Saint-Aybert
Saint-Aybert est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France, limitrophe avec la Belgique.
Saint-Aybert | |||||
La mairie de Saint-Aybert. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Valenciennes | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Valenciennes Métropole | ||||
Maire Mandat |
Michaël Anière 2020-2026 |
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Code postal | 59163 | ||||
Code commune | 59530 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Aybertois, Aybertoises | ||||
Population municipale |
332 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 79 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 26′ 57″ nord, 3° 39′ 18″ est | ||||
Altitude | Min. 15 m Max. 20 m |
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Superficie | 4,19 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Valenciennes (partie française) (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Marly | ||||
Législatives | Vingtième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.saintaybert.fr/ | ||||
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Géographie
modifierLocalisation
modifierLongitude est : 3° 39′ 00″ (degrés-minutes-secondes) ; 3,65 degrés centésimaux ; 0,063705 radians.
Latitude nord : 50° 27′ 00″ (degrés-minutes-secondes) ; 50,45 degrés centésimaux ; 0,880519 radians.
Village frontalier de la Belgique (Hensies).
Villes proches : Condé-sur-l'Escaut à 5 km.
Communes limitrophes
modifierHydrographie
modifierRéseau hydrographique
modifierLa commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Saint-Aybert, le canal de Mons de la Frontière Belge au confluent de l'Escaut canalisé, le Contre-fossé rive droite du canal de Mons, le marais de la Chapelle Saint-Aybert[1], le ruisseau du Séminaire[2] et un autre petit cours d'eau[3],[Carte 1].
Le canal Mons-Condé a été construit à partir de 1807 et mis en service en 1818, pour faciliter le transport du « charbon de terre » par l'Escaut, des mines du Borinage vers la France (le territoire belge faisait partie de l'Empire à l'époque napoléonienne). Il a été comblé au profit du Canal Nimy-Blaton-Péronnes[4].
Gestion et qualité des eaux
modifierLe territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Escaut ». Ce document de planification concerne un territoire de 2 005 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de l'Escaut. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte Escaut et Affluents (SyMEA)[5].
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 741 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Valenciennes à 14 km à vol d'oiseau[8], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 694,1 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Saint-Aybert est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valenciennes (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 102 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (86,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (63,4 %), zones humides intérieures (9,5 %), terres arables (9 %), zones agricoles hétérogènes (7,7 %), zones urbanisées (5,8 %), forêts (4,6 %)[16]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Voies de communications et transports
modifierLa commune est desservie par la ligne 109 du réseau Transvilles.
Toponymie
modifierLe village doit son nom à un moine de l'abbaye de Crespin, Aybert (1060-1140), qui vint y terminer sa vie en ermite.
Histoire
modifierLa commune a été créée en 1837, par détachement de son territoire de celle de Crespin[17].
Politique et administration
modifierRattachements administratifs et électoraux
modifierLa commune, créée en 1837, se trouve dans l'arrondissement de Valenciennes du département du Nord. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la vingt et unième circonscription du Nord.
Elle faisait partie depuis sa création du canton de Condé-sur-l'Escaut[17]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Marly
Intercommunalité
modifierLa commune fait partie de la communauté d'agglomération Valenciennes Métropole, créée fin 2000.
Liste des maires
modifierMaire en 1881 : Joisse-Benoit[18].
Identité | Période | Durée | Étiquette | |
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Début | Fin | |||
Olgan Durieux (d)[19] | 12 ans et 9 mois | divers droite | ||
Jean-Marie Lédé (d)[20] | 6 ans | |||
Henri Piette (d)[21],[22] ( - ) | (démission) | 4 ans | ||
Michaël Aniéré (d)[23],[24],[25] (né le ) | En cours | 6 ans et 1 mois |
Instances judiciaires et administratives
modifierLa commune relève du tribunal d'instance de Valenciennes, du tribunal de grande instance de Valenciennes, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Valenciennes, du conseil de prud'hommes de Valenciennes, du tribunal de commerce de Valenciennes, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai.
Population et société
modifierDémographie
modifierÉvolution démographique
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1841. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].
En 2021, la commune comptait 332 habitants[Note 3], en évolution de −10,03 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
modifierLa population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,7 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 181 hommes pour 183 femmes, soit un taux de 50,27 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifierClassé au patrimoine historique, le puits Saint-Aybert, dont la commune a hérité du nom en 1837.
- Monument-signal sur autoroute A2, marquant la limite entre France et Belgique.
- Église Saint-Aybert 19e.
- Chapelle à la sortie du village vers Crespin.
- Canal Pommerœul-Condé, canal à grand gabarit ayant absorbé la rivière la Haine, réunissant l'Escaut au Canal Nimy-Blaton-Péronnes.
- Pont Bailey sur le canal
- Borne historique
Personnalités liées à la commune
modifierPour approfondir
modifierBibliographie
modifier- Cœnobiarchia crispaniana. Revue agricole, tomVII, p. 314. Histoire de Saint-Aybert, écrite en 1148, archidiacre d'Ostrevant[31].
Articles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Saint-Aybert » sur Géoportail (consulté le 21 septembre 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Sandre, « le marais de la Chapelle Saint-Aybert »
- Sandre, « le ruisseau du Séminaire »
- « Fiche communale de Saint-Aybert », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Nord-Pas-de-Calais (consulté le )
- Sandre, « le canal de Mons-Condé »
- « SAGE Escaut », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Aybert et Valenciennes », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Valenciennes » (commune de Valenciennes) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Valenciennes » (commune de Valenciennes) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Aybert ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Valenciennes (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Le Petit Nord : journal politique quotidien ["puis" journal républicain quotidien du matin "puis" journal républicain absolument indépendant] », sur Gallica, (consulté le ), p. 3..
- « Saint-Aybert aurait pu se retrouver sans liste : Henri Piette a pris ses responsabilités », La Voix du Nord, : « Maire depuis 2008, Jean-Marie Lédé, 60 ans, qui depuis plusieurs mois laissait planer le doute, a annoncé tardivement aux membres de son conseil municipal qu’il ne se représentait pas. [...] Le maire de Saint-Aybert, Olgan Durieux, qu’il connaissait, lui indiqua un terrain à vendre à côté de chez lui. Henri Piette emménagea en 1998. »
- « Saint-Aybert : Jean-Marie Lédé ne se considère pas comme un élu d’opposition », La Voix du Nord, : « Suite à la démission simultanée de six élus de la liste d’Henri Piette, une élection complémentaire a eu lieu en septembre 2017 : Jean-Marie Lédé a été élu avec quatre de ses colistiers. »
- V. T., « Saint-Aybert : le maire, Henri Piette, démissionne pour raisons de santé », La Voix du Nord, : « Le conseil municipal devra prochainement élire un nouveau maire. Henri Piette a envoyé cette semaine sa démission au sous-préfet. »
- Sébastien Chédozeau, « Saint-Aybert : l’ancien maire, Henri Piette, s’est éteint dimanche soir », La Voix du Nord, : « À peine deux mois après avoir passé la main, et démissionné pour raisons de santé de la fonction de maire de Saint-Aybert qu’il assumait depuis 2014, Henri Piette s’est éteint dimanche soir. »
- V. T., « Saint-Aybert : Michaël Aniéré élu maire dans la tension », La Voix du Nord, : « Dans une ambiance tendue, les onze membres du conseil municipal ont trouvé un successeur à Henri Piette, malade. Michaël Aniéré sera secondé par les anciens adjoints, reconduits dans leur fonction. »
- Jean-Marie Cadot, « Saint-Aybert : le nouveau maire Michaël Aniéré veut ramener le calme au conseil », La Voix du Nord, : « Mardi 16 octobre, dans une ambiance tendue, six membres sur les onze que compte l’assemblée avaient porté dans le fauteuil majoral Michaël Aniéré. »
- Aubin Laratte, « Saint-Aybert : coups politiques au village: l’ancien maire parvient à revenir au conseil municipal », La Voix du Nord, : « C’est un feuilleton digne de la série « House of Cards ». Après une curieuse vague de démissions, des élections municipales partielles ont été organisées. La liste de l’ancien maire, Jean-Marie Lédé, a raflé cinq des six sièges vacants, lui offrant l’occasion de revenir. Le premier conseil municipal s’est tenu jeudi soir »
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-Aybert (59530) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département du Nord (59) », (consulté le ).
- Page 421- Statistique archéologique du Département du Nord - seconde partie- 1867- Librairie Quarré et Leleu à Lille, A. Durand 7 rue Cujas à Paris - archive du Harvard College Library - numérisé par Google Books