Saint-Juvat

commune française du département des Côtes-d'Armor

Saint-Juvat [sɛ̃ʒyva] est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.

Saint-Juvat
Saint-Juvat
Mairie de Saint-Juvat.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Dinan
Intercommunalité Communauté d'agglomération Dinan Agglomération
Maire
Mandat
M. Dominique Ramard
2020-2026
Code postal 22630
Code commune 22308
Démographie
Gentilé Juvatien, Juvatienne
Population
municipale
649 hab. (2021 en évolution de −0,76 % par rapport à 2015)
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 21′ 15″ nord, 2° 02′ 33″ ouest
Altitude 45 m
Min. 13 m
Max. 71 m
Superficie 17,41 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Dinan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lanvallay
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Liens
Site web https://saint-juvat.fr

En 1988, la commune a obtenu le Label « Communes du Patrimoine Rural de Bretagne » pour la richesse de son patrimoine architectural et paysager.

Géographie

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En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 703 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Quiou à 3 km à vol d'oiseau[4], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 757,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Saint-Juvat est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dinan, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,9 %), zones agricoles hétérogènes (27,1 %), prairies (11,3 %), zones urbanisées (1,8 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous les formes Ecclesia Sancti Juvati en 1156, 1181 et en 1187, Saint Juvat au XVe siècle[13].

Saint-Juvat est le nom d’un prêtre martyr du IVe siècle[13].

Histoire

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Époque moderne

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  • Au XVIIe siècle, une petite école était tenue par le curé dans une petite chapelle, ce qui était contraire aux opinions du seigneur local quant à l'intérêt d'instruire le peuple[14].
  • Après les épidémies de 1583-1585, 1607 et 1630, Saint-Juvat est touchée en 1638 par l'épidémie de peste qui affecte également Tréfumel et Plouasne, après avoir sévi à Taden en 1636. La première victime officielle succombe le , mais l'épidémie fait peu d'autres victimes en comparaison des 116 décès de l'année suivante, six fois environ le nombre moyen. La narration qu'en fait le recteur Vérité! nous apprend que les précautions et les secours publiques n'ayant pas eu le succès attendu, les paroissiens se réunissent à la Toussaint pour unir leur ferveur dans un vœu, sollicitant la miséricorde divine et se concrétisant par des offrandes et des dons pour des messes, des processions et autres manifestations pieuses. Deux jours avant Noël, le vœu paraît avoir été exaucé selon les paroissiens et leur reconnaissance s'exprime à nouveau par des dons et même par l'intention d'agrandir l'église, intention sans suite[14].

Le XIXe siècle

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Le XXe siècle

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La Première Guerre mondiale

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Le monument aux morts de Saint-Juvat porte les noms de 41 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale, dont un décédé sur le front belge pendant la Course à la mer, Pierre Brinjonc[15], la plupart des autres étant décédés sur le sol français[16].

Louis Chevestrier, né en 1880 à Saint-Juvat, soldat au 8e régiment d'infanterie coloniale, fut fusillé pour l'exemple le à Verderonne (Oise) pour « abandon de poste »[17].

La Seconde Guerre mondiale

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Le monument aux morts de Saint-Juvat porte les noms de deux soldats morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : Marcel Doucéré et Marcel Leroy[18].

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Mai 1892 1923 Pierre Boschel    
Mai 1923 1945 Louis Leforestier    
1945 1954 Jules Bernard    
1954 1965 Louis Leforestier    
1965 1971 Joseph Erhel PCF Instituteur, élu en 1971 maire d'Erquy
1971 1977 Eugène Leforestier    
mars 1977 2001 Henri Ramard PS  
mars 2001 2008 Jean-Louis Rolland    
mars 2008 En cours Dominique Ramard [Ecologiste] Ingénieur, Conseiller régional (2010-2021)
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

En 2021, la commune comptait 649 habitants[Note 2], en évolution de −0,76 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4191 1401 3551 3631 3971 4401 3851 4381 476
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4751 4651 5051 4551 4351 3631 3961 3361 328
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2681 2251 2011 023969909903824855
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
774704652664678648631626644
2014 2019 2021 - - - - - -
650646649------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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  • L'église Saint-Juvat date du XIVe siècle ; son porche est constitué de pierres de calcaire du Quiou et de granite de Languédias[23].
  • Du parvis de l'église jusqu'aux murs de l'école, de la mairie à la maladrerie, le village est particulièrement bien fleuri.
  • Croix de Justice du XIVe siècle, près de laquelle devaient se trouver les potences, ornée des armoiries du seigneur et de l'épée insigne de la justice. De section rectangulaire, la croix est chanfreinée et les chanfreins ornés de petites boules. Classée aux Monuments historiques[24].
  • Croix de cimetière, XVIIe siècle, au pied de l'église, ou se situait l'ancien cimetière. Croix composée d'un fût carré avec chanfreins et écussons, portant sur un soubassement formé d'un dé surmonté d'une tablette dont les angles sont supportés par de petites colonnes. La croix proprement dite ne semble pas être celle d'origine mais aurait substitué la croix d'origine au XVIIIe siècle. Inscrite aux Monuments historiques[25]

Environnement

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Le village a été récompensé par quatre fleurs en 1988 et la distinction Grand prix, régulièrement de 1989 à 2007 du concours des villes et villages fleuris[26]. Un prix de l'entente florale européenne a également été décerné à la commune en 1991.

Galerie

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Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Saint-Juvat et Le Quiou », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Le Quiou » (commune du Le Quiou) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Le Quiou » (commune du Le Quiou) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dinan », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a et b infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Saint-Juvat ».
  14. a et b Yvonne Henry, « 1638, l'année tragique ou la peste à Saint-Juvat », dans Le Pays de Dinan, 2000, p. 229-241.
  15. Pierre Brinjonc, né le à Saint-Juvat, soldat du 2e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Tamines (Belgique)
  16. Memorialgenweb.org - Saint-Juvat : monument aux morts
  17. Anne Lessard, « 14-18. 51 fusillés bretons et toujours pas de réhabilitation », sur Le Telegramme, (consulté le ).
  18. Marcel Leroy, né le à Saint-Juvat, soldat au 46e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Taizy (Ardennes)
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. * Louis Chauris, Le calcaire du Quiou-Tréfumel ou « pierre de jauge », dans Le Pays de Dinan, 2006, p. 319-339.
  24. « PA00089638 », notice no Croix de la Mettrie (de justice), sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. Notice no PA00089637, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. Source : Villes et Villages Fleuris

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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