Saraya al-Khorasani
Saraya al-Khorasani, initialement en arabe : سرايا طليعة الخراساني (Sarāya Ṭalīʿa al-Ḵurāsān), « Les Compagnies du Khorasan », est une milice islamiste chiite formée en 2013 et engagée dans la seconde guerre civile irakienne et la guerre civile syrienne.
Saraya al-Khorasani | |
Idéologie | Islamisme chiite Khomeinisme |
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Objectifs | Instauration en Irak d'un gouvernement islamique chiite fondé sur le Velayat-e faqih |
Statut | Actif |
Fondation | |
Date de formation | Septembre 2013 |
Pays d'origine | Irak |
Actions | |
Zone d'opération | Irak et Syrie |
Organisation | |
Chefs principaux | Hamid Taqwi (tué en 2014) • Ali al-Yasiri |
Membres | 1 500 à 3 000[1] |
Fait partie de | Hachd al-Chaabi (depuis 2014) |
Branche politique | Hezb Taleea al-Islamiya |
Soutenu par | Iran |
Guerre civile syrienne Seconde guerre civile irakienne |
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Logos et drapeaux
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Premier logo de Saraya al-Khorasani.
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Deuxième logo de Saraya al-Khorasani.
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Drapeau de Saraya al-Khorasani.
Fondation
modifierLa milice Saraya al-Khorasani est créée avec le soutien de l'Iran[2],[3],[4]. Elle est la branche politique d'un parti irakien, le Hezb Taleea al-Islamiya[3],[4]. Elle succède à une plus ancienne milice : Saraya al-Karar[4].
Affiliation
modifierSaraya al-Khorasani fait partie des nombreuses milices chiites qui forment les Hachd al-Chaabi en Irak le [1],[3].
Idéologie
modifierLe groupe tire son nom de Abu Muslim al-Khurasani, un chef musulman du VIIIe siècle[3],[4]. Il se baptise initialement sous le nom de « Saraya Tali'a al-Khorasani », qui signifie « Forces obéissant au Seyyid du Khorasan », titre honorifique désignant le Guide suprême iranien Ali Khamenei[5],[3]. Bien que le recrutement de cette force soit essentiellement irakien, son logo est imité de celui des Gardiens de la révolution iraniens[5],[2],[3]. Son idéologie se réclame de l'islam chiite avec des références marquées à la famille d'Ali et au Mahdi[6].
Effectifs et commandement
modifierHamid Taqwi, dit Abou Mariam, un Arabe d'Iran, général du corps des Gardiens de la révolution islamique, aurait été le premier chef ou un conseiller militaire auprès du groupe[1],[3]. Il est tué par un sniper le près Samarra[7],[3]. Depuis, le secrétaire-général de la milice est Ali al-Yasiri[2],[3],[4]. Ce dernier est blessé en , dans la province de Diyala[3]. Son adjoint est Hamid al Jaza'iri[4]. En 2015, Saraya al-Khorasani passe de 1 500 à 3 000 hommes selon l'agence Reuters[1],[3].
Actions
modifierLa milice est d'abord engagée d'abord dans la guerre civile syrienne, en 2013 elle est active dans la région de Damas et participe à la protection du mausolée de Zeynab[8],[2],[3],[4]. Elle se redéploie ensuite en Irak en pour faire face à l'expansion des salafistes djihadistes de l'État islamique au cours de la deuxième guerre civile irakienne[1],[3]. Elle se déploie d'abord dans la ville de Samarra[4].
En , Saraya al-Khorasani fait partie des milices chiites engagées dans la bataille d'Amerli[6],[2],[4]. La milice participe ensuite à la bataille de Jalula[1],[2]. En , elle poursuit le combat contre l'EI dans la province de Diyala[5]. En 2015, ses combattants sont surtout déployés à Touz Khormatou et Jalula[3],[4]. L'entente est mauvaise avec les peshmergas, également présents dans ces deux villes, et des combats éclatent occasionnellement[3],[4]. La milice prend également part à la bataille de Tikrit[3],[4].
En , la milice redéploie une partie de ses combattants en Syrie[3]. En 2016, elle prend part à l'offensive qui brise le siège de Nobl et Zahraa, puis est engagée dans la bataille d'Alep[3],[4]. En Irak, elle participe en 2016 à la bataille de Baïji, puis à la bataille de Falloujah et à la bataille de Mossoul[3],[4], et à la bataille d'Hawija en 2017[9].
Exactions
modifierEn , selon un rapport de l'ONG Human Rights Watch, Saraya al-Khorasani, comme d'autres milices chiites, a participé à la destruction de plusieurs villages arabes sunnites repris à l'EI pour empêcher les habitants de s'y réinstaller[10].
Lors du siège d'Amerli, une vidéo filmée par des peshmergas montre un Humvee de Saraya al-Khorasani avec un corps décapité attaché sur le capot et un autre tiré à l'arrière du véhicule[3],[11],[4].
Armement
modifierEn , la force Saraya al-Khorasani disposait de 23 véhicules blindés Humvee dont certains pris à l'EI[1], ainsi que d'armes légères de fabrication russe (fusils AK-74, fusils à lunette Dragunov, lance-roquettes RPG-7 et RPG-107), américaines (fusils M16A2) et iraniennes (fusils à lunette Arash) ainsi que de nombreux véhicules Mitsubishi et Hyundai fournis par l'Iran[5].
Financement
modifierLa milice est formée et équipée par l'Iran mais elle reçoit également un financement de la part du gouvernement irakien[2],[3],[4].
Annexes
modifierVoir aussi
modifier- « Saraya al Khorasani : les brigades du Khorassan en Irak », Historicoblog, .
- « Mourir pour Assad 11/ Saraya al-Khorasani », Historicoblog, .
- Stéphane Mantoux, « Bataille de Mossoul: Saraya al-Khorasani, la milice chiite soutenue et armée par l'Iran », France Soir, .
Liens externes
modifierNotes et références
modifier- « "Special Report: How Iran's military chiefs operate in Iraq" », Reuters,
- « Saraya al Khorasani : les brigades du Khorassan en Irak », Historicoblog,
- « Mourir pour Assad 11/ Saraya al-Khorasani », Historicoblog,
- Stéphane Mantoux, « Bataille de Mossoul: Saraya al-Khorasani, la milice chiite soutenue et armée par l'Iran », France Soir,
- Abbas Qaidaari, « "Iran's new group in Iraq: Saraya al-Khorasani" », Al-Monitor,
- « Aymenn Jawad Al-Tamimi, 31 août 2014, Saraya al-Khorasani 31 August Statement: Translation and Analysis »
- « Un général iranien tué en Irak », Le Monde avec AFP,
- Zana K. Gulmohamad, "A Short Profile of Iraq’s Shi’a Militias", Terrorism Monitor, 17 avril 2015
- « Iran-backed Militia Taking Leading Role in Operation for Iraq's Hawija », VOA,
- (en) « The Gangs of Iraq », Human Rights Watch,
- « Vidéo : des miliciens chiites exercent des sévices sur des cadavres en Irak », France 24,