Calais d'Anille
Calais d'Anille (aussi appelé Kalès ou Carileph en référence à son nom latin, Carilefus[1]), plus généralement appelé Saint Calais, a été un ermite du Haut Moyen Âge, particulièrement actif dans le centre-ouest de la France métropolitaine. Il est également un saint catholique, notamment célébré le 1er juillet.
Calais | |
saint chrétien | |
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Naissance | vers 500 |
Décès | vers 545 Saint-Calais |
Autres noms | Kalès, Karileph, Carileph, Carilefus |
Nationalité | franc |
Activité | moine, puis ermite |
Lieu d'activité | abbaye de Micy puis Saint-Calais |
Fête | 1er juillet |
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Biographie
modifierOriginaire d'Auvergne[2], il aurait été moine au sein du monastère de Menat, avant de rejoindre Avit à l'abbaye Saint-Mesmin de Micy, aux abords d'Orléans[1].
Les deux religieux, en quête d'isolement spirituel, quittent alors l'abbaye de Micy et traversent la Beauce pour arriver dans le Perche[1]. Il y fondèrent un ermitage, devenu plus tard un prieuré puis le village de Saint-Avit, en actuel Loir-et-Cher. Alors qu'Avit consent s'établir à cet endroit, Calais continue son chemin jusqu'à la vallée de l'Anille où il fonde son propre ermitage, qui deviendra également un prieuré puis un village, en l'occurrence celui de Saint-Calais.
Se pensant isolé du monde, Calais tomba finalement sur le roi Childebert Ier, alors en partie de chasse dans la région[3],[4]. Vraisemblablement sous l'impulsion du pape Innocent et de la reine Ultrogothe, le roi des Francs lui concède alors les anciennes terres de l'évêque Thuribe du Mans pour y fonder l'église Saint-Georges-des-Bois, proche de Saint-Calais[2].
Disciples et reliques
modifierÉlèves connus
modifierIl a eu pour successeur Laumer, puis Siviard, qui rédigea sa première biographie.
Reliques
modifierCalais fut enterré à sa mort derrière l'autel de l'abbaye de Saint-Calais[5].
Son cercueil fut néanmoins déterré le [5] et l'ensemble de ses reliques fut transporté vers la chapelle Saint-Calais du château de Blois où les moines de son abbaye s'étaient réfugiés depuis 866 pour fuir les raids vikings d'Hasting[6]. Au XIIe siècle, l'objectif des moines était de protéger le corps de leur saint des profanations auxquelles les Anglais s'adonnaient lors de leur conquête du territoire français[5].
Le [7], les reliques de Saint Calais sont transférées vers la collégiale Saint-Sauveur, toujours sur le promontoire du château de Blois. En mai 1792, après la dissolution de Saint-Sauveur par les Révolutionnaires, l'abbé Henri Grégoire contribue à restituer une partie des reliques à leur abbaye d'origine, à Saint-Calais[7].
Toponymes
modifierNaturellement, Calais a donné son nom à divers endroits, dont :
- L'abbaye Saint-Calais dans la commune de Saint-Calais (Sarthe),
- La chapelle Saint-Calais, au sein du château de Blois (Loir-et-Cher),
- L'église Saint-Calais de Fortan (Loir-et-Cher),
- L'église Saint-Calais de Meslay (Loir-et-Cher).
Bibliographie
modifierNotes et références
modifier- « Avit et Calais, deux ermites qui ont été très suivis » , sur La Nouvelle République, (consulté le )
- Revue historique et archéologique du Maine, t. 7, Imprimerie Monnoyer, (lire en ligne), p. 48
- John Michael Wallace-Hadrill, The Long-haired Kings (1982), pp. 207-8.
- Jean COLOMB (Bénédictin de St Maur.), Histoire des évêques du Mans, par un ancien bénédictin de St-Maur; continuée jusqu'à nos jours et accompagnée de notes [by C. J. Richelet]. [Here attributed to J. Colomb, but more probably by J. B. Guyard de La Fosse.], (lire en ligne), p. 40–41
- Julien-Rémy Pesche, Dictionnaire statistique de la Sarthe, Monnoyer, (lire en ligne), p. 86
- M.-Th. Picard-Schmitter, « Review of Le trésor de Saint-Calais, Étude historique et archéologique sur la découverte des reliques et du suaire de Carilephus », Revue Archéologique, vol. 46, , p. 115–117 (ISSN 0035-0737, lire en ligne, consulté le )
- Abbé Charles Hardel, La chapelle de Saint-Calais ou Sainte-chapelle du château de Blois, Migault, (lire en ligne)