Sensor.Community
Sensor.Community est une communauté, basée sur les sciences citoyennes, utilisant des micro-capteurs opensource pour mesurer les particules fines dans l'air, ainsi que le niveau de bruit.
Historique
modifierSensor.Community (qui s'appelait "Luftdaten" jusqu'en janvier 2020) est un projet open source de science collaborative développé à l'origine à Stuttgart[1] en Allemagne, dans le cadre de l'initiative Code for Germany[2] de l'Open Knowledge Foundation Germany[3].
Le capteur de particules fines
modifierL'équipe a facilité la fabrication d'un détecteur de particules bon marché (environ 20 € en 2019), dont l'efficacité est reconnue[4],[5]. Les codes sources tant du firmware que de la carte interactive ou de l'API de collecte des données sont disponibles en ligne[6].
Le capteur numérique de mesure du bruit
modifierDepuis 2020, le projet propose également le DNMS (Digital Noise Measurement Sensor) qui mesure le LAeq, le niveau continu équivalent exprimé en dB(A), utilisé, entre autres, dans la réglementation française. Une seconde platine portant un processeur et un microphone numérique s'ajoute à la platine principale du capteur. Les instructions de montage et le firmware sont disponibles sur le site Sensor.Community[7] et sur Github[8].
Le déploiement dans le monde et en France
modifierDes capteurs ont été installés en France[9] notamment à l'initiative de Fablab[10]. Et aussi via l'opération Ambassad'Air de Rennes. Fin novembre 2022, d'après les compteurs disponibles sur la page d'accueil, 13457 capteurs sont actifs dans 77 pays. Ils ont générés 20 milliards de mesures librement accessibles dans les archives libres[11].
Les données sont reprises officiellement par l'Institut national de la santé publique et de l'environnement des Pays-Bas sur son portail pour la qualité de l'air Samen Meten[12].
Carte instantanée des particules fines et du bruit
modifierLes mesures du réseau de détecteurs Sensor.Community[13] permettent d'observer les niveaux de particules fines et de décibels dans de nombreuses régions d'Europe et du monde, à partir de détecteurs installés chez des particuliers[14].
Notes et références
modifier- (de) « OK Lab Stuttgart », sur Code for Germany (consulté le )
- (en) « Code for Germany », sur okfn.de (consulté le ).
- (de) « Offenes Wissen für die digitale Zivilgesellschaft », sur okfn.de (consulté le )
- (en) Bartosz Szulczyński et Jacek Gębicki, « The applicability of low-cost PM10 sensors for atmospheric air quality monitoring », SHS Web of Conferences, vol. 57, , p. 02013 (ISSN 2261-2424, DOI 10.1051/shsconf/20185702013, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Marek Badura, Piotr Batog, Anetta Drzeniecka-Osiadacz et Piotr Modzel, « Optical particulate matter sensors in PM2.5 measurements in atmospheric air », E3S Web of Conferences, vol. 44, , p. 00006 (ISSN 2267-1242, DOI 10.1051/e3sconf/20184400006, lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Open Data Stuttgart », sur github.com
- « Instructions de montage du DNMS », sur Sensor.Community (consulté le )
- « Le GitHub du concepteur du DNMS », sur GitHub (consulté le )
- Sensor.Community, « Évolution du nombre de capteurs Sensor.Community en France », sur stats.sensor.community (consulté le )
- « À Bégard, pourquoi construisent-ils des capteurs d’air ? », sur Le Télégramme (consulté le )
- « Archives de Sensor.Community », sur Sensor.Community (consulté le )
- (nl) « Samen Meten - Dataportaal », sur samenmeten.rivm.nl (consulté le ).
- « Sensor.Community », sur sensor.community (consulté le ).
- « Rennes. Fabriquez un capteur environnemental pour mesurer la qualité de l’air », sur Ouest France (consulté le )