Rolasco, Roncaglia, San Germano, Santa Maria del Tempio, Terranova, Vialarda
Communes limitrophes
modifierBalzola, Borgo San Martino, Camagna Monferrato, Candia Lomellina (PV), Coniolo, Conzano, Frassineto Po, Morano sul Po, Motta de' Conti (VC), Occimiano, Ozzano Monferrato, Pontestura, Rosignano Monferrato, San Giorgio Monferrato, Terruggia, Villanova Monferrato
Personnalités liées à Casale Monferrato
modifier- saint Evasio (en) (mort au IIIe, IVe, ou VIIIe siècle, peut-être), martyr et saint patron de la ville.
- Ubertin de Casale (1259–1329), prêcheur franciscain et théologien.
- Yolande de Montferrat (1274–1317), impératrice byzantine, épouse de l'empereur Andronic II Paléologue.
- Facino Cane (1360–1412), condottiere.
- Guillaume VIII, marquis de Montferrat (1420–1483), qui établit définitivement Casale Monferrato comme capitale de ses terres.
- Boniface III, marquis de Montferrat (1424–1494), .
- Giovanni Martino Spanzotti (né vers 1455), peintre,
- Guillaume VIII, marquis de Montferrat (1486–1518),
- Pietro Grammorseo, peintre d'origine flamande, actif à Casale Monferrato où il meurt vers 1531.
- Anne d'Alençon (1492–1562), marquise de Montferrat.
- Jean Georges, marquis de Montferrat (1488-1533).
- Boniface IV, marquis de Montferrat (1512–1530).
- Stefano Guazzo (1530–1593), fondateur de l'Académie littéraire de Casale « l'Illustrati ».
- Francesco Huppazoli (1587-1702), centenaire, né à Casale.
- Pietro Francesco Guala (1698-1757), peintre de l'école baroque piémontaise.
- Carlo Cozio, Comte de Montiglio et Salabue (1715–1780), joueur d'échecs.
- Jean-Chrysostôme de Villaret (1739-1824), évêque de Casale Monferrato sous le Premier Empire
- Carlo Vidua, Comte de Conzano (1785–1830), voyageur et archéologue.
- Carlo Evasio Soliva (1791–1853), musicien.
- Luigi Canina (1795–1856), archéologue et architecte
- Giovanni Lanza (1810–1882), homme politique.
- Ascanio Sobrero (1812-1888), chimiste.
- Eleuterio Pagliano (1826–1903), peintre.
- Luigi Hugues (1836-1913), ingénieur, géographe et musicien.
- Francesco Negri (1841–1924), photographe.
- Leonardo Bistolfi (1859–1933), sculpteur.
- Ugo Cavallero (1880–1943), militaire.
- Cesare Maria De Vecchi (1884-1959), homme politique.
- Natale Palli (1895-1919), aviateur.
- Umberto Caligaris (1901–1940), footballeur.
- Egidio Ortona (1911–1996), diplomate.
- Augusto Segre (1915-1986), écrivain et militant antifasciste.
- Giampaolo Pansa (né en 1935), journaliste et écrivain.
- Sergio Castelletti (né en 1937), footballeur.
- Roberto Bolle (né en 1975), danseur classique.
Notes et références
modifier- (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
- (it) Fabio Romanoni, « "Intrare vel exire non poterant nisi aves". L'assedio di Casale del 1370- in "Monferrato Arte e Storia", XXVI (2014). », Monferrato, Arte e Storia, (lire en ligne, consulté le )
- L' île du jour d'avant, Umberto Eco
- Les fortifications de Vauban : Casale Monferrato
- « Casale Monferrato, la ville empoisonnée »
- « Italie : seize ans de prison dans le procès de l'amiante », sur Le Monde.fr (consulté le )
- « Procès Eternit », sur Viva.presse.fr (consulté le )
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (it) MonferratoArte Répertoire historique et bibliographique des architectes, peintres, sculpteurs et artisans ayant travaillé dans les églises extra-urbaines du Diocèse de Casale Monferrato.