Saint-Maixme-Hauterive

commune française du département d'Eure-et-Loir

Saint-Maixme-Hauterive est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Saint-Maixme-Hauterive
Saint-Maixme-Hauterive
Mairie de Saint-Maixme-Hauterive
Village de Saint-Maixme.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Dreux
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Dreux
Maire
Mandat
Christophe Helias
2020-2026
Code postal 28170
Code commune 28351
Démographie
Population
municipale
399 hab. (2021 en évolution de −7,42 % par rapport à 2015)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 35′ 19″ nord, 1° 10′ 59″ est
Altitude Min. 151 m
Max. 224 m
Superficie 31,95 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Chartres
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Lubin-des-Joncherets
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Maixme-Hauterive
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Maixme-Hauterive
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Voir sur la carte topographique d'Eure-et-Loir
Saint-Maixme-Hauterive
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Voir sur la carte administrative du Centre-Val de Loire
Saint-Maixme-Hauterive
Liens
Site web http://www.saintmaixmehauterive.fr

Géographie

modifier

Situation

modifier

Communes limitrophes

modifier


En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 664 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Thimert », sur la commune de Thimert-Gâtelles à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 634,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Saint-Maixme-Hauterive est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chartres, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 117 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (66,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,6 %), forêts (33,1 %), zones agricoles hétérogènes (4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,8 %), prairies (0,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

modifier

Le territoire de la commune de Saint-Maixme-Hauterive est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].

Risques naturels

modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de Saint-Martin et la Vallée de Saint-Vincent. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2001[15],[13].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Maixme-Hauterive.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[16]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 77,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 233 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 177 sont en aléa moyen ou fort, soit 76 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[13].

Risques technologiques

modifier

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[19].

Toponymie

modifier

Saint-Maixme est attesté sous les formes Sanctus Maximus en 1177, Saint Mesme en 1486[20], Saint Maixme en 1793[21].

Le chef-lieu primitif de la paroisse fut Abronville (Brouvilliers). L'église d'Abronville ayant été incendiée pendant les guerres de religion au XIVe siècle, on employa au service du culte une chapelle située en bordure de la localité qui devint une paroisse et aux alentours se forma un village qui prit le nom de Sanctus Maximus patron de cette chapelle.

Saint-Maixme est un hagiotoponyme faisant référence à Saint Maxime.

Hauterive est le second bourg communal associé à celui de Saint-Maixme par ordonnance royale du . Son nom est attesté sous la forme Alte Ripe (« haute Rive ») vers 1272[22].
Hauterive le Bourgeois sur les registres d'état civil en 1784.

Histoire

modifier

Ancien Régime

modifier

Son histoire est intimement liée aux seigneurs de Châteauneuf-en-Thymerais. L'un d'eux, Hughes Ier, y fonda l'abbaye Royale de Saint-Vincent-aux-Bois, qui subsista jusqu’à la Révolution.

Époque contemporaine

modifier

XXe siècle

modifier

Politique et administration

modifier

Liste des maires

modifier
Liste des maires à partir de 1945
Période Identité Étiquette Qualité
1971 2001 Yves Gourci    
2001 2014 Marie-France Leclerc    
2014 2020 Claude Dahuron SE Retraité Fonction publique
2020 En cours Christophe Helias    

Politique environnementale

modifier

Population et société

modifier

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].

En 2021, la commune comptait 399 habitants[Note 3], en évolution de −7,42 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
439380422338359382530629632
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
606631592552533511556556506
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
497477431394440388378382362
1962 1968 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
307234265316349417436438411
2021 - - - - - - - -
399--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

modifier

Manifestations culturelles et festivités

modifier

Économie

modifier

Culture locale et patrimoine

modifier

Lieux et monuments

modifier

Église Saint-Même

modifier
 
Façade ouest de l'église Saint-Même.
 
Façade sud.

Abbaye de Saint-Vincent-aux-Bois

modifier

Aujourd'hui disparue, une abbaye s'élevait jadis au nord-est de la commune au lieu-dit Saint-Vincent[Note 4], à l'ouest du village de Saint-Jean-de-Rebervilliers et au nord-ouest de Châteauneuf-en-Thymerais entre la D138 et la D939. Il ne reste plus aujourd'hui que les fondations des édifices, encore mentionnés sur la carte de Cassini au XVIIIe siècle.

Le site constituait l'une des premières abbayes de l'ordre des chanoines réguliers de saint Augustin et fut fondée par Hugues, seigneur de Châteauneuf, vers 1130[26],[27]. Sa fondation faisait suite à la création d'un oratoire dédié à saint Vincent, martyr, en 1066 dans la forêt du Thymerais[28].

Chemin romain

modifier

La D 138, qui délimite aujourd'hui le nord de la commune, recouvre un ancien chemin romain reliant Chartres à Condé-sur-Iton[29].

Chapelle Saint-Léonard

modifier

La chapelle se situe sur la D 133, dans le hameau de Saint-Léonard au nord du bourg[30].

Personnalités liées à la commune

modifier
  • L'écrivain du siècle des Lumières, Jean-François Dreux du Radier, a fixé sa résidence dans le centre de Saint-Maixme, de 1770 à 1779.
  • L'écrivain René de Obaldia a eu pendant une cinquantaine d'années sa maison de campagne dans le hameau de Saint-Léonard[31],[32].

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

modifier

Notes et références

modifier

Notes et cartes

modifier
  1. Le rond du Roi se situe sur la Route Forestière Royale de la forêt domaniale de Châteauneuf-en-Thymerais, délimitant notamment les territoires des communes de Thimert-Gâtelles et Saint-Maixme-Hauterive.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  4. 48° 36′ 46″ N, 1° 12′ 36″ E
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références

modifier
  1. « Rond de France », sur Géoportail (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Saint-Maixme-Hauterive et Thimert-Gâtelles », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Thimert », sur la commune de Thimert-Gâtelles - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Thimert », sur la commune de Thimert-Gâtelles - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chartres », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Maixme-Hauterive », sur Géorisques (consulté le ).
  14. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  15. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  16. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
  17. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Saint-Maixme-Hauterive », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  19. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  20. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, , p. 1558.
  21. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes ; formations dialectales, Droz, , p. 1100.
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Joseph Beauhaire, Diocèse de Chartres: Chronologie des évêques, des curés, des vicaires et des autres prêtres de ce diocèse depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, (présentation en ligne), p. 469
    Joseph Beauhaire indique 1120 or Hugues II de Châteauneuf, fils de Gervais n'a pas pu succéder à son père avant 1136 (dernier acte connu) et l'année généralement admise pour cette succession est 1140. Cependant comme son père s'est rendu en Terre sainte en 1128, la fondation de l'abbaye peut se situer vers 1130 car il officiait en l'absence de son père. C'est d'ailleurs lui qui confirme les biens de l'abbaye en 1132.
    .
  27. René Merlet, Inventaire-sommaire des archives départementales antérieures à 1790: Eure-et-Loir : Archives ecclésiastiques, Série H. II. H. 2790-H 4693, vol. 9, , 223 p. (présentation en ligne)
    H. 3907
    .
  28. p574 Prosopographie génovéfaine: répertoire biographique des chanoines réguliers... Par Nicolas Petit
  29. p.213 Carte archéologique de la Gaule: 28. Eure-et-Loir Par Anne Ollagnier, Dominique Joly
  30. Clochers de France - Gérard Lepoint, « Chapelle Saint-Léonard », sur clochers.org, .
  31. Centre France, « Portrait - René de Obaldia, le doyen éternel de la culture française est aussi un citoyen d'Eure-et-Loir », sur lechorepublicain.fr, (consulté le ).
  32. Centre France, « La mairie célèbre ses deux centenaires », sur lechorepublicain.fr, (consulté le ).