Saint-Martin-la-Méanne

commune française du département de la Corrèze

Saint-Martin-la-Méanne est une commune française située dans le département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine.

Saint-Martin-la-Méanne
Saint-Martin-la-Méanne
L'église Saint-Martin.
Blason de Saint-Martin-la-Méanne
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Tulle
Intercommunalité Communauté de communes Xaintrie Val'Dordogne
Maire
Mandat
Christian Pair
2020-2026
Code postal 19320
Code commune 19222
Démographie
Gentilé Saint-Martinois
Population
municipale
338 hab. (2021 en évolution de −0,88 % par rapport à 2015)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 10′ 14″ nord, 1° 59′ 15″ est
Altitude Min. 195 m
Max. 548 m
Superficie 27,70 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Argentat-sur-Dordogne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sainte-Fortunade
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Martin-la-Méanne
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Martin-la-Méanne
Géolocalisation sur la carte : Corrèze
Voir sur la carte topographique de la Corrèze
Saint-Martin-la-Méanne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Saint-Martin-la-Méanne
Liens
Site web https://stmartinlameanne.fr/

Géographie

modifier
 
La Dordogne juste en aval du barrage du Chastang ; Saint-Martin-la-Méanne est en rive droite.

Au sud du département de la Corrèze, la commune de Saint-Martin-la-Méanne s'étend sur 27,70 km2. Elle est située en rive droite de la Dordogne qui borde le territoire communal à l'est au niveau des lacs de retenue des barrages du Chastang et d'Argentat. À l'ouest, c'est son affluent, le Doustre, qui limite la commune sur plus de trois kilomètres.

L'altitude minimale, 195 mètres, se trouve à l'extrême-sud, au niveau du lac de retenue du barrage d'Argentat, là où la Dordogne quitte la commune et sert de limites à celles de Servières-le-Château et Saint-Martial-Entraygues. L'altitude maximale avec 548 mètres est localisée à l'ouest, au du lieu-dit le Sireix de l'Aigle[1].

Le bourg de Saint-Martin-la-Méanne, au croisement des routes départementales (RD) 18 et 29, se situe, en distances orthodromiques, dix kilomètres au nord-nord-est d'Argentat.

La commune est également desservie par la RD 131E3.

Communes limitrophes

modifier

Saint-Martin-la-Méanne est limitrophe de sept autres communes.

Historiquement, la commune est exposée à un climat montagnard[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 299 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Argentat-sur-Dordogne à 9 km à vol d'oiseau[5], est de 12,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 145,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Saint-Martin-la-Méanne est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Argentat-sur-Dordogne, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (74,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (71,3 %), prairies (22,3 %), eaux continentales[Note 2] (4 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %), zones urbanisées (1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Lieux-dits, hameaux et écarts

modifier

La commune, en plus du bourg, est subdivisée en hameaux et lieux-dits, dont certains ont aujourd'hui disparu. Le cadastre napoléonien en fournit la liste :

  • Aussoleil
  • Bois de la Barrière
  • la Borie (ou Laborie)
  • Au Brossier
  • le Buisson
  • Caguelane
  • le Carteyroux
  • le Chazal
  • Croix du Bourgeois
  • Croix de Farges
  • Gramond
  • la Grange de Thomas
  • Lafarge
  • Laval
  • Lavastroux
  • Magnac
  • la Maguie (La Morguie ou La Mordie)
  • le Martinet
  • le Mas
  • la Moncettie (Monsettie, Monchettie)
  • Murat
  • le Peuch el Pic (Peuch al Pic)
  • le Pic (autrefois Py ou Pye ou Pyc)
  • la Plaze
  • Port Saint-Jean
  • Poujol (ou Pouzol)
  • le Prat Condat (ou Pracondat)
  • Rame
  • Roumégoux
  • Serre
  • le Seye (plus rarement : Seyt ou Seix)
  • Soumaille
  • Suc Pointu
  • Terrieux (ou terriou ou Tarrioux)
  • Touron (ou Tourron)
  • Tras le Goutal
  • Tras Lombas (Tras-le-Bos ou Tras-Lou-Bos)
  • le Vézac (ou Vézat)

Risques majeurs

modifier

Le territoire de la commune de Saint-Martin-la-Méanne est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels

modifier
 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Martin-la-Méanne.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 10,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 342 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].

Concernant les feux de forêt, aucun plan de prévention des risques incendie de forêt (PPRIF) n’a été établi en Corrèze, néanmoins le code de l’urbanisme impose la prise en compte des risques dans les documents d’urbanisme. Le périmètre des servitudes d'utilité publique et des zones d'obligation légale de débroussaillement pour les particuliers est quant à lui défini pour la commune dans une carte dédiée[17].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2001. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[14].

Risques technologiques

modifier

La commune est en outre située en aval des barrages de Bort-les-Orgues, de Marèges, de l'Aigle, du Chastang, de Neuvic d'Ussel et de Marcillac, des ouvrages de classe A[Note 3] soumis à PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[19].

Risque particulier

modifier

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Martin-la-Méanne est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[20].

Histoire

modifier

Toponymie

modifier

Au IXe siècle, Saint-Martin est nommée Ecclesiam Sancti Martini[21]. Quant à la Méanne, cette précision toponymique peut être attribuée à sa position moyenne, médiane, entre deux cours d'eau (le Doustre et la Dordogne) grâce à l'étymologie de ces adjectifs ainsi qu'à l'occitan mejana signifiant « médiane »[22],[23] du vieux français « meien, meian » issu lui-même du latin medianus.

Sous la Révolution française, pour suivre un décret de la Convention, la commune porte les noms de Jacobin-la-Méanne et Martin-sans-Culotte[24].

Politique et administration

modifier
Liste des maires successifs[25]
Période Identité Étiquette Qualité
1947 1978 Émile Dichamp PCF  
1978 1986 Jean Combe PCF Ingénieur agronome
1986 mars 2001 Émile Estivaux PCF  
mars 2001 décembre 2004 Christiane Tricart
(épouse Combe)
  Retraitée de l'enseignement. Ancienne libraire.
janvier 2005 En cours Christian Pair PS Retraité de l'enseignement

Démographie

modifier

Les habitants de Saint-Martin-la-Méanne sont appelés les Saint-Martinois.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].

En 2021, la commune comptait 338 habitants[Note 4], en évolution de −0,88 % par rapport à 2015 (Corrèze : −0,86 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 7521 2791 4021 4691 5561 5021 4521 4121 517
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4801 4571 4271 3831 3541 3211 3741 3581 305
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2471 1611 1081 033922911832841704
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
589532458393362365359358365
2014 2019 2021 - - - - - -
343340338------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

modifier

Culture locale et patrimoine

modifier

Lieux et monuments

modifier

Personnalités liées à la commune

modifier

Héraldique

modifier

D'azur mantelé de gueules maçonné d'or, un chevron de même brochant sur la partition et accompagné en pointe d'un chabot d'argent, au chef de sinople chargé de deux pommes d'argent.

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Notes et références

modifier

Notes et cartes

modifier
  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[18].
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références

modifier
  1. « le Sireix de l'Aigle » sur Géoportail (consulté le 19 juillet 2015)..
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Saint-Martin-la-Méanne et Argentat-sur-Dordogne », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Argentat » (commune d'Argentat-sur-Dordogne) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Argentat » (commune d'Argentat-sur-Dordogne) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Argentat-sur-Dordogne », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  14. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Martin-la-Méanne », sur Géorisques (consulté le )
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  17. « Risque de feu de forêt près de chez moi, sur la commune de Saint-Martin-la-Méanne », sur Géorisques (consulté le )
  18. Article R214-112 du code de l’environnement
  19. « Dossier départemental des risques majeurs de la Corrèze », sur www.correze.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
  20. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le )
  21. Toponymie générale de la France: Tome 3, Formations dialectales (suite), p. 1628, E. Nègre
  22. (en) « Le Lingue Madri della Provincia di Torino », sur Issuu (consulté le ).
  23. « MOYEN : Etymologie de MOYEN », sur cnrtl.fr (consulté le ).
  24. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. « Les maires de Saint-Martin-la-Méanne », sur Site francegenweb, (consulté le ).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « tabernacle, exposition », notice no PM19000510, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 19 juillet 2015.
  30. « Croix de chemin », notice no PA00099867, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 19 juillet 2015.