Sepvigny
Sepvigny est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Sepvigny | |
Entrée du village de Sepvigny. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Commercy |
Intercommunalité | Communauté de communes de Commercy - Void - Vaucouleurs |
Maire Mandat |
Éric Marchand 2020-2026 |
Code postal | 55140 |
Code commune | 55485 |
Démographie | |
Gentilé | Bacaoués |
Population municipale |
68 hab. (2021 ) |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 33′ 29″ nord, 5° 41′ 05″ est |
Altitude | 255 m |
Superficie | 6,31 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Vaucouleurs |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier |
Géographie
modifierSituation
modifierCommune située à quelque 6 kilomètres au sud de Vaucouleurs, dans la vallée de la Meuse naissante, cette localité et en particulier l'église fortifiée de Sepvigny mérite le détour.
Communes limitrophes
modifierHydrographie
modifierLa commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meuse[1],[Carte 1].
La Meuse, d'une longueur de 486 km, est un fleuve européen qui prend sa source en France, dans la commune du Châtelet-sur-Meuse, à 409 mètres d'altitude, et se jette dans la mer du Nord après un cours long d'approximativement 950 kilomètres traversant la France, la Belgique et les Pays-Bas[2]. Les caractéristiques hydrologiques de la Meuse sont données par la station hydrologique située sur la commune de Vaucouleurs. Le débit moyen mensuel est de 19,3 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 657 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 697 m3/s, atteint le même jour[3].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 962 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey à 19 km à vol d'oiseau[6], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,1 °C, atteinte le [Note 3],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Sepvigny est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,9 %), forêts (24,1 %), prairies (20,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifierSaviniacum (1051) ; Sevignei (1327) ; Savigni (1700) ; Sepviniacum (1711) ; Sepvigny (1793)[réf. nécessaire].
Histoire
modifierSepvigny (in Saviniaco), nommée également Savigny sur les cartes de Cassini, figure parmi les biens donnés, vers 627, à Teutfride, évêque de Toul, par Dagobert Ier, roi d'Austrasie. En 1051, le pape Léon IX, dans la bulle de confirmation de l'abbaye de Poussay, énumère la moitié de l'église de Sepvigny.
Avant 1790, Sepvigny faisait partie du Toulois (châtellenie et prévôté de Brixey-aux-Chanoines). Et était rattachée au diocèse de Toul.
Suivant acte passé le , devant Jean Toussaint, tabellion juré au temporel de l'évêché, comté et principauté de Toul, honorable homme Simon Maurice, demeurant à Sepvigny, et Mengeotte, sa femme, faisaient une donation aux habitants et manants de cette paroisse, portant « qu'il serat distribué annuellement à perpétuité au jour de Pâques-communiant, à chacun conduit, savoir : au ménage entier, une pinte de vin, aux veuves une chopine, avec un pain suivant la proportion qu'il se trouvera. Au sieur curé ou son vicaire, et aux châtelliers, à chacun un pot de vin, avec leurs pains ».
Les donateurs complétèrent leur fondation par un autre acte reçu de Jean Clément, tabellion juré, à la date du , et affectèrent spécialement divers immeubles pour en assurer l'exécution, c'est-à-dire la distribution « d'un muid de vin rouge tenant vingt septiers à raison de quatre-vingts pots, et quatre bichets de blé, mesure du lieu, dont deux parts froment, le tiers, conseigle ; le vin sain et net pour être distribué comme dit est. S'il y a du vin de reste, la distribution faite, il sera vendu et l'argent provenant de la vente, appliqué à un service pour prier Dieu pour les fondateurs, leurs parents et amis. Après leur décès, Claude Pigeon, particulier habitant Sepvigny, qui a épousé une fille des donateurs, jouira, sa vie naturelle durant, de la présente fondation, en payant ledit muid de vin et les quatre bichets de blé pour être distribués chaque année par les châtelliers, et après la mort dudit Pigot, le plus proche parent, mâle ou femelle, soit du côté dudit Maurice ou de Mengeotte, sa femme, faisant résidence au lieu de Sepvigny, préférablement à tout autre, en payant comme il est dit : si des héritiers des fondateurs veulent impugner ou débattre la présente fondation, ils les privent de toute hérédité sur les autres biens que délaisseront les donateurs. Dans ce cas, les habitants et châtelliers en feront la distribution comme ils trouveront le meilleur, en confirmant et approuvant les actes susmentionnés. »
Au décès de Pigeon, gendre des époux Maurice, les biens affectés au service de la fondation furent partagés entre ses deux enfants, et ainsi de génération en génération, toujours aux deux plus proches jusqu'à nos jours. Lors de la confection du cadastre, ces immeubles ont été inscrits au nom de Simon Maurice, comme s'il vivait encore. Pendant longtemps ils ont ainsi échappé à tous droits de succession et de maimorte.
Politique et administration
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2021, la commune comptait 68 habitants[Note 4], en évolution de −10,53 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Monument aux morts.
- Croix de Sepvigny, rue de la croix, Classé MH (1909)[21].
Église fortifiée Saint-Evre
modifierL'église Saint-Evre, classée monument historique en 1908[22], construite au XIIIe siècle, est reconstruite au XIVe siècle, entièrement voûté en ogive. Cette église, qui n'était primitivement qu'une chapelle, est devenue l'église principale après la destruction du village au Moyen Âge. À cette époque, l'église de Vieux-Astre, à peu de distance au nord, était l'église du village.
Avant 1790, Sepvigny était l'annexe de Champougny.
L'église de Sepvigny possède deux caractéristiques remarquables. D'une part, son clocher est situé entre la nef et le chœur, d'autre part elle est fortifiée. L'aspect des baies, entre autres, le confirme.
Au sol de l'église, se trouvent encore de nos jours de très vieilles pierres-tombales, dont celle de « l'honorable » Simon Maurice et de son épouse Mengeotte dont il sera question plus loin (Le pain de Pâques à Sepvigny). Voici les transcriptions que l'on peut encore lire sur certaines autres tombes : « Cigit discrète personne Messire Didier, prestre natif de ce lieu, où il trepassa le XXII janvier 1565. Priez pour lui ». Sur une autre pierre tombale : «... Mansuy Burey, prestre, natif de Savigny (autre nom de Sepvigny), lequel trépassa le . »
Chapelle du Vieux Astre
modifierLa chapelle du Vieux Astre, classée monument historique en 1910[23], est sise à 500 mètres du village et entourée du cimetière. On y voit une représentation murale du Dit des trois morts et des trois vifs : trois jeunes gentilshommes sont interpellés dans un cimetière par trois morts, qui leur rappellent la brièveté de la vie et l'importance du salut de leur âme.
-
Église fortifiée Saint-Evre.
-
Monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
modifierHéraldique
modifierVoir aussi
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:04 TU à partir des 616 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/01/1973 au 01/04/2024.
- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Sepvigny » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Fiche communale de Sepvigny », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la Meuse »
- « Station hydrométrique B1340010 », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Sepvigny et Ochey », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Sepvigny ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Croix de Sepvigny », notice no PA00106632, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00106633, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Chapelle du Vieux Astre », notice no PA00106631, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.