Santé en Nouvelle-Calédonie

Le système de santé de la Nouvelle-Calédonie comprend cinq hôpitaux. Il est menacé par les difficultés économiques du pays[1].

Médecine kanak

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Le système de santé français rejette la médecine kanak[2]. Pourtant, selon des médecins, s'inspirer de la médecine kanak pourrait améliorer le système de santé calédonien et même hexagonal[3]. Les connaissances botaniques kanak seraient particulièrement profitables[4]. Néanmoins, selon Nathanaëlle Soler, « l’institutionnalisation des savoirs et pratiques thérapeutiques comporte le risque d’affaiblir une partie des pouvoirs rattachés à cette médecine – perte des pouvoirs thérapeutiques, comme le craignent les guérisseurs, mais aussi perte des pouvoirs que recouvre le refus de se plier aux dispositifs de rationalité légale et coloniale[5]. »

Établissements hospitaliers

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Centres hospitaliers publics

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Depuis 2018, le territoire compte cinq centres hospitaliers publics, répartis entre trois établissements :

1) Les 4 établissement du Centre hospitalier territorial (CHT) de Nouvelle-Calédonie, situés sur le Grand Nouméa, ont été regroupés sur un site commun, le Médipôle de Koutio sur le territoire de la commune de Dumbéa dans la banlieue de Nouméa. Ce centre hospitalier a été inauguré en et compte 645 lits et places, dont 537 de courts séjours autorisés, 71 places d'hospitalisation de jour et une centaine de places de moyens et longs séjours. Auparavant, les quatre anciens établissements cumulaient 516 lits et places au , dont 457 de court séjour (220 en médecine, 133 en chirurgie, 64 en obstétrique et 40 en soins critiques), 34 de moyen séjour et 25 de long séjour, répartis comme suit :

2) L'établissement du Centre hospitalier spécialisé (CHS) Albert-Bousquet : dans le quartier de Nouville à Nouméa. C'est à la fois un centre de psychiatrie et de gériatrie, qui compte 263 lits (76 en gériatrie dont 56 en long séjour et 20 de réadaptation de moyen séjour, et 187 en psychiatrie dont 108 complets et 79 partiels).

3) Les 3 établissements du Centre hospitalier du Nord (CHN) : 132 lits dont 118 en court séjour (51 en médecine, 29 en chirurgie, 27 en obstétrique et 11 en soins critiques) et 14 de moyen séjour, répartis comme suit :

Établissement privé

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Depuis 2018, il n'existe plus qu'une clinique privée en Nouvelle-Calédonie, située à Nouméa dans le quartier de Nouville, pour 263 lits au  : 213 en médecine, chirurgie et maternité (dont 151 de moyenne durée, 50 en soins ambulatoires et 12 postes de surveillance continue) et 50 en soins de suite et de réadaptation (SSR). Elle regroupe alors les trois anciennes cliniques, qui étaient elles-aussi situées à Nouméa :

Caractéristiques

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La capacité totale d'hospitalisation en court séjour était donc au de 701 lits soit une densité de 2,9 lits pour 1000 habitants. Avec le moyen et long terme et la psychiatrie complète, on arrive à 958 lits, soit 3,96 lits d'hôpital pour 1 000 habitants (ce même rapport était à la même date de 7,08 lits pour 1 000 habitants en France métropolitaine, le taux de la Nouvelle-Calédonie s'apparentant avec ceux en Europe de l'Italie, de l'Espagne, de la Suède, du Danemark ou de Chypre). Il faut y adjoindre les 42 lits des 22 Centres médico-sociaux (dits « dispensaires »[6]). De nombreuses opérations très spécialisées et un certain niveau technique (notamment pour le traitement des tumeurs, des maladies de l'appareil circulatoire, du système nerveux ou les malformations) nécessitent des évacuations sanitaires (Evasans), essentiellement vers l'Australie : leur nombre a atteint un niveau record en 2004 (environ 2 200), mais a tendance à décroître fortement depuis (il n'y en a eu que quelque 1 250 en 2008)[7]. Le fort taux d'occupation des établissements existants, l'exiguïté, la vétusté et la non-adaptation à une médecine moderne des locaux historiques de Gaston-Bourret et l'éclatement du CHT en quatre sites différents ont poussé les pouvoirs publics à lancer leur réunion sur un pôle commun, dans le quartier de Koutio à Dumbéa, soit la banlieue proche de Nouméa : les travaux du « Médipôle » (sur 75 000 m2, il est prévu pour offrir environ 650 lits et doit comprendre l’hôpital proprement dit, un plateau technique de 12 salles d’opération, un bâtiment logistique, l’Institut Pasteur, le centre de radiothérapie dédié au traitement du cancer et un centre de soins de suite et de rééducation CSSR), dont le coût est évalué à 37 milliards de F CFP lors de son lancement et de son premier vote au Congrès en 2005 puis revu à 44 milliards (avec un second vote) en 2009, doivent débuter en 2010 et aboutir en 2015[8].

Centres médico-sociaux

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Il existe de plus 42 lits polyvalents de proximité dans 26 Centres médico-sociaux (dits « dispensaires ») chargés de répondre aux besoins de la population dans le domaine curatif, de l’urgence et de la prévention, gérés par les Directions provinciales des affaires sanitaires et sociales (DPASS) et répartis en zone rurale (la « Brousse » et les Îles). 23 Centres médico-sociaux secondaires et infirmeries prennent le relais dans le reste du Territoire :

Professionnels de santé

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Pour ce qui est de la présence de médecins, ils étaient 545 en activité au , soit une densité de 223 médecins pour 100 000 habitants (soit largement moins qu'en France métropolitaine où elle est de 339 médecins pour 100 000 habitants au [6]), dont 258 libéraux (105,6 pour 100 000 habitants) et 287 salariés (117,4 pour 100 000 habitants).

Il existe toutefois de fortes disparités géographiques puisque la densité se rapproche dans le Sud de celle de la métropole avec 274,2 médecins pour 100 000 habitants (un niveau comparable à celui de pays européens comme la Finlande, et supérieur à celui du Royaume-Uni), contre seulement 96,3 dans le Nord et 79,8 dans les Îles.
46,8 % d'entre eux (255) sont des généralistes, avec une densité encore une fois en dessous de celle de la France métropolitaine même si l'écart est moins important (104,3 contre 135).
Pour ce qui est des spécialistes, ils sont avant tout concentrés dans le Sud (158,3 pour 100 000 habitants, soit environ le niveau de la métropole, alors que la densité est seulement de 21,88 dans le Nord, nulle aux Îles et de 118,7 pour l'ensemble du Territoire) et plus particulièrement dans les grands centres hospitaliers de Nouméa.

Aux médecins, il faut ajouter quelque :

Notes et références

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  1. Abdelkader Saïdi, Comprendre la Nouvelle-Calédonie à travers son système de santé, L'Harmattan, coll. « Collection "Portes océanes" », (ISBN 978-2-343-19340-3)
  2. Antoine Leca, « La rencontre de la tradithérapie kanak et du système de santé calédonien », Journal de la Société des Océanistes, no 150,‎ , p. 57–62 (ISSN 0300-953x, DOI 10.4000/jso.11527, lire en ligne, consulté le )
  3. Thomas Galindo, Ugo Reiss et Olivier Hamel, « Espoirs et enjeux d’une réforme d’une santé publique : L’exemple de la Nouvelle-Calédonie », Santé Publique, vol. 35, no HS1,‎ , p. 147–152 (ISSN 0995-3914, DOI 10.3917/spub.hs1.2023.0147, lire en ligne, consulté le )
  4. Victor David et Edouard Hnawia, « Reconnaître pleinement la médecine traditionnelle et valoriser la pharmacopée kanak par une évolution du droit », Diasporiques : Cultures en Mouvement, no 48,‎ , p. 18–22 (lire en ligne, consulté le )
  5. Nathanaëlle Soler, « Chemins kanak de la souveraineté sur la santé : les revendications sur la médecine traditionnelle dans la construction de Kanaky Nouvelle-Calédonie », Journal de la Société des Océanistes [En ligne], 158-159 | 2024, mis en ligne le 30 août 2024, consulté le 08 octobre 2024. URL : http://journals.openedition.org/jso/15917
  6. a et b Personnels et équipements de santé, INSEE
  7. [PDF] 6.2 : Infrastructures de Santé, ISEE
  8. H. LEPOT, « Le Congrès redit oui au Médipôle », Les Nouvelles calédoniennes, 17/09/2009

Article connexe

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Liens externes

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