Saint-Brès (Hérault)

commune française du département de l'Hérault

Saint-Brès [sɛ̃ bʁɛs] (en occitan Sant Breç) est une commune française située dans l'est du département de l'Hérault en région Occitanie.

Saint-Brès
Saint-Brès (Hérault)
L'église Saint-Brice.
Blason de Saint-Brès
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Hérault
Arrondissement Montpellier
Intercommunalité Montpellier Méditerranée Métropole
Maire
Mandat
Laurent Jaoul
2020-2026
Code postal 34670
Code commune 34244
Démographie
Gentilé Saint-Brésois
Population
municipale
3 378 hab. (2021 en évolution de +18,4 % par rapport à 2015)
Densité 695 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 40′ 06″ nord, 4° 01′ 48″ est
Altitude Min. 13 m
Max. 41 m
Superficie 4,86 km2
Type Ceinture urbaine
Unité urbaine Baillargues
(banlieue)
Aire d'attraction Montpellier
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Crès
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Saint-Brès
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Saint-Brès
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Saint-Brès
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Saint-Brès

Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le canal d'irrigation du Bas-Rhône Languedoc, le Bérange, la Benouide. Ses habitants sont appelés les Saint-Brésois.

Saint-Brès est une commune urbaine qui compte 3 378 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'agglomération de Baillargues et fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier. Ses habitants sont appelés les Saint-Brésois ou Saint-Brésoises.

Géographie

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Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes
 
Plan par masse de culture de l'an XIII

La commune de Saint-Brès s'étend sur 4,9 km2, à 20 mètres d’altitude et compte 2 682 habitants au .

Le territoire communal est fractionné par une succession d'infrastructures (autoroutes A9 et A709 en limite nord, route nationale 113 et voie ferrée au centre du village en bordure de la zone habitée et canal BRL en limite sud). Le secteur sud (stade) est donc coupé du reste de la commune par la route nationale qui traverse le territoire et bientôt[Quand ?] par la LGV.

Les deux entités urbaines de Baillargues et Saint‐Brès sont séparées par le cours d'eau de Bérange qui se jette dans l'étang de Mauguio.

Communes limitrophes

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Entourée par les communes de Baillargues, Saint‐Geniès‐des‐Mourgues, Valergues, Lansargues et Mudaison, Saint‐Brès est située à 6 km au nord‐est de Mauguio, la plus grande ville aux alentours. La ville de Montpellier est quant à elle située à 14 km.

Communes limitrophes de Saint‐Brès
Castries Saint‐Geniès‐des‐Mourgues
Baillargues   Valergues
Mudaison Lansargues

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 682 mm, avec 5,8 jours de précipitations en janvier et 2,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Mauguio à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 0,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 0,0 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Milieux naturels et biodiversité

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Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[7],[8],[9].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Saint-Brès est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle appartient à l'unité urbaine de Baillargues[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 4],[I 5].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (84,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (58,7 %), zones urbanisées (18,6 %), cultures permanentes (11,5 %), mines, décharges et chantiers (7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,6 %), terres arables (0,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

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Le territoire de la commune de Saint-Brès est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[11]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[12].

Risques naturels

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Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment canal du Bas-Rhône Languedoc et le Bérange. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 2003, 2008, 2011 et 2014[13],[11].

Saint-Brès est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 4],[14].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Brès.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 93,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 925 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 575 sont en aléa moyen ou fort, soit 62 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[15],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[16].

Risques technologiques

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Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[17].

Histoire

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Si l’on en croit la légende, le village fut fondé par saint Brice au Ve siècle, lorsque saint Brice, évêque de Tours traversa le village pour se rendre à Rome.

Pourtant les premiers écrits n’évoquent son existence qu’à partir du IXe siècle… Quoi qu’il en soit, saint Brice (Brès en languedocien) fut bien évêque de Tours en 397. Disciple de saint Martin de Tours puis prêtre, Brice quitta très vite le monastère pour vivre dans le luxe. À la mort de saint Martin, il changea sa manière d’agir pour lui succéder sur le siège épiscopal. Cependant, accusé d’avoir rendu mère une de ses religieuses, il fut chassé de son siège et contraint de se retirer à Rome pour plaider sa cause devant le pape. C’est lors de ce voyage que la légende lui attribue la création du village de Saint-Brès.

Pardonné, il sera rappelé quelques années plus tard pour reprendre son siège et gouverner encore sept ans avec une conduite digne d’éloges. Brice fut canonisé à sa mort et enterré auprès de son bienfaiteur saint Martin. En 580, Grégoire de Tours fit transférer ses reliques à Clermont-Ferrand.

On fête la Saint-Brice le . C’est d’ailleurs, encore aujourd'hui, l’occasion d’une grande fête dans le village : « À la Saint-Brice, le temps sera celui du Jour de l’An ».

Dès le XIIe siècle, le village se développe profitant de sa situation sur la route royale reliant Nîmes à Montpellier. À cette époque, la Villa Saint Bricii et l'église appartiennent à l'évêque de Maguelone et à ses successeurs. À partir du XIIIe siècle, Saint-Brès dépend de la baronnie de Lunel puis, au XVIe siècle, du marquisat de Castries (seigneur de Castres), jusqu’à la Révolution. Son église est alors rattachée au diocèse de Montpellier.

Le village de Saint-Brès connaît une position géographique favorable, car il est situé sur un axe de communication très important : la « grande route de Montpellier à Nîmes ». C’est un point de jonction entre les flux terrestres et fluviaux (le Bérange), les échanges sont donc facilités, ce qui permet le dynamisme de sa population.

Cette grande route de Montpellier à Nîmes ou « grand chemin » est le pôle d’attraction du village. Toutes les catégories sociales s’y croisent : de pauvres hères, des montreurs d’ours, des comédiens et même des personnes de plus haute lignée, puisque Louis XIV l’aurait emprunté en 1660 pour rejoindre Saint-Jean-de-Luz afin d’y épouser l’infante Marie-Thérèse.

Le village connaît un nouvel essor au cours du XIXe siècle grâce à la vigne. Vestiges de cette époque, on trouve encore aujourd’hui des maisons vigneronnes avec leurs remises attenantes.

 
La gare de Saint-Brès dans les années 1900.

La gare de Saint-Brès[18] est mise en service en 1845, par la Compagnie fermière du chemin de fer de Montpellier à Nîmes qui a ouvert la ligne de Montpellier à Nîmes le [19]. Cette gare est fermée à la fin de l'année 2011.

Politique et administration

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Période Identité Étiquette Qualité
1808 1811 Pierre Jac    
1811 1813 François Desfour    
1813 1813 Louis Armand    
1813 1818 Jean-François Vallat    
1818 1830 André Sabatier    
1830 1837 Alexandre Gibert    
1837 1840 Louis Armand    
1840 1848 François Vallat    
1848 1849 Pierre Rouché    
1849 1859 Louis Vaquier    
1859 1865 Alexandre Gibert    
1865 1873 Antoine Arnaud    
1873 1878 Guillaume Tiron    
1878 1892 Pierre Salager    
1892 1898 Eugène Vallat    
1898 1898 Auguste Riant   Président de la délégation spéciale
1898 1904 André Arnoye    
1904 1913 Joseph Vallat    
1913 1919 Étienne Rousset    
1919 1959 René Melin RAD-SOC Conseiller général (1932-1940)
1959 1983 Gaston Sabatier RAD-SOC  
1983 1992 Jean Clavel DVG  
1992 2008 Jean-Guy Nicolas SE  
2008 2010[20] Christian Gesbert DVD  
2010 En cours Laurent Jaoul[21] SE Vice-président de Montpellier Méditerranée Métropole (2014-2020)

Le conseil municipal élu en a été dissous en conseil des ministres[20], le . De nouvelles élections municipales partielles ont été organisées le . C'est la liste de Laurent Jaoul (sans étiquette) qui a remporté la totalité des 23 sièges dès le premier tour de scrutin avec 64,96 % des suffrages exprimés.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

En 2021, la commune comptait 3 378 habitants[Note 5], en évolution de +18,4 % par rapport à 2015 (Hérault : +7,29 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
344289272425322321334376378
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
346350355354371294298413388
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
382349354396384451410392378
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
4385731 0941 5151 9582 4772 6032 6682 945
2021 - - - - - - - -
3 378--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Estimés à 190 au début du XVIIe siècle, le nombre d'habitants a peu évolué jusqu'à la fin du XXe siècle.

Jean-Marie Amelin, dans les notes qui ont servi à la rédaction de son Guide du voyageur[26], évalue ainsi la population à 238 âmes réparties dans 53 foyers, avant la Révolution. Il dénombre ensuite plus finement cette dernière en 1827, « environ 450 habitants, dont 125 garçons et 145 filles, 76 hommes mariés et 76 femmes mariées, 3 veufs et 16 veuves ».

De 1881 à 1954, la population de Saint-Brès se caractérise par des oscillations variant autour d’une moyenne de 384 habitants.

Mais à partir de 1962, la courbe connaît une inflexion, croissante à partir de cette date. L’autre accélération se situe à la fin des « trente glorieuses » (1946 – 1975), lorsque la mutation de Saint-Brès, village rural, en commune urbaine s’affirme davantage. Le tertiaire attire plus que la terre. C'est donc à la fin des années 1960 que Saint‐Brès perd son identité rurale et devient une commune urbaine aux portes de Montpellier. La démographie connaît alors des pics de croissance. La création d’IBM Montpellier en 1965 à La Pompignane, sera également un fait marquant dans la démographie saint‐brésoise, puisque de nombreuses familles profitent de terrains constructibles et abordables, disponibles alors sur la commune.

Depuis les années 2000, la population évolue plus faiblement. Le manque de nouveaux logements disponibles en est la cause principale.

Une nouvelle ZAC, quartier Cantaussel, va se développer sur la période 2012-2022. Elle permettra d’offrir 750 logements répartis sur 24 hectares, ainsi que de nouveaux équipements publics (groupe scolaire, aire de jeux, piscine communautaire Héraclès…).

À l’image de l’aire urbaine de Montpellier, les jeunes sont nombreux : environ 60 % de la population concerne la tranche des 0 à 44 ans.

Le dernier recensement de l’INSEE de 2012 a dénombré 2 682 Saint-Brésois.

Économie

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Revenus

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En 2018, la commune compte 1 290 ménages fiscaux[Note 6], regroupant 3 045 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 23 530 [I 6] (20 330  dans le département[I 7]). 55 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 7] (45,8 % dans le département).

Taux de chômage
2008 2013 2018
Commune[I 8] 7,8 % 8,7 % 9,5 %
Département[I 9] 10,1 % 11,9 % 12 %
France entière[I 10] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 942 personnes, parmi lesquelles on compte 76,1 % d'actifs (66,6 % ayant un emploi et 9,5 % de chômeurs) et 23,9 % d'inactifs[Note 8],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.

La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montpellier, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 11]. Elle compte 358 emplois en 2018, contre 365 en 2013 et 315 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 304, soit un indicateur de concentration d'emploi de 27,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 59,8 %[I 12].

Sur ces 1 304 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 204 travaillent dans la commune, soit 16 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 88,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,2 % les transports en commun, 4,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].

Activités hors agriculture

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Secteurs d'activités

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256 établissements[Note 9] sont implantés à Saint-Brès au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 15].

Secteur d'activité Commune Département
Nombre % %
Ensemble 256 100 % (100 %)
Industrie manufacturière,
industries extractives et autres
14 5,5 % (6,7 %)
Construction 41 16 % (14,1 %)
Commerce de gros et de détail,
transports, hébergement et restauration
73 28,5 % (28 %)
Information et communication 13 5,1 % (3,3 %)
Activités financières et d'assurance 4 1,6 % (3,2 %)
Activités immobilières 13 5,1 % (5,3 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
et activités de services administratifs et de soutien
37 14,5 % (17,1 %)
Administration publique, enseignement,
santé humaine et action sociale
46 18 % (14,2 %)
Autres activités de services 15 5,9 % (8,1 %)

Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,5 % du nombre total d'établissements de la commune (73 sur les 256 entreprises implantées à Saint-Brès), contre 28 % au niveau départemental[I 16].

Entreprises et commerces

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Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[27] :

  • ATEC, travaux d'installation électrique dans tous locaux (1 117 k€) ;
  • JPS Pascalini SARL, commerce de gros (commerce interentreprises) non spécialisé (882 k€) ;
  • Art Domus, construction de maisons individuelles (688 k€) ;
  • Amedis, commerce de détail d'articles médicaux et orthopédiques en magasin spécialisé (639 k€) ;
  • Les Marmottes, autres commerces de détail spécialisés divers (250 k€).

Agriculture

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1988 2000 2010 2020
Exploitations 37 16 11 5
SAU[Note 11] (ha) 147 128 185 71

La commune est dans le « Soubergues », une petite région agricole occupant le nord-est du département de l'Hérault[28]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4]. Cinq exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 13] (37 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 71 ha[30],[Carte 5],[Carte 6].

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • Le Vieux Pont, situé à l'entrée du village, assure la jonction entre Baillargues et Saint‐Brès. Il surplombe le Bérange. Ce cours d’eau aujourd’hui bien calme était navigable au XVIIe siècle. Il était utilisé pour transporter des marchandises et notamment du vin, vers le port de Candillargues ;
  • L’église Saint-Brice primitive, datant du Moyen Âge, était située au centre du village. Servant de tour de guet, elle fut détruite pendant les guerres de religion (« guerre de Rohan »). Elle fut reconstruite dès 1635. D’abord constituée d’une unique nef centrale, elle fut agrandie au XIXe siècle, pour suivre le nouvel essor démographique dû à la culture de la vigne. Les murs latéraux ont été creusés pour rajouter deux bas-côtés offrant une superficie plus grande à l’édifice. L’entrée principale se fait aujourd’hui par une grande porte donnant sur le bas-côté sud. L’église est surmontée d’un clocher à campanile en fer forgé, comme dans beaucoup d’édifices de Provence et du Languedoc.

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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Les armes de Saint-Brès se blasonnent :
« d'azur à un saint Brès évêque d'or issant de la pointe de l'écu tenant dans sa dextre une crosse épiscopale du même et dans sa senestre un livre de gueules »[31].

Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Baillargues, il y a une ville-centre et une commune de banlieue.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 5 mètres de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  6. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
  7. La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
  8. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  9. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
  10. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
  11. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
  12. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
  13. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[29].
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  3. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
  4. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
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Références

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Site de l'Insee

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Autres sources

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Voir aussi

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Bibliographie

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  • Marie-Françoise Gesbert, Saint Brès de 1634 à 1721 : un village languedocien au temps de Louis XI, Nîmes, C. Lacour, , 109 p.
  • Christian Gesbert, Instants du quotidien en pays lunellois : présent et passé recomposés à Saint-Brès, Saint-Brès, C. Gesbert, , 95 p.
  • Rafaël Hyacinthe, « Les comptes des hôpitaux de Baillargues et Saint-Brès (1649-1679) : la charité communale à l'époque moderne », Études héraultaises, Montpellier, Association Études sur l'Hérault, no 40,‎ , p. 239-253 (résumé)
  • Richard Pouget, La baronnie de Castries, de la baronnie au Marquisat : seigneur, manants et habitants. Castries, Vendargues, Baillargues, Saint-Brès, Sussargues. Nos villages dans la baronnie de Castries, S.l., Richard Pouget, , 109 p.

Fonds d'archives

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Articles connexes

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