Saraj (Resen)

bâtiment à Resen, Macédoine du Nord
(Redirigé depuis Saraï (Resen))

Le Saraj (macédonien : Сарај) est une ancienne résidence néoclassique située à Resen, en Macédoine du Nord[2]. Elle a été construite au début du XXe siècle par un bey ottoman local, Ahmed Niyazi Bey. Son style architectural en fait un monument unique en Macédoine[3].

Saraj
Image illustrative de l’article Saraj (Resen)
Vue de l'entrée
Nom local Сарај
Début construction 1905
Fin construction 1909
Propriétaire initial Ahmed Niyazi Bey
Propriétaire actuel Commune de Resen
Coordonnées 41° 05′ 17″ nord, 21° 00′ 57″ est[1]
Pays Drapeau de la Macédoine du Nord Macédoine du Nord
Région Pélagonie
Commune Resen
Géolocalisation sur la carte : Macédoine du Nord
(Voir situation sur carte : Macédoine du Nord)
Saraj
Site web www.domnakulturataresen.mk

Le nom de « Saraj » vient du turc saray, qui signifie « palais ». Le bâtiment abrite aujourd'hui un musée, une colonie de potiers, une galerie d'art et une bibliothèque[4].

Description

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Le Saraj fut construit dans le style néoclassique[5]. Il possède un ordonnancement symétrique, marqué par un pavillon central, haut de 25 m et entouré de deux ailes. Il compte une cave, un rez-de-chaussée, un étage et un grenier et fait 4 800 mètres carrés[6].

Les murs extérieurs font entre 40 et 85 centimètres d'épaisseur. Ils portent de riches détails architecturaux, notamment sur la façade principale. La charpente, à l'origine en bois, a été refaite en acier lors d'une restauration en 1982[6].

Histoire

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Le Saraj peu après sa construction

Ahmed Niyazi Bey, figure réformatrice et partisan des Jeunes-Turcs, était le bey de la région de Resen à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle[7]. Il fit construire cette résidence afin d'avoir un domaine dans le style français, peut-être après avoir reçu une carte postale de Versailles[5].

La construction du Saraj a commencé en 1905 et les extérieurs sont achevés en 1909, après la Révolution Jeune-Turque. Les intérieurs ne sont terminés qu'en 1922, soit après les guerres balkaniques et la Première Guerre mondiale[6]. Ahmed Niyazi Bey, cependant, est décédé en 1912 à Durrës et ne voit jamais la fin des travaux[7].

Après les guerres balkaniques, la région quitte l'Empire ottoman pour être annexée par la Serbie. Le bâtiment sert alors à loger divers organismes et administrations. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est utilisé par les Occupants. Après 1945, il sert d'hôtel-de-ville puis de bibliothèque et accueille finalement un musée[7]. Ses toitures ont été restaurées à deux reprises, en 1982 et en 2005[3].

Usage actuel

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Panorama du Saraj

Le Saraj accueille aujourd'hui la maison de la culture Dragi Toziya, la Colonie de potiers de Resen, la Galerie Keratsa Visoultcheva et une bibliothèque[2]. La maison de la culture est une antenne du musée de Macédoine de Skopje[8], elle organise par exemple des représentations théâtrales et des lectures d'œuvres littéraires[4].

La colonie de potiers est membre de l'Académie internationale de la céramique de l'Unesco[9]. La bibliothèque, quant-à-elle, compte plus de 31 000 livres[4].

Références

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  1. Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
  2. a et b « Културно Наследство » [archive du ], Municipalité de Resen,‎ (consulté le )
  3. a et b « Сарајот на Ахмет Нијази-бег - Ресен », Кои се седумте чуда во Македонија, Утрински Весник,‎ (consulté le )
  4. a b et c « Зграда Сарај », Дом на култура Драги Тозија - Ресен,‎ (consulté le )
  5. a et b « Historycal building: "Ahmed Niyazi bey's Saraj" - Resen »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), The Region of Prespa: Natural, Historical and Cultural sights, Kit-Jan Company, (consulté le )
  6. a b et c « ГРАДБА НА САРАЈОТ »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), САРАЈ, ИИ , ЦДНН,‎ (consulté le )
  7. a b et c « Фотографот Цуле отиде по трагите на грофицата Рене », ПРИКАЗНА ЗА САРАЈОТ И ЉУБОВТА НА ДУЉАНОВИ ОД РЕСЕН, Вечер (consulté le )
  8. (mk) « Museum of Macedonia », Skopje (consulté le )
  9. « Membres de l'Académie », International Academy of Ceramics, (consulté le )

Voir aussi

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Liens internes

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Liens externes

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