Samuel Pierpont Langley
Samuel Pierpont Langley (, Roxbury-, Aiken) est un physicien, inventeur et astronome américain. Bien que ses tentatives de vol pilotés soient restées infructueuses, on le compte aussi parmi les pionniers de l'aviation.
Secretary of the Smithsonian | |
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Décès |
(à 71 ans) Aiken |
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Nationalité |
Américaine |
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Activités |
Astronome, inventeur, ingénieur aéronautique, physicien, ingénieur en aérospatiale, astrophysicien, aviateur |
Père |
Samuel Langley III (d) |
Mère |
Mary Sumner Williams (d) |
A travaillé pour | |
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Archives conservées par |
Smithsonian Institution Archives (en) |
Carrière
modifierLangley étudie à la Boston Latin School. Après avoir été diplômé, il travaille comme assistant au Harvard College Observatory puis obtient la chaire de mathématiques à l'académie navale d'Annapolis. En 1867, il devient professeur d'astronomie à l'université de Pittsburgh et le troisième secrétaire du Smithsonian Astrophysical Observatory en 1887.
En 1881, Langley invente le bolomètre et en 1886 il reçoit la médaille Henry Draper pour ses travaux sur la physique solaire. Sa publication avec Frank Washington Very (en) des observations infrarouges de l'observatoire Allegheny seront utilisées par Svante Arrhenius pour effectuer les premiers calculs de l'effet de serre.
L'aviation
modifierLangley prend place dans la course au premier vol piloté d'un plus lourd que l'air. Ses modèles volent mais ses deux tentatives de vols pilotés, bien que moins ambitieux que ceux des frères Wright, sont des échecs.
Langley commence à expérimenter avec des modèles propulsés par élastique et des planeurs. Il n'est pas certain que Langley ait réussi à atteindre les temps de vols d'Alphonse Pénaud avec ces modèles mais il a persisté. Il construit un bras rotatif, similaire à la soufflerie des frères Wright pour les tests.
Le ministère de la guerre américain lui fournit 50 000 dollars pour développer un engin piloté et continuer son travail avec des modèles plus grands propulsés par une machine à vapeur et à moteur à combustion interne. Ses essais démontrent une stabilité et une portance suffisante. Il élabore une structure soutenue par des entretoises, engage un pilote de planeur, offre un soutien financier aux frères Wright, qu'ils refusent, et engage Charles M. Manly comme ingénieur et pilote d'essai.
Tandis que le véhicule en taille réelle est conçu et construit, le moteur est sous-traité à un fabricant. Quand ce dernier échoue à construire le moteur répondant aux spécifications requises, Manly en finit la conception. Ce moteur fournit nettement plus de puissance par rapport à son poids que celui des frères Wright ; bien qu'il ne soit pas un travail de Langley, c'est la principale contribution du projet à l'aviation[1].
La machine possède une double paire d'ailes soutenues par entretoises et haubans. Elle dispose de contrôles en tangage et en lacet (mais pas en roulis[2]. Par rapport à l'approche des Wright qui conçoivent un avion léger et maniable qui peut voler par vent violent, Langley évite les accidents en volant au-dessus de l'eau sur le Potomac. Ceci nécessite une catapulte et l'avion n'a pas de train d'atterrissage, l'avion doit s'écraser dans l'eau après le vol de démonstration. Le projet est abandonné après deux essais infructueux le et le , Manly est récupéré indemne les deux fois[3].
L'avion de Langley est modifié par Glenn Curtiss en 1914, dans le but d'invalider le brevet des Wright mais la justice confirme sa validité. Bien que Langley expérimente avec succès ses modèles réduits, il apparaît qu'il n'a pas de moyen de contourner le problème central des Wright, contrôler un avion dont le poids est trop lourd pour être dirigé par le corps du pilote. Aussi, même si son avion avait volé, Manly aurait été en danger et le crédit des frères Wright peu diminué.
Notoriété
modifierOn trouve le nom de Langley en plusieurs occasions, par exemple :
- Le Langley Research Center à Hampton ;
- une base aérienne, la Langley Air Force Base ;
- deux porte-avions, le USS Langley (CV-1) et le USS Langley (CVL-27) ;
- le nom d'un liberty ship, le SS Samuel P. Langley ;
- sur un timbre de 45 c émis par US Airmail en 1988 ;
- l'astéroïde (3866) Langley découvert en 1988 par Henri Debehogne ;
- le langley est une unité non-SI de rayonnement solaire.
Bibliographie
modifier- (en) Richard C. Knott, A heritage of wings : an illustrated history of navy aviation, Annapolis, Md, Naval Institute Press, , 339 p. (ISBN 978-0-870-21270-3 et 0-870-21270-2, OCLC 37024214)
- (en) Ben Mackworth-Praed (research and edition), Aviation : the pioneer years, London, Eng. Secaucus, N.J, Studio Editions Ltd. Chartwell Books Inc, , 320 p. (ISBN 978-1-555-21626-9 et 1-555-21626-9, OCLC 24484594)
Notes et références
modifier- Ce moteur était révolutionnaire : c’était un cinq cylindres en étoile à essence, refroidi par eau de 52 chevaux (alors que le moteur des frères Wright ne produisait que 12 chevaux) [1].
- Les ailes montrent cependant un fort dièdre qui devait assurer la stabilité automatique en roulis, comme le vol des modèles réduits l'avaient prouvé.
- Dans L'Aviation, ses débuts, son développement. De crête à crête, de ville à ville, de continent à continent / [2], Ferdinand Ferber écrit : « On voit également dans [le rapport de Langley, résumé dans L'aérophile de mars 1906, par F. de Rue] que l'aéroplane [de Langley] n'a pu être essayé que deux fois : le 7 octobre 1903, où il a piqué droit dans le Potomac parce que le bout-dehors d'avant qui retenait les haubans avait heurté le plan incliné de lancement ; et deux mois après, à Arsenal-Point à Washington, où il a encore piqué parce que cette fois le bout-dehors arrière avait accroché. L'aéroplane [de Langley] n'a donc jamais été en liberté dans son élément ; on a cru en Amérique que la machine ne pouvait voler et l'on a refusé des fonds à Langley. On a eu tort, la machine pouvait voler, et la preuve, c'est que M. Blériot, avec le même type d'appareil, mais disposé pour partir sur terre et pour pouvoir recommencer ses expériences sans trop de frais [par rapport à l'énorme coût imposé par un lancement sur l'eau, NpW], est arrivé à le faire voler. »
Liens externes
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- De l'échec à la postérité
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