Shehla Zia
Shehla Zia, aussi connue sous le nom de Shahla Zia, née en 1947 ou 1948 et morte le [1], est une avocate et militante pakistanaise, connue pour son engagement dans la défense du droits des femmes[1].
Biographie
modifierZia est née en 1947 ou 1948. Elle est la fille de Mahmood Ali Khan, un militant indépendantiste pakistanais, et Satnam Mahmood (en)[2], une figure du militantisme du droit des femmes, éducatrice et animatrice de radio pakistanaise[1],[3]. Elle a suivi les cours de l'Université du Punjab dans les années 1960, où elle est l'une des premières pakistanaises diplômées en droit[3].
Activisme et engagement professionnel
modifierShehla Zia est l'une des fondatrices de l'organisation de défense des droits des femmes Aurat Foundation, ainsi que du cabinet d'avocat pour les femmes AGHS, et du centre d'aide juridique en 1980[1],[4].
En 1983, Zia est emprisonnée avec plusieurs autres femmes pour avoir protesté contre la Loi de 1983 sur les preuves en face de la Haute Cour de Lahore[1],[4], qui avait pour effet de rendre le témoignage d'un témoin masculin égal à ceux de deux femmes, dans certaines circonstances[5],[6]. Elle a également été active dans le Women's Action Forum[4]. Zia s'est construite une réputation dans la lutte contre les lois discriminantes à l'égard des femmes et des minorités religieuses[1],[4].
Zia a travaillé dans une commission nommée par le gouvernement pour examiner le statut des femmes au Pakistan[7]. Elle a été coauteure d'un rapport publié en 1997[1]. Lorsque l'Assemblée nationale du Pakistan a approuvé la charia en 1998 par le Quinzième amendement constitutionnel, Zia a été contrainte de démissionner de ses postes dans plusieurs organes gouvernementaux[1].
En 1994, Zia est plaignante dans une affaire de la Cour suprême du Pakistan, dans laquelle les plaignants ont intenté un recours en justice contre la construction d'une station de production électrique, invoquant des risques pour la santé[8].
La décision est considérée comme une jurisprudence importante dans les droits de l'environnement au Pakistan, ayant statué que le droit à un environnement sain est protégé par la constitution, suivant le principe de respect du droit à la vie et à la dignité[9],[10].
Vie privée
modifierElle a un fils et deux filles[1],[5]. L'une de ses filles, Mahila Zia Lari, également avocate et militante des droits de l'homme, meurt à l'âge de 58 ans, des suites d'une maladie[6].
Références
modifier- (en) « HR activist Shahla Zia passes away », Dawn, (lire en ligne, consulté le )
- « Remembering Pakistan's finest radio women, Mohini Hameed and Satnam Mahmood », Dawn, (lire en ligne, consulté le )
- « Shehla Zia (Pakistan) », sur WikiPeaceWomen (consulté le )
- (en) « Human rights activist Shehla Zia dies », Daily Times, (lire en ligne, consulté le )
- Anita M. Weiss, Islamic Reassertion in Pakistan : The Application of Islamic Laws in a Modern State, Syracuse University Press, , 168 p. (ISBN 978-0-8156-2375-5, lire en ligne), p. 101
- Sukhmani Waraich, « The Story Behind Pakistan's Feminism Of The 70s And 80s », sur Vagabomb (consulté le )
- Judith Mirsky et Marty Radlett, No Paradise Yet : The World's Women Face the New Century, Zed Books, , 260 p. (ISBN 978-1-85649-922-4, lire en ligne)
- « Ms. Shehla Zia v. WAPDA, PLD 1994 SC 693 », sur ESCR-Net (consulté le )
- Pervez Hassan et Azfar Azim, « Securing Environmental Rights Through Public Interest Litigation in South Asia », Virginia Environmental Law Journal, (lire en ligne, consulté le )
- LaDawn Haglund et Stryker Robin, Closing the Rights Gap : From Human Rights to Social Transformation, University of California Press, , 113-114 p. (ISBN 978-0-520-95892-0, lire en ligne)