Sauromace Ier d'Ibérie
Sauromace Ier ou Saurmag Ier est le fils de Pharnabaze Ier et le second roi d'Ibérie dans le récit romancé de la Vie des Rois du K'art'li. La chronologie traditionnelle constituée par Cyrille Toumanoff, dont la valeur est contestée[1], le fait régner sur l'Ibérie pendant 75 ans, de à [2]
Saurmag Ier | |
Titre | |
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Roi d'Ibérie | |
– (75 ans) |
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Prédécesseur | Pharnabaze Ier |
Successeur | Mirvan Ier |
Biographie | |
Dynastie | Pharnabazides |
Date de décès | (incertain) |
Père | Pharnabaze Ier |
Mère | Une princesse durżuk |
Conjoint | Une princesse perse |
Enfants | Deux filles |
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Nom
modifierSaurmag est la forme géorgienne correspondant au latin Sauromaces. Ce nom, qui se rapproche des ethnonymes Sarmates et Sauromates[3] ("Fourrures Noires")[4], pourrait impliquer une parenté de ce souverain k'art'vélien avec ces populations nord-caucasiennes, peut-être par le biais de sa mère, d'après la Vie des Rois[5]. Le nom de Sauromatès trouve, quant à lui, plusieurs attestations dans l’onomastique des rois du Bosphore Cimmérien[6].
Règne légendaire
modifierLe principal événement relatif au règne de Saurmag dans la Vie des Rois a trait à une révolte de la noblesse k’art’vélienne qui contraint le roi à trouver refuge dans les montagnes auprès des Durżuks, d’où il conduit ensuite la reconquête[5]. Après avoir rétabli son pouvoir, Saurmag aurait institué les cultes d’Ainina et de Danina, avant de choisir un héritier issu de la lignée du héros Nebrot’ en Perse, avec laquelle le roi k’art’vélien s’était uni par une alliance matrimoniale[5].
Saurmag est aussi crédité par la Liste Royale I d’avoir bâti Armazi[7].
Postérité
modifierDe son épouse « fille de l'erist'avi de Bardav », qualifiée de persane par le chroniqueur de la Vie des Rois, il aurait conçu deux filles. L'une aurait épousé le futur roi Mirvan Ier, fils de la tante maternelle de sa femme. L'autre aurait été mariée à son cousin anonyme l'eristavi d'Egrisi, un fils de K’uǰi[8].
Saurmag désigne comme successeur son gendre Mirvan Ier, qui règne après lui[8].
Notes et références
modifier- Nicolas Preud'homme, Rois et royauté en Ibérie du Caucase, entre monde romain et monde iranien, de l'époque hellénistique au début du Ve siècle de notre ère, seconde version revue, corrigée et augmentée, Paris, thèse de doctorat soutenue à Sorbonne Université, , 790 p. (lire en ligne), p. 208-209
- (en) Cyril Toumanoff, « Chronology of the Early Kings of Iberia », Traditio, vol. 25, , p. 9 (ISSN 0362-1529, lire en ligne)
- (de) Ferdinand Justi, Iranisches Namenbuch, Marbourg, Elwert, , XXVI-526 p. (lire en ligne)
- Vladimir Aleksandrovič Kuznecov et IaroslavLebedynsky, Les Alains : cavaliers des steppes, seigneurs du Caucase, Paris, Errance, , 176 p. (ISBN 2-87772-139-6), p. 16
- (ka) Simon Qauxč'išvili (éd.), K'art'lis C'xovreba, Tbilisi, Saxelgami, , p. 26-27
- (en) Stephen H. Rapp, The Sasanian World through Georgian Eyes. Caucasia and the Iranian Commonwealth in Late Antique Georgian Literature, Farnham, Surrey, England ; Burlington, Vt., Ashgate, , XV-513 p. (ISBN 978-1-4724-2552-2, lire en ligne), p. 222
- (ka) Ilia Abulaże (éd.), Żveli kʻartʻuli agiograpʻiuli literaturis żeglebi, vol. 1, T'bilisi, Sakʻartʻvelos SSR Mecʻnierebatʻa akademiis gamomcʻemloba, 1963-1964, p. 82, l. 9-11
- (en) Robert W. Thomson, Rewriting Caucasian History. The medieval Armenian adaptation of the Georgian Chronicles : the original Georgian texts and the Armenian adaptation, New York - Oxford, Clarendon Press, , LI-406 p. (ISBN 0-19-826373-2), p. 39-40