Sarh
Fort-Archambault
Sarh | |
Administration | |
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Pays | Tchad |
Région | Moyen-Chari |
Département | Barh Kôh |
Démographie | |
Population | 112 674 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 9° 09′ 00″ nord, 18° 23′ 00″ est |
Localisation | |
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Sarh (nommé Fort-Archambault jusqu'en 1972[1]) est une ville du Tchad située dans le sud du pays, sur le fleuve Chari, à proximité de la frontière avec la République centrafricaine. Avec plus de 110 000 habitants, c'est la troisième ville du Tchad après Ndjamena, la capitale administrative, et Moundou, la capitale économique.
Sarh est le chef-lieu de la région du Moyen-Chari et du département du Barh Kôh.
Géographie
modifierLa ville est située dans le sud du Tchad, au bord du fleuve Chari[2].
Elle est la troisième ville la plus peuplée du pays[2]. Sa population était de 75 496 habitants lors du recensement de 1993, de 112 674 habitants en 2010, et de 103 269 habitants en 2012.
Histoire
modifierLa ville de Sarh, anciennement Fort-Archambault (du nom d'un officier français à la tête d'une mission française ayant conquis la région), est née d'un village nommé Kokaga, qui existe toujours aujourd'hui (essentiellement peuplé de pêcheurs Niellims, peuple apparenté aux Tounias) situé à une dizaine de kilomètres. Les autochtones sont les Tounia et les Sar (Koukaga).
Le poste de Fort-Archambault est créé en août 1899 par le capitaine Julien qui lui donne le nom d'un jeune officier de sa compagnie qui vient de mourir dans le Haut-Oubangui[1], Gustave Archambault (1872-1899)[3].
Fort-Archambault est renommé Sarh le [1], pendant la campagne d'Authenticité.
Personnalités liées à la ville
modifier- Bourkou Louise Kabo (1934-2019), femme politique tchadienne.
- Félix Malloum (1932–2009), militaire et homme politique tchadien, président de la république du Tchad de 1975 à 1979.
- Abdoulaye Choua Ali (1963-), homme politique et député tchadien.
- Sosthene Moguenara (1989-), athlète.
- Cheik Souleyman (1998-), écrivain poète[4]
- Mahamat Moussa Bezo, chef traditionnel de Sarh urbain[5].
Économie
modifierLa ville de Sarh a une économie tournée vers l'agriculture et dans une moindre mesure la pêche du fait du fleuve Chari qui la traverse.[réf. souhaitée]
Le tissu industriel compte notamment la Compagnie sucrière du Tchad (CST), la Nouvelle Société Textile du Tchad et la CotonTchad[5].
À l'instar d'autres villes africaines, le secteur informel est très développé à Sarh.
Patrimoine
modifierÉducation
modifierSarh abrite plusieurs établissements scolaires et, depuis 1997, un établissement d'enseignement supérieur.
Lycées
modifier- Lycée Ahmed Mangué (public)
- Lycée Technique Industrielle (public)
- Lycée Technique Commercial (public)
- Lycée de Begou (public)
- Lycée-Collège Charles Lwanga (privé catholique)
- Lycée-Collège Humanité (Privé protestant Baptiste)
- lycée cheikh hamdan ben Rachid (privé de trois langues)
- Lycée la renaissance arabe
- Lycée moderne de sarh
- Complexe scolaire Cokam
Instituts de formation
modifier- IUSAE- Institut Universitaire des Sciences Agronomiques et de l'Environnement de Sarh : créé en 1997 devenu Université de Sarh depuis 2010;
- ISMEA- Institut des Sciences du Management et d'Économie Appliquée créé en 2008 avec la collaboration de la mairie de Sarh
- UCL-Université Saint Charles Lwanga
Mairie
modifierMme Kabo née Rachel Souidna maire de la ville
Jumelage
modifier- Cherbourg-en-Cotentin (France) depuis 2001
Notes et références
modifier- Bernard Lanne, Répertoire de l'administration territoriale du Tchad, 1900-1994, L'Harmattan, Paris, p. 163 (ISBN 2-7384-3600-5)
- (en) Sarh sur l’Encyclopædia Britannica (consulté le 8 février 2023)
- Biographie de Gustave Archambault par G. Delage [1]
- « Livres », sur Tchadinfos.com (consulté le )
- Djimet Wiché, « Tchad : Entretien avec Sa Majesté Mahamat Moussa Bézo, chef traditionnel de Sarh », sur Alwihda, (consulté le )
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Martin Baraké, La Fonction commerciale de Sarh, Université Paris 1, 1974, 176 p. (thèse de 3e cycle d'Analyse régionale et aménagement de l'espace)
- Jacques Boisson, L'Histoire du Tchad et de Fort Archambault, documents, renseignements, commentaires pris, vécus et conçus de 1940 à 1966, Éditions du Scorpion, Paris, 1966, 251 p.
- Jacques Chauvet, Les quartiers de Sarh, ex Fort-Archambault (République du Tchad) : essai de définition des quartiers d'une ville tropicale, Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3, 1974, 351 p. + pl. (thèse de 3e cycle de Géographie)
- Daniel Nojibaye, Étude des mécanismes de croissance urbaine du Tchad, l'exemple de Moundou et Sahr (ex Fort Archambault), Université Lille 2, 1976 (thèse de 3e cycle de Géographie)
- « Sarh et sa région », in Le Tchad aujourd'hui, Éditions du Jaguar, Paris, 2010, p. 140-141 (ISBN 9782869504431)