La salle des États est une salle d'apparat située dans le palais des ducs et des États de Bourgogne à Dijon, rue de la Liberté.

Salle des États
Image illustrative de l’article Salle des États
Vue de la salle des États.
Situation
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Ville Dijon
Quartier(s) Centre historique
Morphologie
Type Salle d'apparat
Forme Rectangulaire
Histoire
Création (1682-1689) puis (1894-1896)
Monuments Palais des ducs de Bourgogne

Historique

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Aux XVIIe et XVIIIe siècles, l'hôtel des ducs et le palais des États font l'objet d'une importante restructuration classique tout en conservant la plupart des parties gothiques d'origine.

Les états de Bourgogne, composés de représentants des trois ordres : noblesse, clergé et Tiers État, qui s'assemblaient tous les trois ans pour voter l'impôt et prendre les décisions importantes pour l'administration de la province, désiraient disposer d'un lieu pour se réunir. Ils demandèrent qu'un bâtiment leur soit construit près du logis du roi. Aussi Daniel Gittard éleva de 1682 à 1685 une aile destinée notamment à abriter la salle des États. Aussitôt après, le premier architecte de Louis XIV, Jules Hardouin-Mansart, reprit le chantier ; il prolongea de 1686 à 1689 l'aile nouvelle vers l'actuelle place de la Libération, pour y installer le vestibule précédant la salle des États. Il conçut ensuite le mobilier de la salle (estrades, gradins, bancs et fauteuils), réalisé en 1689 et 1690. En 1692 et 1693, on posa des lambris. En 1768, on tendit sur les murs des tapisseries semées de fleurs de lys d'or et ornées des armoiries de la Bourgogne sur manteaux d'hermine. Tissées à la manufacture de Beauvais, elles avaient été réalisées d'après les dessins de l'architecte Charles-Joseph Le Jolivet[1].

Sous la Révolution, ces tapisseries furent mises en pièces.

Le 23 août 1860, un grand bal fut organisé dans la salle pour l'empereur Napoléon III et l'impératrice Eugénie, alors en visite à Dijon[2].

De 1894 à 1896, la salle reçut un nouveau décor en partie inspiré du style Louis XIV, sous la direction de l'inspecteur des Beaux-Arts Henry Havard et de l'architecte municipal Paul Deshérault. Les murs et le plafond furent peints ; des lustres et des bras de lumière furent créés. Un grand tableau, Les Gloires de la Bourgogne, commandé à Henri-Léopold Lévy, et placé dans un riche cadre en bois sculpté, fut installé sur le mur du fond. La salle rénovée fut inaugurée le 18 avril 1896[3].

En février 1944, l'armée allemande transforma la salle en tribunal militaire et quinze jeunes résistants de l'Auxois, compromis dans le meurtre du major Werner, y furent condamnés à mort le .

Le décor du XIXe siècle a été restauré en 2000.

Notes et références

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  1. Yves Beauvalot, La salle des Etats de Bourgogne à Dijon de sa construction et sa décoration aux XVIIe et XVIIIe siècles à sa rénovation au XIXe siècle, Dijon, Association pour le Renouveau du Vieux-Dijon, 1987, p. 5-63.
  2. Relation des fêtes données par la ville de Dijon les 23 et pour la Réception de LL. MM. l’Empereur et l’Impératrice avec Proclamations, Instructions, Discours, etc., etc., Dijon, J.-E. Rabutot, 1860, 48 p.
  3. Yves Beauvalot, La salle des Etats de Bourgogne à Dijon de sa construction et sa décoration aux XVIIe et XVIIIe siècles à sa rénovation au XIXe siècle, Dijon, Association pour le Renouveau du Vieux-Dijon, 1987, p. 85-177.

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