Siège de Bouchain (1711)

1711

Le siège de Bouchain est un conflit militaire de la Guerre de Succession d'Espagne, qui s’est déroulé du au à Bouchain, durant la guerre de Succession d'Espagne, et qui s’est soldé par la dernière grande victoire du duc de Marlborough à la tête des troupes de la Grande Alliance.

Siège de Bouchain (1711)
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Plan du siège de Bouchain en 1711
Informations générales
Date au
Lieu Bouchain
Issue Victoire de la Grande Alliance
Belligérants
Drapeau du royaume de France Royaume de France Drapeau de la Grande-Bretagne. Royaume de Grande-Bretagne
Drapeau de l'Autriche Archiduché d'Autriche
Drapeau des Provinces-Unies Provinces-Unies
Drapeau de la Prusse Royaume de Prusse
Commandants
Ravignan John Churchill Marlborough
Forces en présence
5 000 hommes 30 000 hommes
Pertes
1 800 tués et blessés
3 200 prisonniers
3 000 tués et blessés

Guerre de Succession d'Espagne

Batailles

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Coordonnées 50° 17′ 04″ nord, 3° 19′ 04″ est
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(Voir situation sur carte : France)
Siège de Bouchain (1711)
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(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Siège de Bouchain (1711)
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(Voir situation sur carte : Nord)
Siège de Bouchain (1711)

Préambule

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Après avoir pris l'importante forteresse de Douai l'année précédente l'armée de Marlborough manœuvra sans but précis tout au début de l'été dans le nord de la France, bloquée par les lignes de défense des Français, constituées par une série massive de travaux de terrain s’étendant de la côte de la Manche à Namur dans les Ardennes belges.

L'armée alliée avait été affaiblie par le retrait de l'armée du prince Eugène envoyé pour couvrir le Rhin supérieur, alors que l'électeur déchu de Bavière tentait de profiter des perturbations causées par la mort de l'empereur Joseph.

Le , Marlborough s’empare de la petite forteresse d'Arleux, juste au nord des lignes de défenses, à l'ouest de Bouchain, à la fois pour interdire son utilisation aux Français, et pour sécuriser l'approvisionnement en eau de Douai, qui pouvait être coupé par la construction d'un barrage sur le canal qui alimentait la ville.
Le duc est alors pris à contre-pied par Villars et l'armée Française qui reprend Arleux, et les défenses sont rasées par les Français avant qu'ils ne se retirent.

Furieux, Marlborough reprit alors l'initiative en faisant marcher son armée comme pour attaquer les lignes de défense près d'Arras, et y effectuant une reconnaissance le à la vue de l'armée de couverture de Villars. Dans la nuit, l'armée alliée quitta son campement en laissant ses feux de camp brûler pour tromper les Français, et marcha vers l'est jusqu'à Arleux. À minuit, une troupe commandée par William Cadogan sortit de Douai et traversa les lignes Françaises non gardées et, à 8 heures du matin, l'avant-garde de l'armée principale traversait également les lignes de défenses. Villars, arrivant sur les lieux avec quelques centaines de cavaliers, se rendit compte qu'il avait été déjoué, et bien qu’il ait tenté d'offrir la bataille devant la forêt de Bourlon, Marlborough refusa d'attaquer, la position du maréchal étant plus forte que la sienne. Il s'éloigna donc et tenta d'entraver le siège de Bouchain que venait de commencer Marlborough.

Le siège

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Pour défendre la ville, le gouverneur de Bouchain, de Ravignau, avait environ 5 000 hommes contre l'armée assiégeante de Marlborough, qui était de 30 000 hommes, et l'avantage de l'une des forteresse les plus fortes laissées à la France, entourée par des terres marécageuses situées au confluent de l'Escaut et de la Sensée[1]. En outre, la forte armée de Villars avait pris position à l'ouest du camp allié et avait réussi à ouvrir un lien ténu avec la garnison assiégée.
Marlborough répondit en utilisant des batteries de canons pour contrer Villars, et utilisa une force d'assaut le pour couper une fois de plus la communication du maréchal avec Bouchain, et établir un couloir protégé contre les travaux de terrain du camp de siège à son principal port de ravitaillement à Marchiennes sur la Scarpe.
Les raids fréquents de Villars sur les convois de ravitaillement sur la Scarpe, et vers Douai, n’interrompent pas le siège, et la garnison finit par se rendre et devient prisonnier de guerre le .

Ordre de bataille

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Régiment Français ayant participé à la défense de Bouchain

Conséquences

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Bouchain fut la dernière campagne de Marlborough.
A la fin de l'année 1711, il est déchu de son poste de capitaine général et de toutes ses autres fonctions. Le commandement de l'armée sur le continent pour la campagne de 1712 fut donné au duc d'Ormonde, et des restrictions strictes furent imposées à sa liberté de mouvement. En particulier, il lui fut interdit d’engager les Français dans une bataille, car les pourparlers de paix anglo-français étaient bien avancés, et l'occasion de s’emparer de Cambrai et de marcher sur Paris, ouverte par les gains de Marlborough l'année précédente, fut abandonnée.
Avant la fin de cette année 1712, l'armée britannique se retira de l'alliance, laissant les alliés restants, sous le commandement d'Eugène de Savoie, être vaincus à Denain en .

L’année suivante, Bouchain est repris le par les troupes Françaises commandées par le maréchal Villars, après un siège de 18 jours auquel participèrent :

Bibliographie

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  • Bulletin de la commission historique du département du Nord (lire en ligne), p. 31.
  • Alain Salamagne (Villes et villages : organisation et représentation de l’espace. Mélanges offerts à Jean-Marie Duvosquel à l’occasion de son soixante-cinquième anniversaire et publiés par Alain Dierkens, Christophe Loir, Denis Morsa, Guy Vanthemsche), « Philippe II de Croÿ et la fortification des villes de Hainaut : Avesnes, Bouchain, Le Quesnoy, trois chantiers renaissants de la décennie 1530 », Revue belge de philologie et d'histoire, t. 89, fasc. 2,‎ , p. 685-700 (DOI https://doi.org/10.3406/rbph.2011.8129).

Notes et références

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