Sali Berisha
Sali Berisha est un homme politique albanais né le à Tropojë. Il est président de la république d'Albanie du au , puis Premier ministre du au . Membre du Parti démocrate d'Albanie, il est l'un des principaux hommes politiques albanais de la période post-communiste.
Sali Berisha | ||
Sali Berisha, en 2008. | ||
Fonctions | ||
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Président du Parti démocrate d'Albanie | ||
En fonction depuis le (2 ans, 6 mois et 29 jours) |
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Prédécesseur | Lulzim Basha | |
Premier ministre d'Albanie | ||
– (8 ans et 12 jours) |
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Président | Alfred Moisiu Bamir Topi Bujar Nishani |
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Gouvernement | Berisha I et II | |
Législature | 5e et 6e | |
Prédécesseur | Fatos Nano | |
Successeur | Edi Rama | |
Président de la république d'Albanie | ||
– (5 ans, 3 mois et 15 jours) |
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Élection | ||
Premier ministre | Vilson Ahmeti Aleksandër Meksi Bashkim Fino |
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Prédécesseur | Pjetër Arbnori (intérim) Ramiz Alia |
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Successeur | Skënder Gjinushi (intérim) Rexhep Mejdani |
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Biographie | ||
Nom de naissance | Sali Ram Berisha | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Tropojë (Albanie) | |
Nationalité | Albanaise | |
Parti politique | PPSh PDSh (depuis 1990) |
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Diplômé de | Université de Tirana | |
Profession | Chirurgien cardiaque | |
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Présidents de la république d'Albanie Premiers ministres d'Albanie |
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Anciennement cardiologue d'Enver Hoxha, il est d'abord membre du Parti du travail d'Albanie à partir de 1970, avant d'entrer dans la contestation du régime en prenant la tête du mouvement étudiant albanais en 1990, qui sera à l'origine de la chute du régime[1]. En tant que chef du Parti démocrate d'Albanie, il est élu président deux ans plus tard mais doit démissionner en 1997 sous la pression populaire à cause de son rôle dans l'effondrement d'un vaste système financier frauduleux qui secoue alors l'Albanie. Après son retour au pouvoir de 2005 à 2013, il se met en retrait de la vie politique albanaise mais reste considéré comme « le parrain de la droite albanaise »[1].
Il est placé en résidence surveillée en 2023, dans le cadre d'une enquête pour corruption.
Biographie
modifierÉtudes et profession
modifierSali Berisha est né dans le village de Viçidol, district de Tropojë, à la frontière du Kosovo. En 1967, il est diplômé de médecine de l'université de Tirana, puis s’est spécialisé en cardiologie.
Président de la République
modifierLors des premières élections libres, le , il est élu président de la République. Il garde cette fonction jusqu'au , date à laquelle il démissionne, sous la pression des manifestations à Tirana et dans tout le pays et après avoir déclaré l’état d’urgence et mis en place le couvre-feu sur tout le territoire de la République. Sa mauvaise gestion de l’Albanie de l’après période communiste est la cause principale de la détérioration de l’État albanais, ce qui a amené les révoltes de 1997 et la perte du pouvoir par le Parti démocratique.
Premier ministre
modifierLors des élections de juillet, son slogan était : « Professeur Docteur Sali Berisha, avec des mains propres. » Ce qui sous-entendait une organisation saine du pays, sans corruption, et une meilleure répartition des fonds publics.
Le , le Parti démocratique remporte les élections législatives, avec 74 députés sur 140. Berisha est alors nommé Premier ministre en et forme une coalition avec le Parti républicain d'Albanie (PRSh), le Parti agrarien environnementaliste (PAA) et le Parti de l'Union pour les droits de l'homme (PBDNJ).
Il gouverne de façon autoritaire et limite la liberté de la presse. Celle-ci, le plus souvent, est contrainte d'ignorer les informations préjudiciables pour l'image du gouvernement[2].
Il signe en 2013 un accord avec le gouvernement américain, dont les termes n'ont jamais été rendus publics, prévoyant notamment le transfert en Albanie des membres de l'Organisation des moudjahiddines du peuple iranien, un groupe armé en lutte contre l'Iran jusqu'alors basé en Irak[3].
À la suite de sa défaite électorale aux élections législatives du , Sali Berisha annonce sa décision de quitter la direction du Parti démocratique qu'il avait fondé en 1990[4].
Déclaré persona non grata aux États-Unis par l’administration Biden en 2021, il est alors exclu du Parti démocratique par Lulzim Basha. Cette exclusion, perçue comme un « meurtre du père » suscite des remous au sein de la droite albanaise[5].
Le 10 décembre 2023, il est réélu président du Parti démocratique avec plus de 94,5 % des voix[réf. nécessaire].
Affaire de corruption
modifierIl est inculpé pour corruption en 2023 avec deux autres personnes dont son gendre, dans le cadre d'une affaire de corruption concernant la privatisation d’un terrain public à Tirana. Il est accusé de « corruption de hauts fonctionnaires » lors de la privatisation d’un complexe sportif public « au profit de son gendre, Jamarber Malltezi »[6]. Le 30 décembre 2023, Un tribunal albanais ordonne que Sali Berisha soit assigné à résidence à la suite de ces accusations de corruption[7],[8].
Notes et références
modifier- Sébastien Colson, Albanie : Forteresse malgré elle, Bruxelles, Editions Nevicata, coll. « L'Âme des peuples », , 83 p. (ISBN 978-2-87523-115-4), p. 80
- « ALBANIE . Les médias albanais taisent les révélations de WikiLeaks », sur Courrier international, (consulté le )
- Jean-Arnault Dérens,Laurent Geslin, « Edi Rama, toujours au service de l'Occident pour faire oublier les dérives en Albanie », sur La Libre.be,
- Mandi Gueguen, Législatives en Albanie : largement défait, Sali Berisha s’en va, Le Courrier des Balkans, 27 juin 2013.
- « Albanie : la droite, Washington et le meurtre du père », sur Le Courrier des Balkans,
- Ouest-France, « Albanie. Des députés conservateurs mettent le feu au Parlement pour empêcher le vote du budget », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- Reuters, « Europe Albania's former PM placed under house arrest in corruption probe », sur Reuters, (consulté le )
- « Albanie : l'ancien Président Sali Berisha placé en résidence surveillée », sur Europe 1,
Annexes
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (sq + en) Gouvernement d'Albanie