Saint-Sulpice-d'Arnoult

commune française du département de la Charente-Maritime

Saint-Sulpice-d’Arnoult est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les Saint-Sulpiçois et les Saint-Sulpiçoises[1].

Saint-Sulpice-d'Arnoult
Saint-Sulpice-d'Arnoult
L'église romane surplombant l'Arnoult.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saintes
Intercommunalité Communauté de communes Charente-Arnoult-Cœur de Saintonge
Maire
Mandat
Liliane Signat
2020-2026
Code postal 17250
Code commune 17408
Démographie
Gentilé Saint-Sulpiçois
Population
municipale
915 hab. (2021 en évolution de +12,13 % par rapport à 2015)
Densité 57 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 48′ 17″ nord, 0° 50′ 55″ ouest
Altitude Min. 11 m
Max. 41 m
Superficie 16,12 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Saintes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Porchaire
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Géographie

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La commune est située dans l'ouest du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province historique de la Saintonge. Appartenant au Midi atlantique[2], elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.

Le village occupe un promontoire calcaire qui se situait jadis en bordure de l'estuaire de l'Arnoult, rivière aujourd'hui réduite à un mince cours d'eau serpentant à travers les champs. Le sol marécageux -les mottes-, riche en humus, fut peu à peu apprivoisé par l'homme, ce qui explique la vocation maraîchère du lieu, patrie du haricot appelé mojhette[3]. Partiellement recouvert par une forêt au cours du Moyen Âge - la forêt de Baconnais - celle-ci sera peu à peu essartée (-défrichée-, d'où le nom de la commune voisine, Les Essards) pour ne plus couvrir qu'environ 1/5 du territoire communal actuel. Ces zones boisées se répartissent en quatre massifs principaux (dont les bois de la Loubatière au nord et ceux de Baudrière à l'ouest), tandis que la majeure partie du bois de l'Isleau, au sud du hameau du même nom, appartient à la commune de Corme-Royal. Ceux-ci se situent sur une éminence calcaire dominant les marais de l'Arnoult tout proches.

Communes limitrophes

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Lieux-dits et hameaux

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Plusieurs hameaux sont répartis sur le territoire communal. Le principal écart est le hameau de l'Isleau, situé au sud de la commune, à proximité des bois du même nom et de la rivière Arnoult. Attesté dès l'époque médiévale, il conserve, outre les vestiges d'un ancien château (Tour de l'Isleau), plusieurs demeures traditionnelles saintongeaises. Les autres lieux-dits présents sur le territoire communal sont les hameaux « les Guillons », « le Plat d'étain », « Baudrière » ou encore « la Loubatière » et « la Treuillère ».

Axes de communication

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Le village de Saint-Sulpice-d'Arnoult se situe au carrefour de deux routes départementales : la D 117e1, reliant la ville de Pont-l'Abbé-d'Arnoult au village de Corme-Royal, et la D 122, en provenance du Gua, qui conduit jusqu'au village de Geay. Celle-ci coupe la D 125 au nord-est du village. Enfin, la partie la plus septentrionale de la commune est traversée par la voie rapide D 18, laquelle fait la jonction entre le village de Saint-Just-Luzac et la ville de Saint-Jean-d'Angély.

Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne[5].

Données générales

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Ville Ensoleillement
  (h/an)
Pluie
  (mm/an)
Neige
  (j/an)
Orage
  (j/an)
Brouillard
  (j/an)
Médiane nationale 1 852 835 16 25 50
Saint-Sulpice-d'Arnoult[6] 2250 755 4 13 26
Paris 1 717 634 13 20 26
Nice 2 760 791 1 28 2
Strasbourg 1 747 636 26 28 69
Brest 1 555 1 230 6 12 78
Bordeaux 2 070 987 3 32 78
Données météorologiques de La Rochelle de 1961 à 1990[7]
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc Année
Températures minimales (°C) 3,4 4,0 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
Températures maximales (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18,0 12,6 9,2 16,1
Températures moyennes (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2250
Pluviométrie (mm) 82,5 66,1 57,0 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3

Ouragan de décembre 1999

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La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par l'ouragan Martin du . Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron et 194 km/h à Royan.

Urbanisme

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Typologie

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Au , Saint-Sulpice-d'Arnoult est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,1 %), forêts (22,6 %), zones agricoles hétérogènes (16,4 %), prairies (3,9 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

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Le territoire de la commune de Saint-Sulpice-d'Arnoult est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].

Risques naturels

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Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Arnoult. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010[15],[13].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Sulpice-d'Arnoult.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[16]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 83,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 380 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 234 sont en aléa moyen ou fort, soit 62 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 2005 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[13].

Risques technologiques

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Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[19].

Toponymie

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La commune tire son nom du saint éponyme, évêque de Bourges sous le règne du roi Clotaire II, et de sa situation à proximité de la rivière Arnoult.

Histoire

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Administration

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Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001 2008 Jean-André Chabaneix    
2008 En cours Liliane Signat DVD Fonctionnaire
Les données manquantes sont à compléter.

Région

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À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

Intercommunalité

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Démographie

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D'après les dernières informations publiées par l'INSEE en 1999, la population de la commune est de 491 habitants, répartis sur une superficie de 1612 hectares, soit une densité de population de 30 habitants au kilomètre carré. Après avoir longtemps souffert de l'exode rural, la population de la commune a recommencé à croître à partir de la seconde moitié de la décennie 1970-1980, ce dont témoigne le recensement de 1982. Entre les recensements de 1975 et 1982, la population a crû de 12 habitants ; ce mouvement de croissance régulier ne s'est pas démenti à ce jour. Les statistiques indiquent une part des moins de 25 ans dans la population de 28,2 %, tandis que celle des non-diplômés atteint 32 %. Les familles monoparentales représentent quant à elles 7,5 % de la population communale. La part des étrangers dans la population est très faible : elle est actuellement de l'ordre de 0,8 %[20].

Évolution de la population

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].

En 2021, la commune comptait 915 habitants[Note 2], en évolution de +12,13 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
410460407421481506519531530
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
546549540525562548518501499
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
535546520465465447439456459
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
409385389401465491595610716
2017 2021 - - - - - - -
865915-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

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La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,6 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 415 hommes pour 458 femmes, soit un taux de 52,46 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,15 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[25]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,2 
90 ou +
0,4 
5,9 
75-89 ans
5,8 
15,9 
60-74 ans
13,1 
15,1 
45-59 ans
17,0 
25,3 
30-44 ans
22,2 
11,9 
15-29 ans
14,1 
25,7 
0-14 ans
27,4 
Pyramide des âges du département de la Charente-Maritime en 2021 en pourcentage[26]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,1 
90 ou +
2,6 
10,1 
75-89 ans
12,6 
22 
60-74 ans
23,2 
20,1 
45-59 ans
19,7 
16,1 
30-44 ans
15,6 
15,2 
15-29 ans
12,7 
15,4 
0-14 ans
13,6 

Économie

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La commune est essentiellement tournée vers les activités agricoles (maraîchage -en particulier production de haricots appelés mojhettes-, culture des céréales et élevage). Une partie croissante de la population vit de l'artisanat, du commerce et des services.

En 1999, le taux de chômage était inférieur à la moyenne nationale (11,2 % contre 12,6 %), tandis que le taux d'activité des personnes âgées de 20 à 59 ans se rapprochait de la moyenne nationale, soit 81 % contre 82,2 % dans le reste de l'hexagone. En 2005, la majorité des demandeurs d'emploi se situait dans la tranche d'âge des 25-49 ans (50 %), suivis par les moins de 25 ans (35,7 %) et les plus de 50 ans (14,3 %)[27].

Les actifs forment la majorité de la population (41,5 %), suivis par les jeunes scolarisés (22 %) et les retraités (21 %). Parmi les actifs, 33,9 % sont ouvriers, 23,7 % travaillent dans les professions intermédiaires, 22 % sont employés, 10,2 % sont artisans ou commerçants, 6,8 % sont agriculteurs[28].

Lieux et monuments

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L'église Saint-Sulpice

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Chevet de l'église Saint-Sulpice.

Si cette église est citée pour la première fois en 1047, l'essentiel du sanctuaire actuel date du XIIe siècle[29]. De cette époque date le portail occidental, de style roman saintongeais. Celui-ci comporte plusieurs voussures ornées notamment d'oiseaux et de grappes de raisin. De part et d'autre du portail, deux sculptures représentant des lions dévorant des damnés qui y sont représentés : ce type de représentations se retrouve dans plusieurs églises voisines, telles celles de Nieul-lès-Saintes ou La Clisse. La partie supérieure de la façade, percée d'une baie, est dépourvue de toute ornementation. Au XIIIe siècle ou XIVe siècle, l'église est reprise dans le style gothique : de cette époque datent le clocher octogonal ainsi que la chapelle sud du transept, qui est venue remplacer l'absidiole originelle. Au XVIIe siècle, de nouvelles modifications ont été apportées à la structure de l'édifice, notamment par la reconstruction de l'abside et d'une partie du croisillon nord[30].

L'édifice actuel forme un plan en croix latine, comportant une nef de quatre travées, voûtée en berceau et éclairée par une série d'ouvertures : quatre baies romanes et deux gothiques, qui datent du XVIIe siècle. À la croisée du transept, sur le mur sud, un contrefort intérieur fort inhabituel fut édifié au XIIIe siècle afin de renforcer le nouveau clocher. Celui-ci, établi à la croisée du transept, passe d'une base quadrangulaire à une structure octogonale, percé à l'origine de huit ouvertures gothiques dont trois ont été bouchées ultérieurement[31].

 
vue générale de l'église Saint-Sulpice.

Le croisillon nord est prolongé d'une absidiole reprise au XVIIe siècle, tandis que le croisillon sud fut totalement remanié au XIIIe siècle. Entièrement voûté d'ogives, il se prolonge d'une chapelle de deux travées se terminant par un mur percé d'une fenêtre à remplage de style gothique. Sous le croisillon se trouvent les restes d'une crypte semi-enterrée datant probablement du XIIe siècle. Une trappe ouvre encore sur ce qu'il en reste, mais toute sa partie supérieure a été arasée[29]. Enfin, le chœur, qui forme une travée, se prolonge par une abside éclairée de deux baies ogivales. À l'entrée du chœur se trouvent plusieurs chapiteaux du XIIe siècle. Très frustes, ils sont à rapprocher de ceux des églises de Sainte-Gemme et de Thézac.

L'église Saint-Sulpice est classée monument historique depuis 1924[32].

Tour de l'Isleau

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La tour de l'Isleau.

Autrefois appelé « Tour de l'Islot », ce vestige féodal datant du XIIe siècle est tout ce qu'il reste d'un ancien château-fort, dont la construction est attribuée à Henri III Plantagenêt, duc d'Aquitaine et comte de Poitou. Le premier seigneur connu avec certitude apparaît dans un aveu rendu en 1368: il s'agit de Pont de Vivonne, chevalier, « Tesmoing de vérité » sous le scel de sa « chastellerie de Lileau près de Pontlabay »[30]. Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, le domaine devint la propriété des barons de la Chaume. Transformé en exploitation agricole au cours du XIXe siècle, l'ensemble est à demi ruiné et envahi par les herbes folles lorsqu'il est racheté par ses actuels propriétaires. Ceux-ci ont entrepris la restauration de l'ensemble en 1974, et ont obtenu le prix de l'Académie de Saintonge en 2003, en récompense de leurs efforts[33]. Propriété privée, il est toutefois impossible de le visiter à l'heure actuelle.

Le donjon, de forme quadrangulaire, mesurait autrefois plus de trente mètres. Il forme actuellement un ensemble de 17 mètres de haut sur 11 mètres de côté. Sa structure l'apparente aux constructions anglaises primitives : il est encore possible de distinguer la base des quatre tours d'angle qui se dressaient autrefois au-dessus de la terrasse, elle-même protégée de créneaux, aujourd'hui disparus.

Conformément à la tradition médiévale, une porte ouvre directement sur le premier étage, afin de renforcer la protection des occupants. Celle-ci était uniquement accessible par une échelle. Le donjon était autrefois entouré d'une enceinte quadrangulaire, flanquée de tours d'angle. Elle était encore présente au début du XIXe siècle. À proximité subsistent les restes d'une modeste chapelle, vestiges d'un village disparu qui entourait l'édifice, dominant la plaine de l'Arnoult.

Le donjon a été inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du [34].

Logis de Montfabien

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Ce logis, dont les origines ne semblent pas antérieures au XVIIIe siècle, fut la propriété de la famille Baron à la veille de la révolution. Il se compose d'un corps de logis rectangulaire établi sur deux niveaux, précédé d'une terrasse avec balustrade et escalier à volée unique. La façade du bâtiment, très sobre, est percée d'une porte surmontée d'un fronton triangulaire de tradition classique. De part et d'autre de la porte d'entrée se trouvent deux niches ornées de coquilles[30].

Héraldique

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  Blason
Tiercé en pairle renversé : au 1er de gueules au livre ouvert d'or, les pages d'argent écrites de sable, à la crosse d'or brochant sue le livre, au 2e de sinople à trois gousses de mojhette [haricot] d'or posées en pal et rangées en fasce, au 3e d'azur à la fleur de lis d'or soutenue d'une burelle ondée d'argent[35].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Équipements et services

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Enseignement

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La commune est en regroupement pédagogique (RPI) avec les communes voisines des Essards et de Plassay. Si l'école maternelle se situe à Plassay, l'école de Saint-Sulpice-d'Arnoult accueille les élèves inscrits en CP et CE1, tandis que les élèves du CE2 au CM2 sont scolarisés à l'école primaire des Essards. Un bus gratuit permet aux élèves de rejoindre leur école et de regagner leur domicile après les cours. Un service de garderie a été mis en place conjointement[3]. La commune comptait 75 élèves inscrits en 2003, 76 en 2004 et 89 en 2005[36]

Le collège public le plus proche est celui de Saint-Porchaire, tandis qu'un complexe regroupant un collège et lycée privé est implanté à Pont-l'Abbé-d'Arnoult. Les lycées publics les plus proches se situent à Rochefort et Saintes.

La commune dispose d'un terrain de sport équipé pour le football, d'une surface de jeu pour la pratique du basket-ball et d'un court de tennis.

Vie locale

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Animations

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Les principales animations de la commune sont la frairie de l'Assomption et la fête de la Mojhette, qui a lieu chaque année le dernier dimanche d'août.

Galerie d'images

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références

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  1. Nom des habitants de la commune sur Habitants.fr
  2. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
  3. a et b Site de la communauté de communes
  4. Carte IGN sous Géoportail
  5. Données Météo France.
  6. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
  7. Relevés météorologiques de La Rochelle, Charente-Maritime (17), de 1961 à 1990 (infoclimat.fr)
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saintes », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Sulpice-d'Arnoult », sur Géorisques (consulté le ).
  14. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  15. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  16. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  17. a et b « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Saint-Sulpice-d'Arnoult », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  19. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  20. Délégation interministérielle à la ville
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-Sulpice-d'Arnoult (17408) », (consulté le ).
  26. Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de la Charente-Maritime (17) », (consulté le ).
  27. Demandeurs d'emploi au 31 décembre 2005
  28. Données économiques : L'internaute
  29. a et b Patrimoine roman : Charente-Maritime
  30. a b et c In Le Patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic
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  32. « Église Saint-Sulpice », notice no PA00105243, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  33. Palmarès 2003 de l'académie de Saintonge
  34. « Tour de l'Isleau », notice no PA00105242, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  35. « Saint-Sulpice-d'Arnoult », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
  36. Base de données ASPIC

Voir aussi

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Articles connexes

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