Samu de l'environnement
Le Service d'analyse mobile d'urgence de l’Environnement est un réseau international d'associations et d'ONG mettant en œuvre une démarche d’intervention rapide au service de l’environnement, de la faune, de la flore et de la santé humaine. Il permet de fournir très rapidement, sur le site concerné, un diagnostic accompagné d'une identification et d'un dosage précis des paramètres et conséquences d’une pollution physique, chimique ou biologique, aussi bien au niveau de l’écosystème que de la santé humaine et ainsi de contribuer à sa gestion toxicologique, sociale et économique.
SAMU de l'environnement | |
Logo des SAMU de l'environnement | |
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Situation | |
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Région | Europe, Afrique de l'ouest, Afrique centrale |
Type | Organisation non gouvernementale |
Domaine | Environnement |
Siège | Strasbourg, France |
Site web | https://www.samudelenvironnement.org/ |
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Historique
modifierOrigine
modifierLe développement technologique et industriel au cours des XXe et XXIe siècles a conduit à une augmentation considérable des polluants et des micro-polluants dans l'environnement [1],[2],[3]. Pour répondre à ces enjeux, des scientifiques et des bénévoles rassemblés autour du toxicologue Fariborz Livardjani, spécialiste des risques associés au mercure[4],[5],[6],[7],[8],[9], ont commencé dans les années 2000 à développer un laboratoire mobile pour intervenir en urgence[10],[11]. C'est ainsi qu'à partir de 2003 a été mis au point une unité mobile d’intervention rapide sur site pollué[12] dans un premier véhicule aménagé, autorisé pour les besoins de l'urgence, à utiliser un gyrophare bleu[13]. Cette unité s’est dotée de méthodologies analytiques validées, ainsi que de techniques adaptées aux différents milieux (air, eau, sols, plantes, prélèvements biologiques) et a la capacité d’analyser en urgence sur site plusieurs centaines de paramètres physico-chimiques et microbiologiques.
Le premier SAMU de l'environnement a été créé en 2003 en Alsace. Il s'inspire d'unités de ce type ayant été utilisées dans d'autres pays, notamment au Kosovo dans un contexte humanitaire [14],[15]. Son unité peut analyser environ 200 paramètres de qualité ou de pollution de l'eau, de l’air ou du sol, grâce au matériel d'analyse embarqué, dans trois « valises » facilement transportables sur le lieu de la pollution.
Développement des SAMU de l'environnement
modifierUn projet de SAMU de L'environnement a été annoncé en dans le Nord-Pas-de-Calais[16] sur le modèle du SAMU de l'environnement d'Alsace et en collaboration avec ce dernier. Il devrait associer une unité d’intervention et une structure de Recherche et Développement, autour d'une équipe pluridisciplinaire regroupant des médecins, des ingénieurs, des chimistes, des physiciens nucléaires et des techniciens spécialisés dans l'écotoxicologie, des techniciens de l’urgence etc.
Le SAMU de l'environnement Région Centre a été créé en . Son siège est à Orléans et il a été déclaré d'intérêt général en [17]. En 2011 a également été créée la Fédération Française des SAMU de l'Environnement, dont le siège est à Bourges, et qui a pour statut d'aider à la création des autres SAMU de l'environnement régionaux.
En 2013, un SAMU de l'environnement est créé à Dakar, au Sénégal[18].
En , le SAMU de l'environnement Bourgogne-Franche-Comté est lancé[19] et s'est rapidement mis en action[20],[21],[22],[23],[24].
Des SAMU de l'environnement existent actuellement en Côte d'Ivoire[25], au Togo[26] et au Cameroun[27].
But
modifier- Promouvoir la réalisation d’un laboratoire mobile d’urgence de surveillance, d’évaluation et de diagnostic en toxicologie environnementale et humaine,
- attirer l’attention sur de nouvelles problématiques,
- proposer une prévention de certaines nuisances environnementales ou humaines,
- diagnostiquer la pollution vectorielle et en planifier la lutte afin de prévenir toute forme d’épidémie ou de pandémie.
Objectifs
modifier- Répondre plus rapidement aux besoins d'identification et d'évaluation de la gravité d'une pollution accidentelle, pour mieux la traiter et en limiter les conséquences toxicologiques et écotoxicologiques,
- créer une structure indépendante et impartiale au service de la protection de l’environnement et de la santé des populations,
- aider les populations et maires à savoir réagir face aux pollutions voire lutter contre,
- réunir les professionnels, les acteurs de l’environnement et les acteurs de la santé,
- cartographier en temps réel l’impact tant des risques environnementaux par polluants que des risques des vecteurs sur la santé publique.
Prix et récompenses
modifierEn 2008, le SAMU de l'environnement a été primé par les Trophées "Allez de l'avant avec les assureurs"[28].
En 2019, le SAMU de l'environnement a remporté le premier prix[29] du Hacking Industry Camp (HIC) organisé chaque année par Alsace Digitale. Le Hacking Industry Camp est un hackathon consacré à l’industrie 4.0, un évènement destiné à bousculer les idées et à faire émerger de nouveaux projets.
Notes et références
modifier- Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement, « Aménagement et gestion des eaux »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Institut de recherche pour l'ingénierie de l'agriculture et de l'environnement, « Micropolluants prioritaires et émergents dans les eaux résiduaires ».
- Agence de l'eau Seine-Normandie, « Contamination par les micropolluants ».
- F. Livardjani, M. Ledig, P. Kopp et M. Dahlet, « Lung and blood superoxide dismutase activity in mercury vapor exposed rats: effect of N-acetylcysteine treatment », Toxicology, vol. 66, no 3, , p. 289–295 (DOI 10.1016/0300-483x(91)90200-k, lire en ligne, consulté le )
- Schach V., Jahabakht S., Livardjani F., Flesch F., Jaeger a., Haikel Y., « Le risque mercuriel dans les cabinets dentaires : histoire ancienne ou futur proche ? - Article de revue - INRS », sur inrs.fr (consulté le ).
- S. Jahanbakht, F. Livardjani et A. Jaeger, « An experimental ecotoxicological study and its application to the behavioural study of organic mercury (CH3HgCl) in the environment: influence of temperature and pH », Chemosphere, vol. 49, no 10, , p. 1399–1405 (DOI 10.1016/s0045-6535(02)00506-4, lire en ligne, consulté le )
- F. Livardjani, R. Heimburger, M. Leroy et A. Jaeger, « Determination of total mercury in estuary, lake and river sediments », Central European Journal of Public Health, vol. 4 Suppl, , p. 53 (ISSN 1210-7778, PMID 9167063, lire en ligne, consulté le )
- S. Revel, F. Livardjani, A. Jaeger et A. Lugnier, « Study of mercury content in edible mushrooms », Central European Journal of Public Health, vol. 4 Suppl, , p. 49–50 (ISSN 1210-7778, PMID 9167061, lire en ligne, consulté le )
- (en) Y. Haikel, F. Livardjani, C. Allemann et A. Jaeger, « Effect of placing, removing and polishing of amalgam restorations on 24-h urinary mercury concentration », Journal of Materials Science: Materials in Medicine, vol. 6, no 10, , p. 557–560 (ISSN 0957-4530 et 1573-4838, DOI 10.1007/BF00121278, lire en ligne, consulté le )
- « SAMU de l'Environnement — Histoire », sur samudelenvironnement.com (consulté le ).
- Andrea Paracchini, « Un Samu écolo pour détecter les pollutions », Basta !, (lire en ligne, consulté le )
- Rachida Boughriet, « Lancement de l'association SAMU de l'Environnement Alsace », Actu-Environnement, (lire en ligne, consulté le )
- « Un Samu pour la nature », leparisien.fr, 2005-08-12cest00:00:00+02:00 (lire en ligne, consulté le )
- Prisma Media, « Un SAMU pour l’environnement », sur geo.fr, (consulté le ).
- « Urgentiste vert – Eau – Environnement-magazine.fr »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Environnement Magazine (consulté le ).
- « Samu de l'environnement Région NORD », sur nord.samudelenvironnement.fr (consulté le ).
- Samu de l'environnement Région Centre, « Évolution du projet Samu de l'environnement Région Centre », sur samudelenvironnement.fr (consulté le ).
- « Site internet du SAMU de l'environnement Sénégal », sur samu-env.ucad.sn (consulté le ).
- « Création d’un Samu de l’environnement en Bourgogne Franche-Comté », Le blog de la Loue et des rivières comtoises, (lire en ligne, consulté le )
- Christine Rondot, « Les secouristes de l’environnement », L'Est Républicain, (lire en ligne, consulté le )
- « Le SAMU de l’environnement en Bourgogne-Franche-Comté avec 9H50 le matin - France 3 Bourgogne-Franche-Comté », sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté (consulté le ).
- Christine Rondot, « Urgence : le Preyers, ruisseau asphyxié », L'Est Républicain, (lire en ligne, consulté le )
- « Saint-Claude : ils ont analysé les eaux de la Bienne avec le Samu de l’environnement », Le Progrès, (lire en ligne, consulté le )
- O.B., « Nouvelles frayères à l’étang Mollet », L'Est Républicain, (lire en ligne, consulté le )
- « SAMU De l'ENVIRONNEMENT CÔTE d'IVOIRE - Sde-Ci », sur facebook.com (consulté le ).
- « Samu De l'Environnement Togo », sur facebook.com (consulté le ).
- « Samu de l'environnement Cameroun », sur facebook.com (consulté le ).
- « Le SAMU de l'environnement primé par les Trophées "Allez de l'avant avec les assureurs" - 2008 » (consulté le ).
- « Hacking Industry Camp », sur hackingindustry.camp (consulté le ).