Saint-Louis (Guadeloupe)
Saint-Louis ou parfois appelé Saint-Louis de Marie-Galante (en créole guadeloupéen : Senlwi ou Senlwi Marigalant ) est une commune française située sur l’île de Marie-Galante dans le département de la Guadeloupe. Ses habitants sont appelés Saints-Louisien(ne)s.
Saint-Louis | |||
Panorama de Saint-Louis de Marie-Galante. | |||
Administration | |||
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Pays | France | ||
Région | Guadeloupe | ||
Département | Guadeloupe | ||
Arrondissement | Pointe-à-Pitre | ||
Intercommunalité | Communauté de communes de Marie-Galante | ||
Maire Mandat |
François Navis 2020-2026 |
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Code postal | 97134 | ||
Code commune | 97126 | ||
Démographie | |||
Gentilé | Saints-Louisien•ne•s | ||
Population municipale |
2 528 hab. (2021 ) | ||
Densité | 45 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 15° 57′ 00″ nord, 61° 19′ 00″ ouest | ||
Altitude | Min. 0 m Max. 181 m |
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Superficie | 56,28 km2 | ||
Type | Commune rurale et littorale | ||
Élections | |||
Départementales | Marie-Galante | ||
Législatives | Première circonscription | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Guadeloupe
Géolocalisation sur la carte : Guadeloupe
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Géographie
modifierLocalisation
modifierS'étendant sur 56,3 km2 de superficie totale[1], la commune de Saint-Louis de Marie-Galante est située au nord de l'île de Marie-Galante, dont elle est la plus grande commune. Délimité au sud par la rivière de Saint-Louis et au nord par une haute falaise, son territoire est séparé en deux par une faille dite La Barre. La rivière du Vieux-Fort la traverse. La côte ouest est bordée de nombreuses plages et la commune compte parmi les plus beaux sentiers pédestres de l'île.
Climat
modifierLe climat de l'île y est de type tropical, bien que plus sec que celui de la « Guadeloupe continentale ».
Urbanisme
modifierTypologie
modifierCapesterre-de-Marie-Galante est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
La commune, bordée par l'océan Atlantique au nord, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[5]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[6],[7].
Lieux-dits et hameaux
modifierLes principaux lieux-dits de la commune sont : l'Anse-du-Vent, Bagatelle, Barre-de-l'Île, Chalet, Chapelle-Sainte-Thérèse, Cocotier, Courbaril, Desmarais, Dorot, Giraud, Grandbassin, Grandpierre, Grelin, Guignes, Littoral, Maletie, Marie-Louise, Mayoumbé, Ménard, Merlet, Moustique, Pélisson, la Rase, Ribourgeon, la Rose-Verger, Saint-Charles, Saint-Germain, Saragot, les Sources, Vallon-Vrimouth, Vieux-Fort.
Toponymie
modifierLe premier nom du site est Aulinagan en amérindien[8]. Le nom de Saint-Louis de Marie-Galante n’apparaît sur une carte qu’en 1760[précision nécessaire][réf. nécessaire] et fait référence au roi Louis IX communément appelé Saint-Louis[9].
Histoire
modifierDes populations Autochtones s'étaient installées de longue date sur le territoire de Saint-Louis de Marie-Galante avec des peuplements Arawaks puis Caraïbes. Beaucoup d'instruments servant à la culture sur brûlis de ces deux peuples ont été retrouvés. Au début de la colonisation, Caraïbes et Français cohabitaient pacifiquement. Mais, les Caraïbes ont perpétré des massacres sur ces colons. Les colons français bâtirent au lieu-dit Vieux-Fort leur première occupation sur l'île en 1648 qui devient le bourg principal. En représailles des violences commises par les Français en Dominique, les indiens caraïbes commettent à leur tour des violences contre les colons en 1653[réf. nécessaire]. Le bourg principal est alors reconstruit un peu plus loin.
La paroisse de Vieux-Fort est créée tardivement vers 1750. Après le tremblement de terre de 1843, Vieux-Fort détruit, les administrations s'installèrent dans la baie de Saint-Louis, et le bourg se développa autour de l'activité sucrière de l'île notamment après le cyclone de 1865.
Politique et administration
modifierSaint-Louis fut la première ville de Guadeloupe de moins de 3 000 habitants à s'inscrire dans les partenariats de type II promus par les Nations unies qui incluent l'émergence de la société civile, notamment avec l'ONG PLAC 21 qui constitue l'unique et première organisation non gouvernementale française des Caraïbes à détenir le « Statut consultatif spécial[Quoi ?] » conféré par le Conseil économique et social des Nations Unies[réf. nécessaire].
Rattachements administratifs et électoraux
modifierLa commune appartient à l'arrondissement de Pointe-à-Pitre et au canton de Marie-Galante depuis le redécoupage cantonal de 2014. Avant cette date, elle était le chef-lieu du canton de Saint-Louis.
Pour l'élection des députés, Saint-Louis fait partie depuis 1988 de la première circonscription de la Guadeloupe.
Intercommunalité
modifierLa commune de Saint-Louis fait partie de la communauté de communes de Marie-Galante, dans laquelle elle est représentée par quatre conseillers. Cette assemblée a été créée en 1994 et compte 10 867 habitants en 2016.
Liste des maires
modifierJumelages
modifier- Belle-Île-en-Mer
- Saint-Louis du Mississippi[réf. nécessaire]
- Saint-Louis du Sénégal[13].
Économie
modifierLe port de Saint-Louis assure la liaison avec l'archipel et accueille une activité de pêche. L'activité principale de la commune est toutefois la culture de la canne à sucre pour la production sucrière et la distillation en rhum de Guadeloupe réalisée par les distilleries des autres communes marie-galantaise. L'élevage bovin prend également une place notable dans l'agriculture, en raison notamment de l'utilisation du bétail pour le transport de la canne à sucre.
La commune possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de Pointe-à-Pitre, et développe un projet d'une centrale photovoltaïque expérimentale[réf. nécessaire].
Le tourisme constitue également une part de l'activité économique de la commune, notamment avec le passage de petits bateaux de croisière, ainsi que le développement d'un événement sportif nautique, la « MG Race », une course internationale de motomarines, dont la première édition s'est tenue à Saint-Louis en 2020[14]. Avec la disparition en mai 2013 de l'offre hôtelière portée par l'ex-hôtel Cohoba devenu Kawann – géré par la Compagnie hôtelière de Marie-Galante (CHMG)[15] –, l'hebergement classique est cependant en forte baisse depuis cette date alors qu'il s'agissait du principal hôtel de standing de l'île et un employeur exclusivement local[16].
Population et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2021, la commune comptait 2 528 habitants[Note 2], en évolution de +2,06 % par rapport à 2015 (Guadeloupe : −3,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Manifestations culturelles et festivités
modifierChaque année la commune organise la fête de la Charrette, le 7 août, pour célébrer la tradition et l'utilisation du bétail pour le transport de la canne.
Enseignement
modifierComme toutes les communes de l'archipel de la Guadeloupe, Saint-Louis est rattaché à l'Académie de la Guadeloupe. La ville possède sur son territoire une école maternelle (Guy-Dramort) et une école primaire (Léopold-Lubino). En ce qui concerne l'enseignement secondaire, la ville accueille le collège Albert-Baclet tandis que le lycée le plus proche est le lycée polyvalent Hyacinthe-Bastaraud de Grand-Bourg.
Santé
modifierSports
modifierLe stade municipal de Saint-Louis accueille les entraînements et les matchs du club de football du Saint-Louis Athlétic Club (SLAC). Depuis se tient, sur trois jours sur le plan d'eau de Saint-Louis, la course par étapes de jet-skis créée par Éric Paulin, l'organisateur du « Karujet »[14].
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- L'ancienne prison, classée aux monuments historiques depuis 2009.
- La « Gueule Grand-Gouffre », un cratère de 50 m de diamètre et arche naturelle de 30 m de haut creusée par l'océan dans la falaise[21].
- Le « Trou à Diable », un site spéléologique.
- Les sentiers Écolambda pour découvrir la faune et la flore caraïbe dans un amphithéâtre naturel.
- Les moulins de Ménard, d'Agapy, de Mayolette, et le site de Fréchy-Dorot.
- La mairie de Saint-Louis est l'œuvre de l'architecte Ali Tur construite entre 1931 et 1932[22].
- Les plages de la commune sont celles d'Anse de Mays, Anse Moustique, Anse Canot et de Vieux-Fort, ainsi que l'îlet de Vieux Fort. La plage de Saint-Louis se trouve administrativement sur le territoire de la commune de Grand-Bourg au sud des marais Saint-Charles et de Folle-Anse.
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L'ancienne prison
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Gueule Grand Gouffre (panneau en créole)
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Gueule Grand-Gouffre
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La Baie de Saint-Louis
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Gueule Grand Gouffre vue du ciel
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Plage de la Folle-Anse
Personnalités liées à la commune
modifier- Albertine Baclet, maire de Saint-Louis de 1965 à 1971, député 1967 à 1968.
- Jacques Cornano, maire de Saint-Louis depuis 2001 et sénateur depuis 2011.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
modifier- Chiffres clés de la commune de Saint-Louis (97126), INSEE, 21 avril 2021.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Mission académique Maitrise des langues:Territoire Kalinas des Caraïbes, MNESR » [PDF] (consulté le )
- Patrick Boucheron, Quand l'histoire fait dates : 25 août 1270, la mort de Saint Louis, Arte, 2020.
- « François Paméole est décédé », Guadeloupe La 1re,
- « Résultats Municipales 2020 : François Navis nouveau maire de Saint Louis de Marie-Galante », Guadeloupe La 1re, 28 juin 2020.
- « Les conseils municipaux élus le 28 juin dernier choisissent leurs édiles », Guadeloupe La 1re, 4 juillet 2020.
- « Bienvenue à Saint-Louis de Marie Galante », (consulté le )
- Carole Petit, « MG Race 1ère édition : le cœur de Marie-Galante s'emballe pour le jet ski », Guadeloupe La 1re, 23 janvier 2020.
- « Le personnel du Kawann lutte contre l'oubli », France-Antilles, 1er octobre 2013.
- « La nouvelle vie de l'ex-hôtel Cohoba à Marie-Galante », Guadeloupe La 1re, 6 février 2021.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
- pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
- 16° 00′ 08,2″ N, 61° 16′ 01,9″ O.
- Michèle Robin-Clerc, Note descriptive de l’œuvre d’Ali Tur, Basse-Terre, Conseil régional de Guadeloupe, (lire en ligne), p. 7-8.