Sainte-Colombe-la-Commanderie
Sainte-Colombe-la-Commanderie est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie. La commune était anciennement nommée Sainte-Colombe-la-Campagne.
Sainte-Colombe-la-Commanderie | |
La commanderie de Saint-Étienne-de-Renneville, Inscrit MH (1992). | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Neubourg |
Maire Mandat |
Jacky Buyze 2020-2026 |
Code postal | 27110 |
Code commune | 27524 |
Démographie | |
Gentilé | Sainte-Colombans |
Population municipale |
866 hab. (2021 ) |
Densité | 80 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 06′ 16″ nord, 0° 56′ 14″ est |
Altitude | Min. 132 m Max. 146 m |
Superficie | 10,86 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Évreux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Neubourg |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Géographie
modifierLocalisation
modifierSainte-Colombe-la-Commanderie est une commune du Centre du département de l'Eure située au cœur de la région naturelle de la campagne du Neubourg. Celle-ci se caractérise par un paysage plat et ouvert, dit en openfield, c'est-à-dire composé de grandes étendues de cultures[1].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 717 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Brionne à 19 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 791,7 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Sainte-Colombe-la-Commanderie est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évreux, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 108 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (87,2 %), zones urbanisées (6,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %), forêts (1,7 %), cultures permanentes (0,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierL'hagiotoponyme de la localité est attesté sous la forme Sancta Columba en 1216. On retrouve par la suite les noms Sainte-Coulonbie et Saincte-Coulombe en 1473, puis Sainte-Coullombe en 1700[15], Sainte-Colombe-la-Campagne en 1801, Sainte-Colombe-la-Commanderie en 1968[16].
Sainte-Colombe tient son nom de Sancta Columba, vierge et martyre à Sens au IIIe siècle[17].
Le déterminant la commanderie est le nom du hameau où se trouvait le siège de la Commanderie de Saint-Étienne-de-Renneville[18].
Histoire
modifier- 1150 : fondation de la commanderie templière de Saint-Étienne-de-Renneville, par Richard d'Harcourt (c. 1085-1162), seigneur de Renneville.
- Présence d'un relais de diligences. La Commanderie était sous l'Ancien Régime un relais pour les diligences sur la route Caen-Paris[19].
- Le , Sainte-Colombe-la-Campagne est devenue Sainte-Colombe-la-Commanderie.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2021, la commune comptait 866 habitants[Note 2], en augmentation de 5,48 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Écocomie
modifier- Pâturages.
- Élevage bovin.
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Grange dîmière aux armes de Philippe de Mailly.
- La Commanderie de Saint-Étienne-de-Renneville fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [23].
- Ancien four à pain.
- Maison du XVe siècle.
- Ancien relais de poste.
- Ancien presbytère.
- Portail de ferme.
- Église Sainte-Colombe des XVIe et XVIIIe siècles.
- Calvaire.
-
Commanderie de Saint-Étienne-de-Renneville - Fournil. -
Commanderie de Saint-Étienne-de-Renneville - Grange à blé. -
Commanderie de Saint-Étienne-de-Renneville - Intérieur de la grange à blé. -
Commanderie de Saint-Étienne-de-Renneville - Maison du régisseur.
Patrimoine naturel
modifier- L'if situé dans l'ancien cimetière de Sainte-Colombe-la-Campagne, Site classé (1926)[24].
Personnalités liées à la commune
modifier- Richard d'Harcourt (1085-1162), seigneur de Renneville, chevalier du Temple, fondateur de la commanderie de Saint-Étienne-de-Renneville vers 1150
- Le maire d'Évreux entre 1883 et 1896, Henry Alphonse Ducy, est né à Sainte-Colombe le [25].
Héraldique
modifierBlason | Parti: au 1er de gueules à deux léopards d'or, armés et lampassés d'azur, l'un au-dessus de l'autre et entre deux fasces d'or et au chef d'argent chargé d'une croisette pattée de gueules, au 2e d'argent à la croix de Malte de sable et au chef d'azur chargé d'une colombe essorante d'argent[26]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- B.-L. Delouvier, « La richesse de Saint-Étienne-de-Renneville », Itinéraires de Normandie, no 9, (ISSN 1950-9324)
Articles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Le plateau du Neubourg », sur DREAL Normandie (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Sainte-Colombe-la-Commanderie et Brionne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Brionne » (commune de Brionne) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Brionne » (commune de Brionne) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Évreux », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France, Droz, Page 1585.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Stéphane Gendron - 2006 - La toponymie des voies romaines et médiévales: les mots des routes anciennes - Page 82.
- François de Beaurepaire - Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Page 172.
- Bertrand Pâris, « Charlotte Corday », Patrimoine normand, no 119, octobre-novembre-décembre 2021, p. 18 (ISSN 1271-6006).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice no PA00099643, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « L'if du cimetière de Sainte-Colombe-la-Campagne », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).
- « Notice LH d'Henry Ducy ».
- « L'Armorial », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).