Saint-Alyre-ès-Montagne

commune française du département du Puy-de-Dôme

Saint-Alyre-ès-Montagne est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Saint-Alyre-ès-Montagne
Saint-Alyre-ès-Montagne
Lac Saint-Alyre,
sur la commune de Saint-Alyre-ès-Montagne.
Blason de Saint-Alyre-ès-Montagne
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Issoire
Intercommunalité Communauté d'agglomération Agglo Pays d'Issoire
Maire
Mandat
Guy Goyon
2020-2026
Code postal 63420
Code commune 63313
Démographie
Population
municipale
104 hab. (2021 en évolution de −22,96 % par rapport à 2015)
Densité 2,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 23′ 27″ nord, 2° 59′ 36″ est
Altitude Min. 890 m
Max. 1 462 m
Superficie 41,07 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Brassac-les-Mines
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Alyre-ès-Montagne
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Alyre-ès-Montagne
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Voir sur la carte topographique du Puy-de-Dôme
Saint-Alyre-ès-Montagne
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Alyre-ès-Montagne

Géographie

modifier

Situation

modifier

Commune située dans le massif du Cézallier au cœur du parc naturel régional des Volcans d'Auvergne, parcourue de part en part par la Couze d'Ardes, alimentée principalement par le ruisseau du lac de Roche Orcine. C'est une commune de montagne, comme son nom l'indique, avec des altitudes dépassant parfois les 1 400 m. « Les Chabaudes » (1 463 mètres), Le Haut Chamaroux (1 434 m) ; on y trouve des pics tels que le mont Testou (1 327 m), la Montagne de Riocros Haute (1 289 m), mais c'est surtout une commune connue pour le mont Chabrut (1 297 m), avec ses trois pics jumeaux.

La commune, qui s'étend sur 4 107 ha, comprend d'autre part deux cols d'altitude élevée : le col de Vestizoux (1 317 m), plus haut col routier du Cézallier sur la RD 32, et le col de la Volpilière (1 230 m), à l'enneigement parfois important et au déneigement spectaculaire.

Communes limitrophes

modifier
Communes limitrophes de Saint-Alyre-ès-Montagne
Compains Roche-Charles-la-Mayrand
La Godivelle   Mazoires
Montgreleix
Cantal
Anzat-le-Luguet

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Ouest et nord-ouest du Massif Central » et « Nord-est du Massif Central »[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 205 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Anzat-le-Luguet_sapc », sur la commune d'Anzat-le-Luguet à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 7,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 207,2 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Saint-Alyre-ès-Montagne est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8] et hors attraction des villes[9],[10].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (65,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (59 %), prairies (19,7 %), zones agricoles hétérogènes (10,3 %), forêts (9,3 %), zones humides intérieures (1,8 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

modifier

Mentionnée en 1373 sous le nom de Sanctus Illidius in Montanis, Saint-Alyre-ès-Montagne doit son nom à saint Alyre, évêque de Clermont au IVe siècle[12].

La forme « ès » (contraction archaïque de « en les ») constitue dans ce cas une faute de syntaxe passée dans l’usage, probablement sur le modèle d’autres toponymes comme Sury-ès-Bois, Manneville-ès-Plains, La Ville-ès-Nonais. En effet, le mot « montagne » étant singulier tout comme le « montanis » du nom latin, le nom de la commune devrait être « Saint-Alyre-en-Montagne ».

En occitan, la commune porte le nom de Sent Alire de la Montanha.

Histoire

modifier

Lors de la création des communes et des départements, en , Saint-Alyre est rattachée au département du Cantal. En mars de la même année, elle finit par être rattachée au département du Puy-de-Dôme.

Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Charlus[13].

Politique et administration

modifier
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
Victor Barrat CNIP  
Maurice Bafoil RI  
Roger Goyon RPR  

(démission)
Guy Gelly    

(réélu en 2020)
En cours
(au )
Guy Goyon[14]   Agriculteur[15]
Adjoint faisant fonctions de maire

Population et société

modifier

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].

En 2021, la commune comptait 104 habitants[Note 1], en évolution de −22,96 % par rapport à 2015 (Puy-de-Dôme : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
673569676649711662702707764
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
721717755761750816855766740
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
723772725553503544459441454
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
383313264247203180171165165
2014 2019 2021 - - - - - -
137111104------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

modifier

Lieux et monuments

modifier

Personnalités liées à la commune

modifier

Héraldique

modifier
  Blason
Parti, au premier de gueules à la crosse d'argent, au second d'or au sapin de sinople.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Notes et références

modifier

Notes et cartes

modifier
  • Notes
  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

modifier
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Saint-Alyre-ès-Montagne et Anzat-le-Luguet », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Anzat-le-Luguet_sapc », sur la commune d'Anzat-le-Luguet - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Anzat-le-Luguet_sapc », sur la commune d'Anzat-le-Luguet - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  8. Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Alyre-ès-Montagne ».
  9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  12. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Tome 3, p.1606
  13. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  14. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
  15. Supplément « Annuaire des maires Puy-de-Dôme », La Montagne, , p. 32 (édition du Puy-de-Dôme).
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. « Réserve naturelle nationale des Sagnes de la Godivelle (63850 La Godivelle) », Parc naturel régional des volcans d'Auvergne, consulté le 2 août 2016.