Saint-Melaine
Saint-Melaine ou Saint-Mélaine[Note 1] est une ancienne commune d'Ille-et-Vilaine qui fait aujourd'hui partie de la commune de Châteaubourg.
Saint-Melaine | |||||
L'église Saint-Melaine. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Ille-et-Vilaine | ||||
Arrondissement | Rennes[1] | ||||
Commune | Châteaubourg | ||||
Intercommunalité | Vitré Communauté | ||||
Statut | Ancienne commune | ||||
Code postal | 35220 | ||||
Code commune | 35298 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 06′ 40″ nord, 1° 23′ 02″ ouest | ||||
Élections | |||||
Départementales | Châteaubourg | ||||
Historique | |||||
Fusion | 1973 | ||||
Commune(s) d'intégration | Châteaubourg | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
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La fusion-association entre Broons-sur-Vilaine, Saint-Melaine et Châteaubourg a eu lieu le [2] et est transformé en une fusion simple au [3].
Géographie
modifierSaint-Melaine se trouve dans la partie orientale du Bassin de Rennes, sur la rive droite (rive nord) de la Vilaine qui limite au sud le finage communal. La majeure partie du territoire de cette ancienne commune forme un bas plateau en pente douce dont les altitudes vont croissant vers le nord jusqu'à 98 mètres d'altitude au nord de La Gaudinais. Le bourg, excentré dans la partie sud du territoire de l'ex-commune, est situé sur ce bas plateau, dominant l'escarpement formé par le versant nord de la vallée de la Vilaine, qui coule vers une cinquantaine de mètres d'altitude (46 mètres à Pont-Riou).
Le finage de cette ancienne commune avait un paysage traditionnel de bocage avec habitat dispersé en hameaux et fermes isolées.
Saint-Melaine était sur l'itinéraire de la route royale allant de Rennes à Paris, devenue Route nationale 12 jusqu'en 1952[4], puis RN 157 jusqu'à la construction de la voie rapide prolongeant l'autoroute A81 entre La Gravelle et Rennes qui passe nettement plus au sud. Désormais, c'est la simple RD 857 en Ille-et-Vilaine.
La voie ferrée allant de Paris-Montparnasse à Rennes et Brest passe au sud de la commune, mais Saint-Melaine ne dispose pas de gare, la plus proche étant celle de Châteaubourg.
La Vilaine et la voie ferrée forment obstacles aux communications nord-sud : seuls un pont et un passage à niveau en permettent le franchissement, au niveau de Pont-Riou, sur une route communale en direction de Saint-Didier.
Désormais le bourg de Saint-Melaine est englobé dans l'agglomération de Châteaubourg et cette ancienne commune forme, depuis la fusion intervenue, la partie orientale de la commune de Châteaubourg.
Histoire
modifierÉtymologie et origines
modifierLa paroisse est consacrée à saint Melaine, évêque de Rennes.
Moyen Âge
modifierSaint-Melaine aurait été une paroisse au XIIe siècle si l'on en croit le fait qu'en 1163 Renault de Saint-Melaine donna à l'abbaye de Savigny le tiers de la dîme de la paroisse[5].
La grange cistercienne de Fayel (de nos jours il existe un hameau et un étang portant ce nom, écrit "Fayelle", situé au nord du bourg de Saint-Melaine) a été fondée en 1167 par Robert III de Vitré[6],[7] et était comme un prieuré dépendant de l'abbaye de Savigny[8]. Elle disposait du droit de haute justice[9].
La famille Guyot du Pontrioul fut anoblie par le duc de Bretagne Jean V en 1440. Elle demeurait au manoir de la Baronnière[10] (trève de Saint-Melaine) et était seigneur de La Fontenelle, de la Baronnière, de Baillé, du Brossays, du Tremble[11].
Époque moderne
modifierLa châtellenie de La Fontenelle était préeminente à Saint-Melaine. Le château de La Fontenelle fut propriété successive en 1427 de la famille du Plessis (seigneurs du Plessis en Melesse), en 1448 de la famille de Beaucé (seigneurs du Plessis-Beaucé en La Chapelle-des-Fougeretz), puis des familles de Brignon[12] (en 1616), Le Clerc (en 1690), et, au XVIIIe siècle, de la Motte[13], Girard[14] et Tulot[15].
L'abbé de Saint-Melaine de Rennes y disposait d'un fief et du droit d'y présenter le recteur.
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Église paroissiale Saint-Melaine (XVIIè)
Au XVIe siècle l'ancienne paroisse de Saint-Melaine-sur-Vilaine n'est plus qu'une simple trève dépendant de la paroisse de Saint-Jean-sur-Vilaine, son curé étant nommé par le recteur de Saint-Jean ; le recteur de Saint-Jean-sur-Vilaine interdit même en 1615 en l'église Saint-Melaine tout culte divin, sauf une messe basse les dimanches et fêtes, dite par un prêtre nommé par lui, mais il fut désavoué lors d'un procès intenté contre lui par le seigneur de la Fontenelle. Saint-Melaine ne fut à nouveau érigée en paroisse indépendante par une ordonnance royale qu'en 1825[16].
Révolution française
modifierSaint-Melaine a été érigée en commune à la Révolution française, au détriment de l'actuelle commune de Saint-Jean-sur-Vilaine.
Le 24 brumaire an II (), la division du général Muller campe à Saint-Melaine et sa réserve à Saint-Jean-sur-Vilaine ; elles font partie des troupes de l'Armée de l'Ouest, dirigées par le général Kléber[17].
En , le chef chouan Henri du Boishamon, informé qu'une colonne républicaine forte de 300 hommes, qui avait couché à Châteaubourg, devait se rendre à Vitré, décida de l'attaquer, bien qu'il n'eût qu'à peine 250 soldats. Il tendit une embuscade aux troupes républicaines à Saint-Jean ; le combat fut longtemps indécis, mais les chouans parvinrent à adosser les républicains à la Vilaine et durent fuir jusqu'à Saint-Melaine et perdirent une quarantaine d'hommes[18].
Le XIXe siècle
modifierEn 1845, A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Saint-Melaine :
« Commune formée de l'ancienne trève de Saint-Jean-sur-Vilaine. Principaux villages : les Champs-au-Moine, la Gaudinais, le Pont-Riou, la Bretonnière. Maisons importantes : Fayelle, la Fontenelle. Superficie totale : 1581 hectares (...) dont terres labourables 1098 ha, prés et pâtures 205 ha, bois 87 ha, vergers et jardins 8 ha, landes et incultes 7 ha, châtaigneraies 15 ha (...); moulin : 1. Cette commune est traversée de l'est à l'ouest par la route de Rennes à Paris, et limitée au sud par la rivière de Vilaine. Elle contient au nord le bois-taillis des Alleux, ainsi que les étangs de Fayelle qui, avec le ruisseau de la Corbière, lui servent de limite. Fayelle, jadis à la famille du Dézerszeul, était un prieuré appartenant aux moines de Savigny. On parle le français [en fait le gallo][19]. »
Le XXe siècle
modifierLa Première Guerre mondiale
modifierLe monument aux morts de Saint-Melaine porte les noms des 10 soldats de la commune morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[20].
L'Entre-deux-guerres
modifierLa famille Rubin, cultivateurs à Fayelle, obtint en 1929 le prix Étienne Lamy décerné par l'Académie française à une famille nombreuse (18 enfants) méritante[21].
La Seconde Guerre mondiale
modifierLe , un monument du Sacré-Cœur fut béni à Saint-Melaine. Le journal Ouest-Éclair écrit : « Son caractère original, et la qualité très rare de la fresque qui le décore, attireront les visiteurs »[22].
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Monument aux morts 14-18
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Le monument du Sacré-Cœur et le calvaire de Saint-Melaine
Saint-Melaine n'a connu aucun décès pour faits de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le XXIe siècle
modifierDémographie
modifierLa commune de Saint-Melaine a vu sa population passer de 400 habitants en 1793 à 417 habitants en 1846 (année du maximum démographique), connaissant donc une remarquable stagnation pendant la première moitié du XIXe siècle ; le minimum démographique est atteint en 1921 avec seulement 262 habitants, en raison de l'exode rural ; la population recommence à croître très modérément pendant l'Entre-deux-guerres et l'immédiat après Seconde Guerre mondiale, atteignant 315 habitants en 1962, pour commencer à croître plus rapidement ensuite, atteignant 375 habitants en 1968, sans retrouver néanmoins encore à cette date le niveau de population de 1793[23]. Depuis, la population de la commune associée était de 1 214 habitants en 1999[réf. souhaitée] et 1 744 habitants en 2010[24] ; la fusion intervenue avec Châteaubourg ne permet plus dorénavant de connaître les chiffres précis, mais la population continue à fortement augmenter, si l'on en juge par la prolifération des nouveaux lotissements, l'agglomération de Saint-Melaine étant désormais englobée dans celle de Châteaubourg.
Administration et vie politique
modifierListe des maires
modifierMonuments et sites
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Le nom de la commune s'écrit « Saint-Mélaine » selon l'IGN.
Références
modifier- Châteaubourg est passé de l’arrondissement de Rennes à celui de Fougères-Vitré lors de la création de ce dernier le 1er octobre 2010 (donc après la disparition de la commune).
- Arrêté préfectoral du 22 mars 1973 prononçant la fusion-association des communes de Châteaubourg, Broons-sur-Vilaine et Saint-Melaine
- Arrêté préfectoral portant suppression des communes associées de Saint-Melaine et Broons-sur-Vilaine et transformation de la fusion-association entre les communes de Châteaubourg, Saint-Melaine et Broons-sur-Vilaine en fusion simple, 5 avril 2013, lire en ligne
- En 1952, c'est l'itinéraire par Dreux, Alençon et Fougères qui devint la RN 12
- « Étymologie et histoire de Châteaubourg », sur infobretagne.com (consulté le ).
- Jacqueline Buhot, L'abbaye normande de Savigny, chef d'ordre et fille de Cîteaux, "Le Moyen Âge : bulletin mensuel d'histoire et de philologie", 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k116470q/f260.image.r=Ch%C3%A2teaubourg?rk=21459;2
- Daniel Pichot, « La grange du Fayel et la mise en valeur du pays de Vitré au XIIe siècle », Bulletin et Mémoires de la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, Rennes, vol. 79, 1976, p. 21-30
- Arthur de La Borderie, "Recueil d'actes inédits des ducs et princes de Bretagne (XIe, XIIe, XIIIe siècles)", 1888, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57483024/f119.image.r=ch%C3%A2teaubourg?rk=5708182;4
- G. Corbe, "Guide historique et statistique du département d'Ille-et-Vilaine", Imprimerie Landais et Oberthur, Rennes, 1847.
- « Manoir de La Baronnière », sur topic-topos.com via Internet Archive (consulté le ).
- Édouard Frain, "Tableaux généalogiques, notices et documents inédits au soutien du Mémoire où il est fait mention de plusieurs familles établies à Vitré et paroisses environnantes aux XVe, XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles", 1890, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k74143x/f182.image.r=Saint-Jean-sur-Vilaine?rk=493564;4
- Seigneur de la Chevrotinière en Le Pertre
- La famille de la Motte habitait le château de la Motte de Gennes en Gennes-sur-Seiche
- Seigneurs de Châteauvieux
- « Étymologie et histoire de Châteaubourg », sur infobretagne.com (consulté le ).
- « Étymologie et histoire de Châteaubourg », sur infobretagne.com (consulté le ).
- H. Baguenier-Desormeaux, "Kléber en Vendée (1793-1794)", 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111939x/f305.image.r=Ch%C3%A2teaubourg
- "Henri Du Boishamon... : sa vie à travers la Révolution et la Terreur, ses services dans l'armée catholique et royale de Bretagne, ce qu'il fut pendant et après la Restauration, notes recueillies sur documents authentiques", 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9600743f/f38.image.r=Ch%C3%A2teaubourg
- Jean-Baptiste Ogée, A. Marteville et P. Varin, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 2, 1845, consultable https://books.google.fr/books?id=9o8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwixmIbq1IHQAhXCvRoKHQTWDBYQ6AEIHTAA#v=onepage&q=Saint-Melaine&f=false
- http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=11196
- Journal Ouest-Éclair no 10281 du 21 décembre 1929, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k658038p/f4.image.r=Saint-Didier?rk=5579426;4
- Journal Ouest-Éclair no 15887 du 11 mai 1940, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k661983m/f4.image.r=Ch%C3%A2teaubourg?rk=8433518;0
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Melaine », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Populations légales en vigueur à compter du 1er janvier 2013 pour le département d'Ille-et-Vilaine sur le site de l'Insee
- Pierre Jeby, né vers 1753, marié le à Saint-Melaine avec Marie Boulet, décédé le âgé de 84 ans à Saint-Melaine
- Jacques Pirot, baptisé le vers 1787 à Noyal-sur-Vilaine, décédé après août 1843
- Joseph Gisquel, né le à Saint-Melaine, décédé le à Saint-Melaine
- Pierre Lelièvre, né le à Saint-Melaine, décédé le au Champ aux Moines en Saint-Melaine
- Victor Marie Briantais, né le à Saint-Melaine
- Probablement Louis Pierre René Renoux, né le à Châteaubourg
- François Pierre Renoux, né le à Saint-Melaine. Cité dans le journal Ouest-Éclair no 10067 du 21 mai 1929, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6578241/f5.image.r=Ch%C3%A2teaubourg?rk=5171699;2
- Maire délégué à partir d'avril 1973.
- « Saint-Melaine : J.-C. Gétin ne se représente pas », Ouest-France,
- http://fr.topic-topos.com/chapelle-du-chateau-de-la-fontenelle-chateaubourg
- http://fr.topic-topos.com/manoir-de-la-cadeliere-chateaubourg
- http://fr.topic-topos.com/prieure-de-fayel-chateaubourg
- « Patrimoine de Châteaubourg », sur infobretagne.com (consulté le ) et « Eglise paroissiale Saint-Melaine (Châteaubourg) », sur patrimoine.bzh, (consulté le ).